Seul un petit miracle peut sauver les Pharaons d'une élimination tout à la fois consommée et annoncée Ce soir (20h00) à l'ombre du Ribat de Monastir, un géant du continent noir risque de s'écrouler. Pour la troisième fois consécutive, le sextuple champion d'Afrique va sans doute se retrouver au tapis. Il faudra, en effet, un concours de circonstances exceptionnel pour le retrouver à la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations, du 17 janvier au 8 février prochains en Guinée équatoriale. Il doit d'abord remporter son match de ce soir devant une équipe de Tunisie déjà qualifiée, ensuite espérer que le Congo, la Guinée et le Malawi ne remportent pas leurs rencontres de la 6e et dernière journée éliminatoire. Trop de conditions pour que cela puisse se réaliser ! L'Egypte espère toujours arracher ce dernier ticket de meilleur troisième parmi les sept poules qualificatives. Mais, en débarquant dimanche matin à Monastir, les copains de Imed Metaâb étaient partagés entre le fol espoir de coiffer tout le monde au poteau et le sentiment de devoir regarder la réalité en face, soit se rendre à l'évidence, aussi amère soit-elle d'une cruelle capitulation. Le procès de la gestion technique de Chawki Gharib a déjà commencé. Une décision concernant son avenir sera prise au début de la semaine prochaine par l'organe fédéral. Il faut rappeler que le contrat du sélectionneur égyptien court jusqu'en 2018. Gharib fait de la résistance «Personne ne m'a prévenu que je dois partir après le match de Monastir, précise-t-il. La décision de mon maintien ou limogeage doit être prise par l'organe fédéral. Je me tiens prêt à mettre en route le programme de préparation en vue des éliminatoires de la prochaine Coupe du monde. Dans l'immédiat, je dois m'employer à sortir mes joueurs de l'état psychologique déplorable dans lequel ils se trouvent après la défaite (0-1) de vendredi dernier face au Sénégal. L'espoir de qualification est, depuis, devenu si mince. Toutefois, nous devons tenter le coup et y croire jusqu'au bout. Il manque juste le temps au groupe actuel afin de créer l'entente et la cohésion indispensables», explique le patron de la sélection égyptienne, lequel fait de la résistance au cœur de la polémique sur son avenir. Il a du reste trouvé un allié de choix en la personne du vice-président de la fédération (FEF) et chef de la délégation pour Monastir, Hassen Farid, qui a fermement rejeté d'un revers de la main la demande formulée par l'ancien président fédéral, Samir Zaker, de limoger tout le staff technique actuel bien avant le déplacement en Tunisie. En tout cas, plusieurs voix se sont d'ores et déjà élevées pour appeler au retour de Hassen Chehata à la tête des Pharaons. Des choix résolument offensifs Pour s'imposer ce soir à Monastir, Gharib entend opter pour des choix cent pour cent offensifs en alignant d'entrée le quatuor d'attaque composé de Imed Metaâb, Khaled Kamar, Walid Souleymane et Mohamed Salah. Le gardien titulaire Ahmed Chennaoui, blessé face au Sénégal, est relevé par Issam El Hadhary, rappelé en catastrophe. De leur côté, Houssam Ghali et Amrou Assoulia sont en ballottage pour remplacer Ibrahim Salah, blessé. Aux dernières séances, trois joueurs se trouvaient aux soins : Mohamed Nejib, Mohamed Nenni et Imed Metaâb. Le staff espère les remettre sur pied en vue d'un derby nord-africain qui pourrait compter pour du beurre si d'aventure l'une des trois autres nations prétendant à la 3e place parvenait à s'imposer aujourd'hui.