Riadh Zghal : Que faire pour ramener les talents au pays ?    Ons Jabeur battue au tournoi de Berlin en single, demeure l'espoir d'une finale en double    Haithem Chaâbani : la route tue plus de cent personnes par mois en Tunisie    Carrefour Tunisie lance le paiement mobile dans l'ensemble de ses magasins    Microsoft le dit : nos journées de 12h nous rendent moins efficaces    Céréales : une campagne prometteuse malgré les aléas climatiques    Fraude fiscale : un taux estimé à 50%, selon Mohamed Salah Ayari    Sfax : la plateforme « Najda TN » sauve 5 patients d'une crise cardiaque    WTA Berlin Quart de finale : Ons Jabeur s'incline face à Markéta Vondroušová    Caravane Soumoud de retour à Tunis : accueil triomphal et appels à soutenir la résistance palestinienne    La justice contre Sonia Dahmani : autopsie d'un acharnement    AMEN BANK, solidité et performance financières, réussit la certification MSI 20000    15 ans de prison pour le nahdhaoui Sahbi Atig    CUPRA célèbre le lancement du Terramar en Tunisie : un SUV au caractère bien trempé, désormais disponible en deux versions    Après le succès de sa grève, l'Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins brandit la menace d'escalade    Météo en Tunisie : légère hausse des températures    Mehdi Ben Gharbia condamné à 8 ans de prison pour corruption financière    Un drone "Heron" de l'entité sioniste abattu par les défenses aériennes iraniennes    Kairouan : une ambulance attaquée en pleine nuit avec un mortier    L'Iran nomme un nouveau chef du renseignement militaire    Le Hezbollah réaffirme son soutien à l'Iran    Joséphine Frantzen : rapprocher la Tunisie et les Pays-Bas, un engagement de chaque instant    Saïed : "Personne n'est au-dessus de la loi et la souveraineté nationale n'est pas négociable"    Grève générale dans le secteur agricole tunisien prévue le 25 juin : la fédération lance un avertissement    Mourir à vingt ans aux frontières de l'Europe : quand la solidarité est criminalisée    Médina de Tunis : des commerces sanctionnés pour non-respect des règles d'hygiène    Grève annulée à la CTN : un accord in extremis entre le ministère et le syndicat    Kaïs Saïed, Ons Jabeur, Ennahdha et Hizb Ettahrir…Les 5 infos de la journée    US Monastir : Faouzi Benzarti confirmé pour la saison prochaine    Mohamed Kouki nommé nouvel entraîneur du Club Sportif Sfaxien    Berlin Ons Jabeur en quarts de finale face à Markéta Vondroušová    Skylight Garage Studio : le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Festival Au Pays des Enfants à Tunis : une 2e édition exceptionnelle du 26 au 29 juin 2025 (programme)    WTA Berlin : Ons Jabeur en demi-finales en double et en quarts en simple    Les Tunisiens en Iran sont en sécurité, assure le ministère des Affaires étrangères    Découvrez l'heure et les chaînes de diffusion du quart de finale en double d'Ons Jabeur    Un hôpital touché en Israël et 47 blessés par des tirs iraniens, Netanyahu menace Khamenei    Le Palais de Justice de Tunis: Aux origines d'un monument et d'une institution    Kaïs Saïed : tout responsable qui ne s'engage pas dans ce moment décisif et historique n'est pas digne d'assumer ses fonctions    Caravane Al Soumoud 2.0 en préparation : Ghassen Henchiri annonce une suite à l'initiative    Les constantes de la diplomatie et les services aux TRE au centre d'une rencontre entre Kaïs Saïed et Mohamed Ali Nafti    Skylight Garage Studio : Le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Salon international de la céramique contemporaine du 20 juin au 15 juillet 2025 à la médina de Tunis    Fête de la musique - L'orchestre fête la musique: Pôle musique et Opéra    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    Il y un an Khémais Khayati nous quittait : la liberté à hauteur d'homme    Ridha Lamouri: Le galeriste passionné    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les jeunes remettent le miroir en place
Rencontres cinématographiques de Bizerte
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 08 - 2014

Ces documentaires témoignent d'une tendance à travers laquelle les cinéastes se filment, filment leurs histoires, leurs familles, leurs quartiers ou leurs pays...
L'Association Bizerte Cinéma (ABC) a organisé, du 3 au 7 août, la troisième édition des Rencontres cinématographiques de Bizerte. Née en réaction à la fermeture des salles de cinéma dans la ville, cette manifestation est en train de s'imposer sur un territoire plus large, celui des festivals de cinéma à échelle nationale. Le partenariat entre l'ABC, la filmothèque El ManarArt et l'association Aflam, organisatrice des « Rencontres internationales des cinémas arabes de Marseille », permet aux Rencontres cinématographiques de Bizerte de montrer des films de divers horizons, pas ou peu vus ailleurs en Tunisie. On y trouve, entre autres, des films témoignant des nouvelles tendances dans le cinéma jeune arabe.
Les Rencontres cinématographiques de Bizerte invitent ces films et leurs réalisateurs quand cela est possible. Elles accompagnent par la réflexion le constat que «quelque chose bouge dans le cinéma arabe», comme l'affirme le critique de cinéma tunisien Tahar Chikhaoui, directeur artistique des Rencontres de Marseille, citées plus haut. Une affirmation par laquelle il entame son texte de présentation du colloque «Le cinéma arabe, au-delà de l'engagement», tenu au lendemain de l'ouverture des rencontres de Bizerte. Le coup d'envoi en avait été donné par le documentaire algérien Chantier A, réalisé par Tarek Sami, Lucie Dèche et Karim Loualiche.
«C'est le voyage de Karim qui n'était pas rentré chez lui en Algérie depuis dix ans. Avant qu'il oublie, retrouver les raisons de son départ, le grand exode, la maison qui brûle...», annonce le synopsis. Dans ce documentaire, l'homme est filmé par une caméra qui n'a pas peur des gros plans, qui s'approche des visages pour approcher les âmes. Une caméra dont le minutieux sens du cadrage et les magnifiques plans larges sur les paysages livrent des facettes rarement vues de l'Algérie. Un pays que les auteurs perçoivent comme un continent.
Chantier A a interpellé et ému, par la qualité du son et de l'image, par la profondeur de son histoire et de sa quête de la forme et du sens. Surtout que, coup du sort, Karim Loualiche, protagoniste du film, est décédé quatre mois après la fin du tournage. Le montage n'avait pas encore commencé. «On en avait beaucoup discuté à trois, alors nous avons essayé de monter comme s'il était encore là, tout en prenant en compte le fait qu'il n'était plus», explique Lucie Dèche pendant le débat. Avec Tarek Sami, elle a animé l'un des deux ateliers des rencontres, atelier de tournage. Le deuxième atelier d'écriture sur le cinéma a été encadré par Hajer Bouden, avec la participation du jeune cinéaste algérien Lamine Ammar Khodja, dont le documentaire Demande à ton ombre a été projeté à Bizerte l'année dernière.
Ces documentaires et d'autres, que relayent des plateformes comme les Rencontres de Marseille, celle de Bizerte ou encore les Rencontres cinématographiques de Béjaia en Algérie, témoignent d'une tendance à travers laquelle les jeunes cinéastes se filment, filment leurs histoires, leurs familles, leurs quartiers ou leurs pays. Une tendance à laquelle ils sont encouragés pendant leurs formations dans les écoles de cinéma. Ainsi, leurs premiers exercices sont leurs premiers signes de maturité. Leurs films sont leur champ d'expérimentation et de questionnement, un prolongement de leurs corps et de leurs esprits, en transformation ou face à un monde en transformation : Demande à ton ombre de Amar Khodja, ou La vierge, les coptes et moi, de l'Egyptien Namir Abdel Massih lors de la session précédente, Chantier A ou Elle et moi de la Tunisienne Rym Haddad cette année.
Qu'ils soient réalisés avec un matériel réduit de son, d'image et de lumière, fait maison avec une petite caméra et une lumière naturelle, ou encore filmé intégralement avec un portable comme Hecho en casa du Tunisien Belhassen Handous, projeté en clôture, ces œuvres où les réalisateurs se filment tout en renvoyant une image de leurs pays, sont l'expression d'un nouveau visage du monde arabe et du cinéma arabe. Un visage qui n'a pas peur du miroir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.