Lechantre devra réfléchir sur ses options de jeu à quelques jours du match de Petro Atletico. Le test contre l'EST a mis à nu les défaillances de l'équipe En dépit de son caractère amical, le test face aux «Sang et Or» sur la pelouse du stade de Radès a été grandeur nature à une semaine des échéances continentales. Pas de faux-fuyants, ni de complaisance de part et d'autre. Et le score de 4 buts à zéro qui a sanctionné les débats en faveur des coéquipiers de Darragi a remis sur terre les protégés du nouvel entraîneur sfaxien, Pierre Lechantre. Des insuffisances surtout, il y en a eu aussi bien sur le plan tactique avec le nouveau concept du 3-5-2, cher à ce technicien au long cours, que celui physique où les joueurs sfaxiens furent incapables de tenir quatre- vingt-dix minutes durant. Et puis, certaines défaillances comme celles de Youssofo, Dominique, Rouid, Guemamdia et autre M'rabet n'ont pu être comblées jusque-là par leurs suppléants. Du sang neuf, une nécessité Décidément, du pain sur la planche attend l'entraîneur sfaxien pour monter un ensemble compétitif, capable d'honorer ses engagements. Le temps presse, c'est certain. Mais à cœur vaillant rien d'impossible d'autant que l'effectif en place, assez bien fourni, recèle des valeurs sûres, comme celles du jeune gardien Slim Rebaî, un international olympique rélégué aux oubliettes, ou encore du régisseur Moez Aloulou, au registre technique prometteur. Et puis, certains joueurs blessés n'ont plus rien à donner à l'équipe. Leur rendement sur le terrain n'est plus suffisant pour faire la différence… L'injonction de sang neuf est plus que jamais inéluctable pour conférer au jeu de l'ensemble la complémentarité escomptée. Wassim Kamoun, Ushé Ogba, Rabii Ouerghemmi, Issam Jabeur, Ashraf Zouaoui, Hachem Abbès et autre Amine Krichen sont là pour pallier toute défaillance. La rencontre sus-mentionnée, disputée face à l'EST est venue donc au bon moment pour Lechantre en vue de réviser certains choix. Certes, on ne peut du jour au lendemain chambarder tout. Mais, des réajustements progressifs sont devenus plus que nécessaires, en vue de promouvoir l'émulation parmi le groupe et apporter les correctifs escomptés à sa manière d'évoluer. L'échéance de Luanda face à l'équipe angolaise, Pétro Athlético, est dans quelques jours (précisément samedi prochain). Et, c'est plutôt du côté psychologique, de petits détails d'ordre technico-tactique que l'attention devrait être braquée pour remettre sur pied l'équipe. Le casse-tête Il revient aussi aux décideurs parmi les bailleurs de fonds du club de trancher d'une manière définitive la question à la présence du comité directeur, devenue bien préoccupante. Certes, le président sortant, Moncef Sellami, tente tant bien que mal d'assumer ses responsabilités avec la célérité qu'on lui connaît. Mais un certain vide est perceptible parmi les rouages de l'équipe, ce qui n'a pas manqué de laisser des séquelles. On ose espérer que la commission consultative, nouvellement créée, puisse surmonter cet épineux problème, tout en traçant la stratégie future. Une première réunion de cette instance est prévue ce soir à Tunis qui devrait grouper aux côtés de Moncef Sellami, Slah Zahaf, Lotfi Abdennadher, Jamel Arem, Chafik Jarraya, Nabil Triki et Adel Boussarssar, à moins que des désistements de dernière minute ne surviennent. La question de la présidence serait alors renvoyée aux calendes grecques, tant elle demeure liée à l'épongeage des dettes. Celles-ci dépassent, selon certaines sources non confirmées, les cinq milliards de nos millimes, ce qui fait reculer les plus vaillants parmi les candidats.