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«Ce prix donne de la visibilité à mon travail, et permet de tisser des liens pour l'avenir»
4 questions à Lotfi Achour
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Il vient de décrocher le grand prix du meilleur court-métrage du monde arabe au Festival international du cinéma à Abu Dhabi, la semaine dernière, pour son film Père...Lotfi Achour, cinéaste et homme de théâtre, qui a signé plus d'une œuvre marquante, nous a confié ses réactions, suite à cette belle distinction.
Quelle est votre première réaction après ce grand prix à Abu Dhabi?
C'est à la fois une réaction de satisfaction, mais aussi de curiosité. Satisfaction bien évidemment comme à chaque fois qu'un travail est reconnu, d'autant plus qu'il s'agit d'un festival du monde arabe qui compte de plus en plus pour l'aide au développement et à la production de nos films. Donc , ce prix donne encore plus de visibilité à mon travail, et permet de tisser des liens pour l'avenir.
Curiosité, par ailleurs, parce que c'est à Abu Dhabi que j'ai vu pour la première fois mon film, qui a été fini il y a peu de temps, projeté en public, et j'étais très attentif aux réactions de ce public, mais également à la perception que pouvait en avoir un jury. Et, dans les deux cas, les réactions étaient excellentes.
Quelle était l'appréciation du jury ?
Ce prix a été décerné à l'unanimité du jury, comme me l'a dit son président en me le remettant. Ce qu'ils ont apprécié, c'est à la fois la maîtrise de la mise en scène, la beauté de l'image, la grande qualité du jeu des acteurs : Noomen Hamda, Anissa Daoud, Fériel Chammari, Abdelwahab Hadidi, etc. Mais aussi le fait de s'attaquer à une histoire qui est une sorte de légende urbaine que chacun a l'impression de connaître, et d'arriver à réinventer, à traiter par une véritable plongée et exploration de l'intime. Par la sensibilité, l'humanité des personnages, et non pas par le message ou par la morale. D'ailleurs, la fin joue un rôle très important dans l'adhésion au film, puisqu'elle propose une résolution assez subversive, compte tenu de nos sociétés conservatrices et misogynes. Donc, c'est très agréable d'entendre cela, surtout que je n'avais pas de point de repère comme je vous le disais sur l'accueil possible du film.
Père a été présenté en avant-première au Festival du cinéma arabe d'Abu Dhabi. Voulez-vous nous donner une idée sur ce film que le public tunisien n'a pas encore vu ?
C'est l'histoire de Hédi, chauffeur de taxi à Tunis, qui prend en course, un soir, une jeune femme enceinte sur le point d'accoucher. Cette brève rencontre, par un enchaînement mal venu de hasards cocasses et tragiques, va bouleverser le cours de sa vie...
On est nombreux à connaître, bien sûr, cette histoire, que j'ai rencontrée aussi bien à Tanger qu'à Beyrouth. Une histoire qui serait presque un gag, si ce n'est qu'elle pose de grandes questions : «paternité, enfants, couple, trahisons». Une histoire comme les sociétés savent en inventer et qui leur sert d'exutoire, désignant toujours «l'autre» comme étant le «mauvais». Ici, c'est la femme qui serait mauvaise et traîtresse et l'homme la victime. On voit bien d'où vient la référence.
C'est un point de vue inattendu qui donne toute son originalité au film ?
Avec Natacha de Pontcharra, ma coscénariste, on a choisi de prendre le contre-pied de la morale sociale, de l'ordre établi. Et cela en interrogeant dans ce film ces différentes notions que je cite plus haut. Et en centrant le propos sur l'enfant et sa place, qui finalement détermine, bien plus que la morale, nos choix.
On a filmé cela caméra à l'épaule souvent, et en étant très proches des acteurs —qui sont l'élément le plus important du film— qui sont formidables et qui lui donnent vraiment toute sa force.


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