Sur le devant de la scène médiatique, après avoir marqué d'une "panenka" le tir au but décisif pour l'Uruguay en quart de finale du Mondial, Sebastian Abreu, est un "fou" sacrément piquant, dans la surface comme devant la presse Il y avait beaucoup de joueurs surnommés "Loco" (fou) présents à la Coupe du monde en Afrique du Sud, entre le sélectionneur du Chili, Marcelo Bielsa, et l'attaquant argentin, Martin Palermo. Mais ils se sont fait éliminer en 8es de finale et en quart. Reste l'Uruguayen de 33 ans. "Loco! Loco!", les journalistes de la presse latino-américaine l'interpellent ainsi. Et lui se plie de bonne grâce à l'exercice médiatique, pas en chien fou, non, en homme posé, la voix grave et éraillée, avec l'œil qui frise et la formule qui tue: « Par quel adjectif a-t-on qualifié le penalty de Zidane ? Fou ? Non, magique...J'ai vu qu'il (le gardien ghanéen Richard Kingson) plongeait avant que le tireur arrive sur le ballon. La tête joue un rôle énorme, avance Abreu. La réflexion importe beaucoup dans ces situations. Cela m'a aidé à toujours penser à l'erreur, même d'un de mes partenaires, à penser qu'un défenseur peut tomber, et à continuer l'action quand on tire de loin, au cas où le gardien relâcherait le ballon ». Celui qui avait commencé dans le basket et le volley, avant d'opter définitivement pour le football, est une mine d'or pour les journalistes. Comme il le confirme par cette drôle d'anecdote: « Je jouais au basket et je travaillais dans un journal. On m'a demandé d'interviewer le meilleur joueur du match, et comme c'était moi, je me suis posé les questions et j'y ai répondu‑». Nul doute que le fantasque uruguayen sera encore un acteur intéressant de la Celeste face aux «Oranje».