La volonté a fini par payer et le jeune Chaâlali se souviendra longtemps de son but Stade Olympique de Radès. Beau temps. Pelouse en excellent état. 7500 spectateurs. EST bat ESS 1-0. (0-0 à la mi-temps). But de Chaâlali (71'). Arbitrage de Sadok Selmi. EST : Ben Chérifia, Afful, Akremi, Yaâkoubi, Jabeur, Ragued, Coulibaly, Chaâlali (Dhaouadi 82'), Harbaoui (Mhirsi 76'), Akaichi (Jouini 70'), N'Djeng. ESS : Mathlouthi, Abderrazek, Bedoui, Jemal, Nagguez, Kom, Saied, Tej, Mouihbi (Moussa 70'), Beldjilali (Saâda 67'), Bounedjah. L'affiche de la journée a tenu ses promesses. Un bon volume du jeu, des occasions de part et d'autre, un but et une victoire pour l'Espérance. Le classico EST-ESS a tenu en haleine ceux qui l'ont suivi, que ce soit sur les gradins du stade de Radès ou les téléspectateurs scotchés devant leur poste de télé. Les débats étaient passionnants, particulièrement durant les six minutes du temps additionnel. L'Etoile a tenté tant bien que mal de rattraper son retard, mais les «Sang et Or» étaient si déterminés qu'ils ont su fermer toutes les issues. Bounedjah a tenté de déverrouiller la défense de Ben Chérifia. En vain. Toutefois, le jeu a baissé d'un iota par moments et les débats se sont concentrés au milieu du terrain. Mais c'est compréhensible dans un match à grand enjeu. En avant toute Venons-en à présent aux détails. Les Espérantistes ont annoncé la couleur dès les premières minutes du jeu. Ils se sont créé des occasions dès l'entame du match lorsque N'Djeng a tenté de tromper le gardien étoilé qui a détourné in-extremis la balle en corner (1'). Les «Sang et Or» étaient si pressés de marquer au point qu'ils tombèrent dans le piège de l'hors-jeu. Les quelques sept mille supporters ont sauté de joie quand Akaichi centre de la gauche pour N'Djeng qui sert à son tour Harbaoui mais ce dernier était en position de hors-jeu (7'). Une frayeur dans le camp étoilé et les poulains de Faouzi Benzarti de se replier derrière. La domination des locaux s'avère stérile pendant les vingt premières minutes du jeu. Les Etoilés ont réussi à atténuer les ardeurs de leurs hôtes du jour en cherchant à aller de l'avant. Mais les incursions de Nagguez sur le couloir droit s'avèrent sans danger, à l'image de son tir à côté à la 20'. Bounedjah a essayé à son tour de créer le danger, mais ses balles ont été farouchement repoussées par Ben Chérifia dans un grand jour. L'Algérien a été tout de même à l'origine de la première frayeur dans le camp espérantiste lorsque sa balle est repoussée par Ben Chérifia avant qu'il ne la reprenne et tire légèrement à côté (39'). Ils reviennent à la charge Hier, l'Espérance a disputé sans doute son meilleur match depuis le début de la saison. Une chose est certaine : les «Sang et Or» ont gagné le match qu'il fallait. Les joueurs se sont dépensés sans limite. La seule fausse note a été Yannick N'Djeng qui, encore une fois, a été incapable de créer une seule occasion nette. Tout le monde était stupéfait de le voir sur le terrain alors que trois jours auparavant, son entraîneur a juré de ne plus le faire jouer. Nous y reviendrons ! Fermons la parenthèse de N'Djeng et revenons aux débats qui ont animé la deuxième période du jeu. De retour des vestiaires, les locaux sont revenus à la charge et se sont montrés plus dangereux. A force d'en vouloir, ils ont fini par cueillir les fruits de leurs efforts. On jouait la 71' quand Harbaoui mène un contre sur la droite, centre pour N'Djeng qui ne parvient pas à reprendre la balle de la tête. Mais le jeune Chaâlali était juste à côté et d'une pichenette il met la balle dans les filets alors que Jouini commettait une faute sur Mathlouthi. Dès cet instant, Khaled Ben Yahia change de tactique et pense à renforcer sa défense en remplaçant Chaâlali (un régisseur) par Dhaouadi (un axial). Si Ben Yahia a réussi son pari de gagner contre la solide formation étoilée, c'est qu'il a opté devant pour la fraîcheur physique en alignant deux attaquants, Mhirsi et Jouini, à vingt minutes de la fin. Bref, les «Sang et Or» en voulaient plus face à une formation étoilée qui se contentait de gérer, n'ayant pas d'arguments solides devant. Nagguez et Bounedjah n'étaient pas suffisamment dangereux pour changer la donne, alors que Kom pour un coup de coude sur Afful, aurait dû être expulsé. Sadok Selmi en a décidé autrement.