Seuls les soldats qui sont partis à la retraite au cours des deux dernières années seront rappelés La convocation de l'armée de réserve qui vient d'être décidée par le chef du gouvernement pour sécuriser les prochaines élections vient de recevoir l'aval de la cellule de crise en charge du suivi de la situation sécuritaire dans le pays. Comme l'explique le colonel-major à la retraite et vice-président du Centre tunisien d'études sur la sécurité globale, Mokhtar Ben Nasr, cette mesure, a priori exceptionnelle, se justifie par l'engagement de l'armée d'active sur plusieurs fronts à la fois, celui de la lutte contre le terrorisme en tête. Or la sécurisation d'élections aussi cruciales est en lui-même un vaste chantier et le gouvernement a décidé d'y mettre les moyens, comme le précise clairement le communiqué consécutif à la réunion de la cellule de crise, tenue vendredi. Les réservistes appelés à reprendre du service seront assurément d'une très grande utilité. Le tissu sécuritaire, armée d'active comprise, est quasiment sur le pied de guerre pour relever les défis sécuritaires en général, neutraliser les foyers de subversion et, surtout, faire barrage au péril terroriste. Selon Ben Nasr, qui l'a expliqué hier en sa qualité d'expert dans une déclaration à l'agence TAP, le ministère de la Défense ne tardera pas à fixer le nombre de réservistes à rappeler sous les drapeaux. Car, a-t-il dit, quand on parle d'armée de réserve, ce sont des centaines de milliers de militaires de tous grades soit à la retraite, soit ayant quitté l'armée pour d'autres motifs. De par la loi, tous sont versés automatiquement à l'armée de réserve et peuvent être rappelés à tout moment, en cas de besoin, pendant une durée de 20 ans depuis la date de leur départ de l'armée.