Enfin, de bonnes nouvelles du côté du club boukorninois ! A priori, le président sortant, Adel Daâdaâ, a consenti à rester aux affaires jusqu'au mois d'octobre prochain. Le tandem qu'il constitue avec Fadhel Ben Hamza, ancien candidat à la présidence, qui a vu les élections reportées à quatre reprises, a tous les airs d'un consensus susceptible d'éviter au club de s'enliser dans la crise. Première conséquence : après la grève des entraînements de la semaine dernière, les joueurs ont accepté de reprendre le travail, non sans avoir eu la promesse qu'ils seront payés avant la rencontre de dimanche prochain face à l'Etoile Sportive du Sahel. On prévoit même que le versement des salaires et primes se fasse mercredi (hier), sinon aujourd'hui jeudi. De quoi décrisper l'atmosphère et redonner au jeu ses droits. «Quand tu n'a plus la tête au foot quinze jours durant, cela devient un tantinet compliqué de se reconcentrer à cent pour cent, mais ça ira, positive l'entraîneur des "Verts", Gérard Buscher. En tout cas, on espère que le tant attendu versement des arriérés de salaires se fasse dans les temps promis, sinon cela va repartir ! Deux rencontres face à l'Etoile du Sahel et à l'Association de Djerba nous attendent avant la nouvelle trêve, nous devons prendre trois points sur six au moins», insiste-t-il. Victoire (3-2) contre la sélection olympique Si le test du week-end dernier contre la JS Soukra a été annulé, en revanche, le Club Sportif de Hammam-Lif a pu se mettre un match, même amical, dans les jambes avant-hier devant la sélection nationale olympique. «Pour retrouver la concentration et le jeu, j'ai offert 45 minutes de jeu à tout le monde. Les petits détails font une grande différence dans le football professionnel. Une petite mauvaise nouvelle peut tout changer. C'est tellement difficile et compliqué», admet le coach français du club de la banlieue sud. Le test de mardi s'est soldé par la victoire du CSHL (3-2) grâce à un penalty de Fehmi Ben Romdhane et des buts de Mhadhebi et Abdelkader sur coup-franc direct. «Malgré une fatigue mentale certaine suite aux tracasseries des dernières semaines, nous avons fourni un bon match, notamment la seconde période, se réjouit Buscher. Mes joueurs ont évolué sans stress et sans s'énerver. De plus, je ne déplore aucun blessé, ce qui est très important. Il est vrai que les Olympiques furent très corrects. Nizar Khanfir peut compter sur une très belle équipe». Mejri incertain Dimanche prochain, à Sousse, face à l'Etoile Sportive du Sahel, le staff technique boukorninois ne va pas chambarder son onze de départ. Même le gardien Larbi Mejri n'est pas certain de reprendre son poste : «Il se trouve en phase de reprise; d'ailleurs, il n' a pas été aligné mardi contre les Olympiques, explique le coach des Verts. Mais au fond, je ne me fais pas de soucis, je dispose de deux autres excellents gardiens. Ce qui m'intéresse, c'est le comportement collectif». La formule offensive sera la même : Diakité attaquant de couloir droit, Michael Buscher attaquant de couloir gauche, Didier Libré en attaquant de soutien et Maher Ameur en avant de pointe (le plus avancé). «Je dispose de plusieurs solutions qui me permettent de changer de configuration, prévient Buscher qui se félicitait hier d'avoir retrouvé son rôle d'entraîneur. Je m'entends très bien aussi bien avec M. Daâdaâ qu'avec M.Ben Hamza. La présence des deux constitue un atout supplémentaire. Deux grands dirigeants au club, c'est toujours mieux qu'un seul», assure-t-il. Daâdaâ «apporte» 100 mille dinars Un modus vivendi a pu donc être trouvé mardi dernier au terme d'une séance qui a réuni Daâdaa et Ben Hamza avec le gouverneur de Ben Arous. Le président en instance de départ a mis à la disposition du club un montant de 100 mille dinars afin de satisfaire aux dépenses les plus urgentes, dont le versement des arriérés de salaires et primes. Ces arriérés concernent deux salaires et 50 pour cent de la prime de rendement sur la saison dernière, sans parler des primes de victoire. Tout en consentant d'avancer un tel montant, Adel Daâdaâ a martelé qu'il n'était guère candidat à un nouveau mandat. Idem pour Fadhel Ben Hamza lequel a retiré sa candidature suite aux menaces et agressions verbales répétées dont firent l'objet des membres de sa famille. Cela dérape, comme on le voit ! Du côté du Boukornine, l'attente continue. Et le Godot de service que l'on attend, c'est un président suffisamment courageux, vacciné, coriace et à la peau dure capable de résister aux vents de la discorde et de créer à nouveau l'union sacrée.