Un appel d'offres international a été lancé pour la cession des participations directes et indirectes détenues par l'Etat dans ladite société TunisieSucre, soit 23,96% du capital La vente des parts de l'Etat dans les entreprises confisquées, qui appartenaient aux membres de la famille de l'ancien président, a été bien étudiée pour garantir les droits des employés qui ont consacré leur carrière au développement des activités de ces sociétés en vue de réussir à relever les défis de la production et de la qualité. Cependant, l'Etat ne peut pas continuer à gérer des entreprises qui sont soumises à la concurrence des privés, comme celles qui font partie des secteurs industriels, commerciaux et de services. Les secteurs stratégiques comme l'eau et l'électricité demeurent, toutefois, sous le contrôle des pouvoirs publics pour approvisionner les habitants en énergie et en eau d'une façon continue. Certaines entreprises confisquées sont bénéficiaires et ont réalisé des performances depuis leur création, alors que d'autres font face à des problèmes épineux. Les pouvoirs publics ont commencé par assainir et restructurer ces entreprises avant de céder leurs parts aux privés qui sont mieux outillés pour les gérer. En fait, l'Etat a choisi depuis des années déjà — dans le cadre d'un modèle économique qui favorise la libre initiative et l'ouverture sur le marché étranger — de céder les entreprises publiques dont les activités sont concurrencées par les entreprises privées. Au lendemain de l'Indépendance, l'Etat avait pris l'initiative de lancer et gérer plusieurs entreprises industrielles et hôtelières avant de les céder aux privés qui ont pris le relais pour développer de nouveaux produits. Plusieurs chefs d'entreprise, qui avaient acquis ces entreprises, étaient des cadres dans la fonction publique ou des ministères. Ils avaient pris la décision de se consacrer entièrement à la gestion de leurs projets. Préserver les emplois L'Etat a donc décidé de céder, progressivement, ses parts dans les entreprises confisquées comme la société TunisieSucre. En collaboration avec «Al Karama Holding» —société chargée de la gestion des entreprises qui appartenaient à certains membres de la famille présidentielle de l'ancien régime—, un appel d'offres international a été lancé pour la cession des participations directes et indirectes détenues par l'Etat dans ladite société, soit 23,96% du capital. L'acquisition de cette société par un promoteur tunisien ou étranger permettra d'alléger le fardeau de gestion qui pèse sur les pouvoirs publics dont la mission consiste essentiellement à mener d'autres missions comme l'arbitrage, l'aménagement et la consolidation de l'infrastructure de base et de la promulgation des textes juridiques après leur adoption par le pouvoir législatif. Une séance de vente devrait avoir lieu —selon le calendrier établi—, durant la dernière semaine du mois de septembre prochain, au sein de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis pour la cession, en une seule phase, de ce bloc d'actions. Il est prévu, de même, de finaliser l'opération de vente, au plus tard et si tout va bien, à la fin du mois d'octobre de cette année. Cette entreprise peut être considérée comme rentable car elle commercialise un produit de première nécessité très prisé par les consommateurs tunisiens et étrangers. Les avis sont, cependant, partagés quant à la décision de vendre les parts de l'Etat. Certains employés sont pour le désengagement total de l'Etat de cette société à condition que celle-ci soit confiée à un promoteur ou homme d'affaires de confiance qui sera en mesure de préserver les emplois, de développer la production et de réaliser de nouvelles performances. Des conditions à respecter par tout homme d'affaires qui aura sous sa contrôle cette société. En tout cas, le choix sera fait sur la base des résultats de l'appel d'offres international conformément à la législation en vigueur. La société TunisieSucre fait travailler 220 personnes, ce qui constitue un nombre important qu'il faut savoir gérer d'une façon optimale afin d'en tirer le meilleur profit, en axant le plan de développement sur la rentabilité et la qualité. La société produit annuellement 500.000 tonnes de sucre blanc, dont 200.000 sont destinées au marché local et 300.000 à l'export. C'est l'intermédiaire en Bourse, Amen Invest, retenu comme conseiller exclusif d'Al Karama Holding qui sera chargé de réaliser cette opération dans les délais fixés. Comme c'est le cas dans toutes les actions de ce genre, les investisseurs potentiels, qui seraient intéressés par l'acquisition des actions appartenant à l'Etat, peuvent se procurer le dossier d'appel d'offres — qui comporte tous les détails techniques et financiers— auprès de l'intermédiaire en Bourse et d'Al Karama Holding.