Pendant quatre jours, l'esplanade des Champs-Elysées a vécu au rythme de la cent onzième édition du Salon d'automne. Cette vitrine mondiale des arts contemporains à l'enracinement prestigieux a constitué un événement artistique majeur en France. Les artistes peintres tunisiens Mourad Harbaoui, Houda Ajili, Majed Zalila, Hamadi Ben Neya, Rachida Amara, Beya Belarbi Guezmir et Michela Marguerita Sarti ont ravi le public par des œuvres hautes en couleur Avec pour invité le plus populaire des dessinateurs de presse en France, Georges Wolinsky, cette édition a été l'occasion renouvelée pour appréhender, à sa juste valeur, un travail passionné et passionnant, accompli par Noël Coret, président du Salon d'automne et Raphaël Mallon, secrétaire général, et ce, au service des artistes et une diffusion toujours plus grande de la culture picturale. En effet, ce rendez-vous de référence, qui afficha sur ses cimaises les artistes, aujourd'hui les plus célèbres au monde, de Renoir à Zao Wou-Ki, en passant par Rodin, Gauguin, Cézanne, Maillol, Matisse, Modigliani, Soutine, Kandinsky, Duchamp, Picabia, Braque, Léger, Zadkine, Picasso..., sans oublier les artistes photographes, Willy Ronis, David Hamilton, Lucien Clergue, Jean-Loup Sieff... a accueilli, cette année, 850 œuvres d'artistes représentant l'ensemble des champs plastiques de la création contemporaine, venant de 43 pays. Le pavillon tunisien y a été remarquablement présent avec une délégation de plusieurs peintres. Répartis selon le genre ou la spécialité, les sections de l'exposition ont permis aux visiteurs de s'enquérir des dernières nouveautés dans le monde des arts et de la création, à commencer par la peinture, la sculpture, la photographie, la gravure, le dessin, le design ou encore le street art, l'art mural, l'art décoratif et même les livres d'art. Des hommages à de grandes figures de l'art du XXe siècle, en l'occurrence celui dédié à Pierre Ecychart (1943-2013), à Roger Somville (1923-2014), à Gérard Passet (1936-2013), à Pio Santini (1908-1986) ou encore à Jean Chevolleau (1924-1996), ont marqué un temps fort du Salon. Outre la rétrospective du peintre Jacques Bral et le focus sur les cultures urbaines associées à une riche programmation culturelle, le Salon reste fidèle à ses fondamentaux, tels que la découverte de l'art moderne par le plus grand nombre. Il continue également à défendre les plus jeunes artistes car la force de ce Salon réside dans sa capacité à avoir su accompagner les grandes révolutions artistiques, de l'impressionnisme au fauvisme, de l'abstraction au cinétisme. Un autre axe fort de la programmation a consisté en une performance picturale de Mourad Harbaoui, accompagné par un récital poétique de Francis Combes. Le public a été conquis par cette exhibition artistique. Mourad Harbaoui, en train de commettre l'acte de peindre en public fut un spectacle de haute voltige. Les spectateurs retenaient leur souffle devant ce peintre qui a pris d'assaut la toile et s'attelle à la tâche, du cœur à l'ouvrage, ouvrant avec ses pinceaux une infinité d'horizons à quadriller de long en large, pour respirer... Enfin, les lignes convergent et le miracle se réalise : une superbe toile est née.