Le changement opéré à la tête de la mairie donnera-t-il le coup de fouet salutaire à la commune de Raoued? C'est là, en tout cas, l'espoir de tous les habitants Le gouverneur de l'Ariana, Bahaeddine Bakkari, a ordonné le remplacement de la présidente de la municipalité de Raoued et la nomination du délégué de la ville à la tête de cette mairie. Une mesure, a-t-on constaté, qui a été accueillie avec autant de satisfaction que de soulagement par une bonne partie des habitants de la commune qui ne savaient plus, il est vrai, à quel saint se vouer, face à l'accumulation de problèmes chroniques dont on ne pouvait plus prévoir l'issue. «On a beau émettre des suggestions, protester et lancer des sit-in, rien n'y fit la municipalité s'amusant à faire la sourde oreille», se lamente un habitant de la cité Jaâfar qui se met fatalement à dénombrer les lacunes et carences dont ne cesse de souffrir la région : chaussées non bitumées, éclairage public défectueux, inondations à la première pluie et persistance des phénomènes des constructions anarchiques et des chiens errants. «C'est à croire que Raoued est coupée du reste du monde», gémit un autre citoyen de la commune, qui regrette amèrement que «la révolution de tous les espoirs n'ait fait, paradoxalement, qu'empirer la situation et ajouter à nos peines et souffrances!». Au travail ! Bien évidemment, il serait insensé et inacceptable de mettre en doute les efforts, parfois louables, déployés par l'équipe municipale de Raoued, où les compétences et la bonne volonté ne manquent pas sur les plans administratif et technique. Toutefois, il faut reconnaître que cette équipe a beaucoup souffert du manque d'une stratégie de travail en bonne et due forme. En ce sens, que d'aucuns ont constaté l'absence de synchronisation entre les différents services municipaux et une incapacité certaine de résoudre l'épineux problème du parc roulant et d'élucider les autres énigmes relatives à la voirie, aux constructions anarchiques et, plus généralement, à l'environnement. A l'heure où l'hiver et à nos portes, inutile de rappeler que le nouvel homme fort de la municipalité de Raoued a vraiment du pain sur la planche, pour s'être vu léguer un lourd héritage qui, espérons-le, ne sera pas pris pour un... cadeau empoisonné ! Il suffit seulement de ne plus commettre les mêmes erreurs et de s'atteler à la tâche avec autant d'enthousiasme que d'abnégation. Le lotissement de toutes les convoitises Par ailleurs, on ne peut pas parler de Raoued sans évoquer un autre casse-tête, à savoir le lotissement de terrain situé à «la Petite Ariana». Ce dernier, destiné, depuis longtemps, aux fonctionnaires de la municipalité, est devenu, hélas, l'objet d'autres convoitises, ce qui a soulevé le courroux de tous les municipaux qui parlent, là, d'un vrai... hold-up ! Voilà donc un autre dossier non moins brûlant sur le bureau du nouveau locataire de «l'Hôtel de Ville» auquel nous dirons «bonne chance»...