Le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari a reconnu que le couperet n'était pas passé loin après la qualification aux tirs au but de la Seleçao contre le Chili, samedi, en 8es de finale. Cette qualification pour les quarts de finale de la Coupe du monde a été dure à arracher... Comme on s'y attendait et comme je l'avais dit il y à sept ou huit mois, lors du tirage, je savais que ce serait difficile face au Chili, qui a une bonne organisation, de bons joueurs avec un bon travail tactique. Le match a été équilibré à tous les niveaux et on a eu la chance de gagner aux tirs au but. Cette victoire n'enlève rien au Chili, qui a très bien joué et met en valeur notre performance. Chaque match est plus dur, et le niveau monte. Quand tu gagnes avec cette émotion, de cette manière, tu peux utiliser ça positivement. Ce sont des matches à émotions, équilibrés... On n'a pas transformé nos occasions et on aurait pu le payer cher en toute fin de match. Après une bonne entame de match, le Brésil a quelque peu disparu après l'égalisation du Chili. Cela vous inquiète-t-il ? C'est clair que ça me préoccupe un peu. Même les joueurs expérimentés sentent la pression du Mondial. Celui qui dit qu'il ne la sent pas, ment. Un match du Mondial, c'est forcément un match différent, pas un match comme les autres. On a beaucoup de jeunes joueurs. Ils acquièrent de l'expérience au fur et à mesure. Regardez Willian. Il tire bien les penalties, et là, il a complètement raté. C'est l'expérience qui rentre. Mais, il faut qu'on commette moins d'erreurs. Ce sont des matches à élimination directe et on n'aura peut-être pas toujours cette chance, une barre transversale pour nous sauver. Je dis aux Brésiliens : on a une bonne sélection. Pas meilleure, pas pire que les autres nations qualifiées. Mais, on est à la maison. Les supporters nous ont beaucoup aidés. On sent que la pression inhibe certains de vos joueurs... On a marqué un but et on en a pris un sur les côtés sur une touche. Il y a quelque chose que je n'admets pas là-dessus à ce niveau... Après, on a eu trois ou quatre occasions, mais on ne les a pas mises. Et leur gardien fait 2-3 arrêts. Quand tu ne marques pas, tu es en danger. Il y a la tension, ce n'est pas facile de joueur un Mondial à la maison. On a la pression de la victoire. Si on avait dit : «Ok, le but c'est de passer le 1er tour...», alors il n'y aurait plus de pression. Mais on a dit qu'on voulait gagner le titre et le peuple attend désormais cela. Et, nous, on doit le faire. On a fait une promesse, et on essaie de la tenir. On travaille. On a passé quatre marches, il en reste trois pour aller au ciel.