On n'a pas fini au sein de la large famille cabiste de penser du bien de l'école de l'ex-Yougoslavie. C'est que tous les techniciens venant de cette contrée de l'Europe de l'est ont laissé de bons souvenirs au CAB. Cette fois-ci, c'est Driss Haddad, ex-international et gloire bizertine, qui apporte son témoignage. «Je ne peux qu'apporter mon soutien à cet entraîneur serbe pour la bonne et simple raison que j'ai été entraîné, par le passé, par Nedoklan et Andrada à Bizerte, et Kristic en Equipe nationale. Ce sont des gens doués pour le football. Ils n'ont pas besoin de faire des études pour inculquer aux jeunes le savoir, ce sont des formateurs-nés, dit-il en substance. Seulement, il faut leur accorder le temps nécessaire. Ils ont besoin de stabilité dans le travail», ajoute-t-il. Il est sûr qu'actuellement le temps n'est plus au dilettantisme et que les dirigeants de clubs huppés sont pressés de remporter des titres. Quand ils sèment, ils exigent une récolte rapide. Mais il n'en demeure pas moins qu'il devrait y avoir un minimum de patience, le cachet d'une équipe ne se faisant pas en un jour. Les responsables nordistes l'ont bien compris puisqu'on n'exige pas de Ratko Dostanic, un quelconque titre dans l'immédiat, juste une place honorable et un jeu plaisant, agréable à regarder. Bien entouré de Mahmoud Ouertani et Mohamed Azaïez, le nouvel entraîneur a de fortes chances de réussir au CAB. Il a d'ores et déjà entamé ses fonctions il y a une semaine avec un effectif riche de 27 joueurs auxquels sont venus s'ajouter Rjaïbi et Mathlouthi lundi dernier 23 juin. Le coach serbe fera certainement la part des choses en cette préparation d'intersaison. Le départ presque acquis de Farouk Ben Mustapha au CA et le retour annoncé de Hattène Baratli aux sources ne devraient pas déstabiliser le groupe. Chaque responsable ambitieux est appelé à mettre les moyens de la politique à mener. Et, en principe, chacun des présidents de club en aura pour son argent, parfois comptant, parfois à terme. Le plus important est de bien gérer l'effectif et surtout de bien l'encadrer : c'est la clé de la réussite...