Notre colonie à l'étranger représente un enjeu de taille. D'après les statistiques du ministère des Affaires étrangères de 2012, ils sont près de 1.223.271 contre 698.208 en 2000, soit une progression de 4,8 % Les Tunisiens de l'étranger sont, aujourd'hui, plus sollicités que jamais. En raison des élections législatives et présidentielle, les candidats en lice cherchent par tous les moyens à les attirer par des promesses et des engagements sans limites. Les instances régionales à travers le monde essayent d'encadrer les Tunisiens émigrés et de leur expliquer les enjeux d'une telle échéance. Quelques jours séparent cette diaspora de la première étape des élections. Malgré les problèmes rencontrés dans certaines parties du monde, on compte beaucoup sur les voix que les compétiteurs peuvent en tirer. L'intérêt est, donc, clair. Notre colonie à l'étranger représente un enjeu de taille. D'après les statistiques du ministère des Affaires étrangères de 2012, ils sont près de 1.223.271 contre 698.208 en 2000, soit une progression de 4,8 %, alors qu'elle n'est que de 1 % pour la population locale. La plus forte concentration est en Europe, soit environ 84.4% dont une majorité d'hommes (63.8 %). C'est la France qui vient en première position avec 668.668 personnes (54,7 % de l'ensemble). On pense même que le chiffre avoisine le million. L'Italie compte 189.092 personnes, soit 15,4 % du total. En troisième place, nous trouvons l'Allemagne avec 86.601 tunisiens (7,1 %). Les autres pays européens comptabilisent 88. 051 personnes (7,2 %). Les pays du Maghreb arabe regroupent, quant à eux, 91.584 et représentent 7,5 % du total. Le reste des pays arabes compte 59.911, soit 4,9 %. Dans le reste du monde, on trouve quelque 39.364 émigrés représentant près de 3,2 %. Liberté de choix En attendant le jour « J », les Tunisiens émigrés (ou du moins une partie d'entre eux) suivent les débats qui se déroulent intra-muros ou (quand ils le peuvent) suivent des meetings électoraux organisés par les partis politiques via leurs candidats désignés. L'engouement n'est pas très fort, mais il est certain que c'est une des rares fois où le Tunisien expatrié a la possibilité de s'exprimer et de choisir ceux qui vont le représenter dans la future assemblée. Les préoccupations et les inquiétudes sont si nombreuses aujourd'hui, que la colonie tunisienne a besoin de trouver des appuis dans le pays d'origine qui puissent l'aider à surmonter les obstacles. C'est en Europe que les défis sont les plus importants, notamment, avec la montée en puissance de courants d'extrême droite et de la poussée raciste. Les nouvelles générations sont les plus exposées. Les difficultés qu'elles trouvent pour s'intégrer dans les pays d'accueil sont telles qu'aucun effort ne peut les résoudre. La nécessité d'un travail concerté et soutenu par la Tunisie à travers des structures parlementaires représentatives devient une évidence. C'est à cela que doivent s'atteler les prochains élus. Etant au courant des exigences du moment, ces derniers ont beaucoup de défis à relever. La diversité des profils des émigrés ne leur rendra pas la tâche facile. La réussite est, donc, liée avant tout à leur détermination et à la volonté qu'ils montreront pour s'acquitter au mieux de leur mission.