Une exposition collective «Overviews », placée sous le thème de «l'aquarelle et son évolution en Tunisie», à la Maison des arts, du Belvédère. 17 artistes plasticiens issus de différentes générations, à savoir: Hédi Turki, Jalel Ben Abdallah, Victor Sarfati, Mohamed Ben Meftah, Ali Louati, Hammadi Ben Saâd, Fathi Landolsi, Ali Znaidi, Lamine Sassi, Adnen Hadj Sassi, Abdelhamid Thabouti, Tarek Fakfekh, Walid Zouari, Radhouene Ayadi, Majed Zalila, Ali Ridha et Lassaâd Ben Alaya participent à l'exposition intitulée «Overviews» destinée à mettre en valeur «une partie presque oubliée de la peinture en Tunisie, qu'est l'aquarelle». Sur les deux étages de la galerie, 79 tableaux sont exposés; diverses dimensions, différents sujets et couleurs, cependant, une seule technique les unit tous : l'aquarelle. Une technique exigeante qui ne tolère jamais l'erreur ni la possibilité de la corriger. Cet art beau, simple mais difficile à maîtriser, est à l'honneur à travers le travail des pionniers de la peinture tunisienne ainsi que d'autres plasticiens issus de la nouvelle génération. Ils offrent tous ensemble le produit de leur grande sensibilité et leur féconde imagination. Dans ces tableaux, chaque artiste cherche à travers des jeux de lumières, des associations de couleurs, des compositions de formes, à représenter et à susciter des aspirations au rêve comme à la réalité. Les toiles sont là pour faire voyager le visiteur, dans ces endroits connus dont on se souvient ou dans des lieux inconnus dont on rêve. On admire, alors, des paysages couleur ocre, des maisons traditionnelles lumineuses, ou des femmes sereines qui viennent nous donner le témoignage de la beauté et de la tranquillité, de la douceur et de la ferveur. Le cas des peintures de Hédi Turki, Jalel Ben Abdallah ou Victor Sarfati s'y prête. Contempler chacune de ces œuvres, c'est pénétrer au cœur même de la vie, aux plus intimes de ses pulsations; c'est ressentir les vibrations de ses éléments les plus ténus. Comme si on découvrait avec émotion les innombrables modulations d'une partition musicale. Dans d'autres toiles, et dans une approche moderne — toujours à l'aquarelle — de la touche nerveuse aux petits accents impressionnistes, les artistes évoquent la beauté, empreinte de mystère, à l'exemple de la peinture d'Ali Znaidi. Ou encore Tarek Fakhfekh qui, considéré parmi les éminents en Tunisie, cet aquarelliste est plutôt dans le figuratif avec les effets de transparence et les scènes de rue. Ses thèmes de prédilection tournent autour du vent et de la pluie. Alors que dans d'autres œuvres «L'architecture» est sublimée, échappant au réel et entraînant l'imagination du spectateur vers une douce rêverie.L'exposition est visible jusqu'au 04 novembre prochain