Les «Verts» ont vite replongé dans la crise quelques heures avant un délicat déplacement à Sousse On dirait une malédiction ! Après l'éclaircie du début de semaine, le CSHL est vite retourné à ses tracasseries. Les joueurs sont confrontés aux promesses financières non tenues. Ils n'ont pas perçu la totalité de leurs arriérés de salaires et primes, ce qui les a incités à boycotter la séance d'entraînement de jeudi dernier. L'entraîneur Gérard Buscher s'est retrouvé seul face à un effectif en colère. Tous les dirigeants étaient aux abonnés absents, à l'exception du délégué de l'équipe seniors, Nabil Belhaj. «Depuis trois semaines, à part Nabil, plus personne parmi les responsables ne vient au stade, observe l'entraîneur hammam-lifois, Gérard Buscher. J'ai le devoir de rester, je dois continuer à travailler, mais jusqu'à quand ? Comment peut-on préparer le déplacement de Sousse alors que l'équipe ne s'entraîne que trois fois en dix jours ? Certes, en football, on ne sait jamais. Les joueurs menacent de ne pas aller à Sousse, mais je crois qu'il faut jouer. Rien que pour le club. Les joueurs ont déjà passé leur message. Il consiste à dire qu'il faut au moins venir leur parler, leur expliquer. Et non pas se débiner comme si l'on avait affaire à de petits enfants. C'est un problème de communication. Il faut venir expliquer aux joueurs ce qu'on va faire, et tenir ses promesses. Ce n'est pas moi le plus important. En tout cas, on va faire le maximum à Sousse. Je ne sais pas comment on va jouer, c'est compliqué. J'ai un sentiment de honte, de surprise. Quoiqu'il arrive, ce match va nous permettre de préparer la réception de l'AS Djerba. Ce serait magnifique de prendre 3 points dans ces deux matches-là. Il n' y a plus de projet. Je ne vois plus que ces deux matches-là», confie Buscher. «C'est hallucinant» Le coach français natif d'Alger, qui n'est pas étranger à la maison boukorninoise (il y avait officié en 2009-2010) se dit fortement préoccupé. «Pour la première fois, je vois cela, et j'ai un peu peur pour le club.Les joueurs ont senti un certain manque de respect. Cela fait un mois que j'ai commencé à alerter les gens: attention, cela va exploser !», glisse-t-il. Pour ce qui est de l'état d'esprit et du moral, comme on le constate, ce n'est pas vraiment le top avant un match aussi difficile que celui de cet après-midi. Comme s'il sacrifiait déjà cette sortie de Sousse, le technicien français du club banlieusard avoue que rencontrer l'Etoile va permettre de rester compétitif avant le match face à Djerba. D'ailleurs, lorsqu'on évoque avec lui la formation qu'il compte aligner, il s'excuse de n'avoir pas la tête à ces considérations techniques qui ressemblent indéniablement dans les circonstances actuelles à un luxe. «Mes joueurs sont sortis du football depuis longtemps, déplore-t-il. Depuis qu'on a commencé la préparation, le 30 juin dernier, chaque jour, il y a un problème. Je n'ai jamais vu cela, c'est hallucinant». Volet formation, la seule incertitude concerne le portier Larbi Mejri, de retour de blessure et qui n'a pas participé à toutes les séances d'entraînement. Hamza Behi serait confirmé. Enfin, une date pour les élections: le 10 octobre Suite à une réunion tenue vendredi avec le gouverneur de Ben Arous, un directoire provisoire présidé par M.Fadhel Ben Hamza a été mis sur place afin de gérer les affaires courantes et préparer l'assemblée générale élective prévue le 10 octobre prochain. Des délais de candidature vont être de nouveau ouverts. Formation probable Behi (ou Mejri), Mhadhebi, Ben Romdhane, Hosni, Ressaisi, Meskini, Ziadi, Buscher, Libré, Ameur, Diakité