On estime le nombre des agents de sécurité à 60 mille pour sécuriser les bureaux de vote le jour du scrutin Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomâa, a appelé hier les gouverneurs à mobiliser tous les moyens au niveau régional pour aider l'Instance électorale (Isie) à accomplir sa mission dans les meilleures conditions. Il a noté, à l'ouverture de la conférence des gouverneurs à la caserne de la Garde nationale de l'Aouina, que la réussite du processus électoral et de l'expérience tunisienne en général dépend, étroitement, de la réussite des élections et leur organisation dans les délais fixés par l'Assemblée nationale constituante. Jomâa a insisté sur le rôle dévolu aux gouverneurs dans la réussite des prochaines échéances électorales. Il a insisté sur la nécessité de parfaire la coordination entre tous les membres de l'Exécutif au niveau central et régional. Selon le chef du gouvernement provisoire, jusqu'à présent, la coopération entre Isie et membres du gouvernement a été constructive et permis de surmonter plusieurs difficultés et de relever de nombreux défis. «La situation délicate prévalant dans le pays et les doutes exprimés sur l'efficience de l'organisation des élections ne doivent en aucun cas affecter notre foi en nos capacités à surmonter toutes les difficultés quelle que soit leur ampleur». Plusieurs parties visent le processus électoral, a-t-il mis en garde, appelant les Tunisiens à participer massivement aux prochaines échéances pour clore, ainsi, la dernière phase du processus de transition démocratique. De son côté, le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a annoncé que 4 commissions regroupant de hauts cadres sécuritaires ont été formées pour le suivi des élections. Il a ajouté, dans la foulée, qu'un responsable a été désigné dans chaque région pour être le seul vis-à-vis de l'Isie. De son côté, le secrétaire d'Etat chargé des affaires régionales et locales, Abderrazak Ben Khalifa, a abordé «la situation délicate» de plusieurs délégués et Omdas qui, a-t-il noté, les empêche d'être d'un grand secours pour l'Isie. Il s'est interrogé, aussi, sur l'organisation de l'exploitation des espaces publics dans des activités politiques, ainsi que sur la candidature de certains membres de délégations spéciales aux élections législatives. Le président de l'Instance électorale (Isie), Chafik Sarsar, a fait un exposé sur les gouverneurs et les garanties du bon déroulement des élections. Il y a soulevé les besoins de l'Isie dans les régions et les défis auxquels elle fait face. A l'ordre du jour de la conférence des gouverneurs figure, également, le dossier des travaux publics bloqués. Le porte-parole du gouvernement Nidhal Ouerfelli a donné, à cet effet, un aperçu sur les projets de développement suspendus dans les régions et les solutions proposées par le gouvernement pour y remédier dans le court et le long termes. D'autre part, quelque 60 mille agents devront être mobilisés pour sécuriser les bureaux de vote le jour du scrutin, ainsi que les personnes, les bâtiments, les équipements et les systèmes informatiques, tout au long de la période électorale, a souligné Chafik Sarsar, président de l'Isie, lors de la conférence des gouverneurs tenue, hier, à Tunis. Au plan régional, l'Instance supérieure indépendante pour les élections aura besoin d'un renfort logistique et opérationnel (voitures, ressources humaines durant la phase de contrôle de la campagne électorale), a-t-il ajouté. La période électorale à l'échelle des circonscriptions où se déroulent les batailles électorales exige, selon lui, un surcroît de vigilance de la part de tous les partenaires pour assurer le déroulement des élections dans un climat de stabilité et de paix sociale. Sarsar a rappelé que les relations entre l'Isie et l'administration régionale en période électorale doivent être régies par le principe de neutralité comme stipulé dans la loi électorale. Il a insisté sur l'ampleur des risques qui entourent la période électorale, signalant que plusieurs parties n'ont aucun intérêt à ce que les élections aboutissent et que le passage de la période transitoire à la période de stabilité et de consécration de la démocratie se réalise.