Elections en doute, président de fédération intouchable, selon ses détracteurs, dépassements de tous genres, le karaté tunisien est en pleine tourmente. Ce n'est pas la joie dans la FTKaraté et dans les milieux du karaté en général. Les polémiques (qui ne datent pas d'aujourd'hui) se succèdent et, à la clé, deux éléments : le statut de Mongi Boularès, président mis en doute par une bonne partie de la famille du karaté et les dessous invraisemblables autour des élections de la FTK. Récemment, la haute commission des élections de la FTK a rejeté les deux listes candidates aux élections. Il y a d'abord la liste de M. Boularès, l'homme fort de la FTK qui livre un «one man show» sans que personne ne l'arrête, et il y a une autre liste présidée par Oussama M'nassri et qui cherche à injecter un sang neuf dans la discipline. La liste de Oussama M'nassri, qui comprend entre autres, Ibtissem Hannachi, championne du monde, a tenu récemment un point de presse pour présenter sa position. Oussama M'nassri récapitule les faits : «Il y a 6 démissions au sein du bureau fédéral et pourtant, Boularès et ceux qui sont restés ont continué d'exercer. On attendait les élections du 18 mai qui ont été finalement reportées. La haute commission des élections, premier responsable de cette grande confusion a rejeté notre liste pour des motifs insensés. On n'a pas accepté la licence d'un dirigeant d'une maison de jeunes, alors que 70% des clubs de karaté évoluent sous le nom de maisons de jeunes. On n'a pas retenu également la candidature de Ibtissem Hannachi, en lui demandant de présenter des preuves de son statut de championne du monde, alors qu'elle appartient au collège des femmes et n'a rien à prouver. De même, on rejette la liste de Mongi Boularès pour un vice de forme. L'actuel président a usurpé la qualité du dirigeant à Tunisair et présenté de faux documents. Il est inéligible faute de statut de dirigeant. Et pourtant, il exerce depuis plus d'un an et demi. Il n'a pas fait recours de la décision de la haute instance parce qu'il sait bien que sa situation est illégale». Verdict le 30 juin La liste de O. M'nassri a présenté un recours auprès du Cnas qui va trancher le 30 juin sur la validité de la liste. Il y aura par la suite détermination d'une date des élections. «Nous craignons que l'injustice continue à notre égard. On a l'impression que la haute instance des élections, le ministère des Sports et le Cnot protègent Mongi Boularès. Il n'a pas le statut de dirigeant, il a usurpé ce statut en présentant de faux documents. Pourtant, il continue d'exercer malgré tous ces dépassements. Le ministère des Sports reste passif à son égard malgré les faits prouvés, les absences prolongées des membres du bureau fédéral et la contestation des techniciens de la discipline. Quand est-ce qu'on va créer un bureau provisoire pour gérer cette période sensible? quand est-ce qu'on va désigner au DTN et mettre fin aux services de l'actuel DTN qui exerce illégalement? Pour terminer, M.Boularès et son équipe ont organisé samedi un tournoi de passage de grade malgré le veto du ministère des Sports. Cela a été un vrai calvaire pour les athlètes qui sont venus en grand nombre pour protester contre cet événement», conclut Oussama M'nassri. On a rapporté la position de cette liste qui a tenu un point de presse pour parler de questions graves. La balle est dans le camp de Saber Bouetai et du ministère des Sports, qui devra intervenir très bientôt. A suivre.