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Les vicissitudes d'une corrélation
LES FESTIVALS ET LE TOURISME CULTUREL :
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 08 - 2014


Par Tahar CHEGROUCHE*
Ce texte est un abrégé d'une longue étude ayant le même intitulé et réalisée dans le cadre de l'«Etude stratégique sur la carte nationale du tourisme culturel et naturel». Pour être publié dans un quotidien, le texte a été allégé de ses parties théoriques, conceptuelles et méthodologiques. Cette étude tente de répondre à la question si fondamentale : Y a-il une articulation entre festivals et tourisme ? Quels sont les obstacles qui s'interposent ? Comment y remédier ?
Les festivals: genèse et significations
Le tourisme culturel pourrait être la solution à un double problème. D'abord, aux limites et défaillances du tourisme balnéaire, ensuite au manque d'originalité et de créativité des festivals qui prolifèrent et se multiplient à l'identique, faute de moyens financiers et humains.
Le contexte hautement concurrentiel dans lequel baigne l'industrie touristique exige la diversification des produits touristiques. En outre, la mondialisation pousse chaque destination à se démarquer de ses concurrentes. Le tourisme culturel, misant sur la différenciation des destinations, apparaît comme un élément de réponse aux tendances de la demande touristique et aux enjeux de l'industrie touristique. Un nombre croissant de destinations touristiques compte sur l'originalité des formes d'expression de leur culture pour se distinguer et attirer une nouvelle clientèle.
« La culture peut aider à renouveler la personnalité d'une destination. Elle lui confère une image à sa mesure en lien avec son identité, qui, par son authenticité, ne peut être imitée. Elle permet donc à une destination, en misant sur son unicité, de se différencier de ses concurrents »
Les manifestations culturelles en général et les festivals en particulier constituent un segment essentiel du tourisme culturel fondé sur le triptyque « monument-musée-festival ».
Analyser en détail l'offre culturelle tunisienne relative aux manifestations culturelles en général et aux festivals en particulier est l'objectif que ce document se propose de réaliser.
Cette analyse sera focalisée autour du questionnement suivant : Dans quelle mesure l'offre culturelle tunisienne que représentent particulièrement les festivals et les autres manifestations culturelles répond-elle aux aspirations et aux attentes des touristes ? La réponse à une telle question se fera en rapport étroit avec l'analyse des tendances de la demande touristique qui prévaut actuellement au niveau du marché international.
Avant de répondre à ces interrogations, il convient, d'abord, de rappeler quelques données fondamentales sur l'évolution du tourisme culturel et voir de près l'importance qu'il occupe dans l'industrie touristique et l'intérêt que lui accordent les opérateurs touristiques.
A l'échelle internationale, le tourisme culturel connaît, depuis le début des années soixante, une croissance soutenue. Les spécialistes lui prévoient un essor prodigieux.
En France, selon une enquête récente, «les séjours à dominante culturelle demeurent le principal facteur d'attractivité de la France en tant que destination touristique, pour la quasi-totalité des personnes interrogées, devant les courts séjours dans les principales villes, les séjours à la campagne, le tourisme itinérant et les séjours balnéaires». «Cette force d'attractivité des activités culturelles est estimée de 40 à 60% pour les quatre-vingts millions de touristes venus de l'étranger en France».
Au Canada, les événements artistiques, les festivals, les musées, les galeries d'art et les sites patrimoniaux qui misent sur l'attrait touristique font de bonnes affaires. Selon une étude récente réalisée par la Commission canadienne du tourisme, la demande nationale globale du marché culturel touristique dépasse trois milliards de dollars.
Aux Etats-Unis, l'Association américaine de l'industrie du tourisme révèle pour sa part que deux tiers des voyageurs adultes ont fait du tourisme culturel au cours des dernières années.
L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) estime que 37 % de tous les voyages comprennent un élément culturel et que le taux de croissance annuel de ce type de voyages sera de 15 % au tournant du millénaire.
La culture constitue une motivation essentielle du voyage. Parier sur le tourisme culturel est donc un enjeu d'avenir.
Dans quelles mesures nos festivals peuvent-ils constituer une motivation de voyage ? Répondre à cette question revient à les évaluer en tant qu'offre, c'est-à-dire une opportunité. Ce qui exige de les envisager sous un double angle : celui de leurs finalités et des modalités de fonctionnement, sans omettre les rapports qu'ils entretiennent avec l'activité touristique.
Les festivals :
Les festivals sont devenus une donnée essentielle de la vie culturelle et sociale de la Tunisie moderne. Ces manifestations artistiques, aussi variées qu'intenses, couvrent l'ensemble du pays, aussi bien les villes que les villages et attirent de larges secteurs d'un public de plus en plus nombreux, constitué aussi bien de franges sociales diverses, que de catégories d'âge et de sexe. Ces festivals sont parfois devenus des projets d'envergure qui mobilisent de grands moyens humains, matériels et financiers. Leur importance tant quantitative que qualitative n'est plus à démontrer.
1.1. Genèse et significations
Le développement des festivals n'est pas fortuit. Il répond à des aspirations et attentes exprimées par les différents individus et les groupes sociaux, à la suite des mutations sociales et culturelles profondes que la société tunisienne a connues.
L'industrialisation, l'urbanisation et la scolarisation massive ont été les faits marquants de ces transformations qui ont conduit au déclin des anciennes formes de sociabilité et à l'émergence de nouvelles formes.
En effet, l'apparition et l'extension du travail industriel, consistant en des gestes monotones et répétitifs, génèrent à la fois une fatigue corporelle et une tension nerveuse, en plus d'un temps libre qu'il convient de meubler.
Aussi, l'urbanisation a, ainsi, donné lieu à la naissance de la ville moderne. Celle-ci est apparue sous la forme d'une multitude de quartiers spécialisés ; chacun est doté d'une fonction précise : cité industrielle, cité commerciale, cité administrative, cité de logement. Les quartiers sont séparés les uns des autres et souvent isolés. L'insuffisance, voire l'absence d'espaces destinés à la vie collective, conduisent souvent à la solitude et au repli sur soi, d'autant plus que les moyens de transport public sont lents et coûteux.
De même que, la scolarisation massive des enfants appartenant aux couches sociales défavorisées a brisé l'étau des obstacles leur interdisant la promotion sociale et l'accès aux biens culturels. En outre, la prolongation de la scolarité a généré la naissance d'un nouveau phénomène social et culturel, inconnu jusque-là, celui de l'émergence de la jeunesse en tant que nouvelle catégorie de la société avec ses propres attentes et aspirations.
Ces mutations socioculturelles structurelles ont conduit au :
Déclin des cadres sociaux traditionnels (tribus, confréries, corporations) et des anciennes formes de sociabilité qui leur étaient associées (zarda, touiza, kharja.....) et qui jouaient un rôle important d'intégration sociale et d'animation culturelle. La solitude des individus qui en découle devient la source des ennuis et d'angoisse qui s'emparent des nouveaux quartiers périphériques.
L'émergence de l'Individu en tant que nouvelle donnée culturelle et sociale qui aspire à l'accomplissement de soi et la réalisation de son être à travers l'exercice d'activités artistiques et culturelles. Ces mutations supposent la création de nouveaux cadres sociaux et l'apparition de nouvelles formes de sociabilité.
La recherche d'une nouvelle identité culturelle, expression d'une quête de nouvelles valeurs, et traduisant de nouvelles aspirations nées d'une demande pressante de participation active à la vie sociale et culturelle.
C'est dans ce contexte que sont nés les festivals.
1.2 Repères historiques.
S'il vrai que les premiers festivals que la Tunisie a connus datent du début siècle dernier, leur véritable essor n'a commencé qu'à la fin des années soixante du siècle dernier.
Le premier festival a vu le jour en 1906 à Carthage, lors des présentations d'œuvres choisies du répertoire du théâtre classique français aux Temples d'Antonin. A la fin des années cinquante et au début des années soixante, la Société d'Equitation de Ksar Saïd organisait encore des spectacles de jazz et de théâtre dans les Temples d'Antonin.
Le Festival de Dougga a débuté en 1924, un seul spectacle du répertoire du théâtre classique français est présenté en juillet de chaque année. De 1956 à 1970, le festival est géré par le service culturel français avec la collaboration de la Municipalité de Tunis.
Il va sans dire qu'au cours de cette période de leur évolution, ces festivals ne représentaient pas encore le phénomène social et culturel qu'ils sont devenus. Car, de par le public ciblé et le contenu de leur programmation, ces festivals restaient élitistes, voire marginaux par rapport aux attentes des Tunisiens.
A l'orée des années soixante, les festivals connaissent un essor réel : le festival de Sousse débute en 1958, Tabarka en 1961, Carthage en 1963, Hammamet en 1964, Monastir en 1965, les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), le festival de Testour en 1966 ; le festival de Douz en 1967...
A partir des années soixante-dix, le nombre festivals se multiplie et leur répartition régionale se confirme. En même temps, ils subissent des mutations importantes tant au niveau du contenu des programmes que celui du public qu'ils attirent. En outre, ils sont hiérarchisés en plusieurs catégories : internationale, nationale, régionale et locale.
L'évolution qu'ont connue les festivals de Carthage et de Hammamet est symptomatique à cet égard. Elle résume plus ou moins l'itinéraire des autres festivals car ils demeurent la référence et l'exemple.
En effet, l'idée de promouvoir un festival à Carthage a germé au début des années soixante et plus exactement en 1963, date à laquelle le Ministère des Affaires culturelles organisa dans l'enceinte des thermes d'Antonin des spectacles culturels limités, au début, à des manifestations de jazz et de théâtre. Mais, bien vite, les thermes d'Antonin s'avèrent exigus pour une manifestation qui, d'année en année, connaît, de par son impact et son contenu, un essor formidable.
C'est ainsi qu'à la fin des années soixante, le ministère de la Culture décida le transfert de ces manifestations au Théâtre romain de Carthage qui fut aménagé à cet effet. L'essor de ce qu'on appellera désormais le Festival international de Carthage est lié à l'inauguration du Théâtre romain de Carthage qui fut aménagé pour recevoir des milliers de spectateurs et présenter toutes les activités théâtrales et musicales, chorégraphiques et des projections de films... En outre, le festival réserve désormais, une place de choix aux créations artistiques et culturelles tunisiennes, arabes et africaines.
Par ailleurs, des représentations de musique et de danse des troupes des arts populaires de par le monde sont conviées à Carthage au cours d'un festival spécifique.
D'année en année, l'audience du festival s'élargit, le succès dépasse toutes les attentes et le rayonnement du festival est à son point culminant. C'est alors qu'on décide de se rapprocher encore davantage du public, en investissant des lieux en dehors du théâtre romain de Carthage. Ainsi, à partir de 1977, des spectacles sont présentés au palais d'El Abdellia, au Centre du Belvédère ...
Le Festival d'Hammamet, qui constitue avec celui de Carthage un moment fort dans l'animation culturelle en Tunisie, se tient dans le magnifique Centre culturel international d'Hammamet depuis 1964. Cet ensemble architectural, vibrant de modernité, et ancré dans le terroir et l'histoire, est composé de Dar Sébastien, un joyau d'architecture, d'un magnifique jardin botanique et du beau théâtre de plein air de 1.200 places, construit en 1964 par Paul Chemetov et René Alio. Le festival d'Hammamet propose dans chacune de ses sessions des spectacles de musique, de théâtre, d'opéra et de cinéma de grande qualité.
Dar Sébastian, ses jardins et son théâtre de plein air ont abrité toutes les éditions du Festival International de Hammamet. Cette mémoire a donné un sens et une âme à cet espace et lui a forgé son identité. Lieu mythique par sa beauté, son authenticité et son hospitalité : c'est un espace ouvert à la création, un terrain d'aventure pour l'esprit.
Le succès des festivals de Carthage et de Hammamet incite à la création d'autres festivals, chaque ville, chaque village, chaque hameau voulant son propre festival. De quelques dizaines au milieu des années soixante-dix, leur nombre se multiple et atteint plusieurs centaines.
3.1 L'évolution des festivals.
Toutefois et aussi exhaustif soit-il, un inventaire ne reflète qu'une image statique du phénomène étudié à un moment donné ; il ne rend guère compte de sa dynamique. Cette dimension est pourtant essentielle pour juger de l'envergure d'un phénomène, de sa pérennité ou de son caractère éphémère. C'est pourquoi une attention particulière a été accordée à l'évolution des festivals.
Evolution globale des festivals
Si l'évolution des festivals a été fulgurante des années durant, elle a tendance à se stabiliser. Le nombre des festivals varie très peu depuis quelques années :
Evolution des festivals par gouvernorat :
Cette stabilité est synonyme de pérennité. En effet, aussi bien la création que la disparition des festivals deviennent rares. Les festivals sont créés pour perdurer, comme le montre ce tableau :
* Année de référence 2005
Deux indices significatifs viennent attester cette pérennité. D'abord, le nombre d'infrastructures créées spécialement pour cette activité culturelle ; ensuite, le nombre croissant d'associations qui ont vu le jour pour se consacrer à l'administration et à la gestion de telles manifestations culturelles :
* Année de référence 2005
En outre, le public de ces manifestations, dont le volume a atteint en 2008 plus de deux millions six cent mille, témoigne que le phénomène n'est pas contingent ; bien au contraire, il répond à des mutations sociales et culturelles profondes. Cette fréquentation du public est répartie sur les gouvernorats de la manière suivante :
3.2 Typologie des festivals.
Les festivals sont classés en quatre catégories : international, national, régional, local. Cette classification n'est point établie sur les critères de notoriété, entendus dans le sens du cercle (international, national, régional, local) de rayonnement et d'audience, mais selon la cote-part des programmes présentés : part des spectacles d'origine internationale, nationale, régionale ou locale. Bien qu'il ne recense que des festivals sous la direction du ministère de la Culture, le tableau suivant rend compte de cette évolution.
Répartition des festivals selon leur catégorie
Toutefois, il est possible de répertorier les festivals selon d'autres critères,
à savoir le contenu de leurs activités :
Manifestations à caractère patrimonial, prolongement des formes traditionnelles d'animation culturelle (zarda, kharja..) : Festival Sidi Tlil –Feriana, Festival Sidi Ali Ben Salem –Kairouan, Festival Sidi Ali Ben Aoun–Sidi Bouzid...
Manifestations à caractère agro-culturel : Festival des vignobles de Thibar, festival fêtes des orangers Béni-Khaled, festival de la pêche Sayada,
Manifestations à caractère artisanal : Festival du Margoum de Oudhref...
Manifestations à caractère artistique axées sur un art en particulier (musique, cinéma, arts plastiques, théâtre, danse): Festival international des arts plastiques de Mahrès, Journées Cinématographique de Carthage, Festival international de musique symphonique d'El-Jem, Journées théâtrales de Carthage, Festival international du Malouf et de musique arabe traditionnelle de Testeur...
Manifestations à caractère polyculturel englobant les différents arts (musique, cinéma, arts plastiques, théâtre, danse) dans leur programmation: Festival international de Carthage, Festival international de Hammamet....
Une lecture symptomatique des rapports des festivals avec l'activité touristique permet de conclure qu'aucune forme de collaboration n'existe réellement entre les deux secteurs.
Pourtant, à l'époque, existaient quelques expériences fructueuses de mariages réussis entre festivals et tourisme. Qui pouvait, en effet, ignorer l'expérience mondialement célèbre du Festival international de Tabarka, avec son slogan «Ne bronzez pas idiot » ou celui du Festival de l'olivier de Kalâa Kébira ?
Quand bien même certains gestionnaires des festivals souhaiteraient établir des relations et s'impliquer dans cette activité, les résultats seraient peu probants. Des considérations subjectives et objectives s'opposent à une telle collaboration dont un nombre de paramètres réunis. Ils forment ce qu'il est convenu d'appeler le potentiel attractif que les festivals sont censés détenir (visibilité, disponibilité, accessibilité, accueil, animation et interprétation.).
C'est une autre question que nous envisageons de traiter dans la seconde partie de ce texte.
T. C
(Sociologue- Consultant)
2e partie : Approches différentes et intérêts communs.


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