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Un thriller qui invite à la méditation
Nesmet lil de Homaïda Béhi
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 12 - 2014

Le premier long métrage du jeune réalisateur Homaïda Béhi, fils du cinéaste Ridha Béhi, est projeté actuellement dans les salles de cinéma de Tunis. Présenté en avant-première lors des JCC, devant un public, composé particulièrement de jeunes, venu nombreux découvrir ce nouveau film programmé dans le cadre de la section Panorama du cinéma tunisien.
L'été 2011, une chaleur étouffante persiste encore dans une Tunisie qui vient à peine de faire sa révolution. Le pays est encore dans le flou et tout se fait dans l'impunité totale. Il n'y a qu'à se rappeler les infractions commises par certains individus qui se sont emparés des biens d'autrui ou ont construit des maisons ou commerce sur des terrains ne leur appartenant pas. Le film aborde cette question à travers l'histoire de Youssef (Farid Elouardi) et Laure, sa femme française, (Aure Atika) agents immobiliers de demeures luxueuses qui tentent de louer la villa «Nessma». Un jour, la vie de Youssef bascule lorsqu'un individu usurpe son identité et puise dans son compte bancaire. Les événements prennent une tournure inattendue où vont apparaître corruption, argent sale, imposture, assassinat, etc.
Bien qu'apparenté au genre thriller Nesmet Lil est un film d'atmosphère et est une invite à la méditation ceci en apparence seulement, car dans le fond, il y a une tension intérieure portée par des personnages dont le comportement est pour le moins flou. Ce qui tient en haleine le spectateur obligé de comprendre le contour de chaque personnage et de ses ambitions. On ne sait pas trop si Youssef est victime ou lui-même impliqué dans des affaires de corruption. L'ambiguïté est ici recherchée pour un meilleur rendu du film.
Dès le premier plan, le spectateur est mis en condition. Un nuage de fumée est répandu dans la ville pour la désinfecter des moustiques introduit le spectateur dans une ambiance floue et lourde. La séquence est reproduite au milieu du film comme une sorte de leitmotiv qui accompagne les événements. Après la mise en place des personnages Youssef, Claire, puis, la femme de ménage (Chakra Rameh) et ses deux enfants dont la vie se déroule de manière tout à fait ordinaire, le film prend une autre tournure lorsqu'apparaît le «corbeau», qui menace par téléphone Youssef de lui usurper son argent.
Youssef porte alors plainte au chef de police, qui, sous des airs sincères, est impliqué dans des affaires de corruption. Il enquête sur le «corbeau» mais serait-il lui-même le corbeau ? D'autre part, le personnage de l'avocat, membre de la Ligue des droits de l'homme, enquête à son tour sur les malversations. Il sera retrouvé mort dans la piscine de la fameuse villa. Il y a aussi la jeune adolescente, fille de la femme de ménage, dont le comportement douteux laisse croire qu'elle est impliquée ou du moins connaît la vérité et s'empêche de la révéler.
Tout cela est dominé par la peur des uns et des autres. On ne sait pas qui détient la vérité et qui la cache. Un jeu de mise en scène que le jeune Homeida Béhi maîtrise bien. Il évite le m'as-tu-vu et la démonstration et préfère mettre en valeur l'intériorité des personnages. Ce qui est tout à fait intéressant. Le rythme plutôt calme ne manque pas de tension interne. Et la brise nocturne dont fait référence le titre n'est qu'un jeu de mots car derrière se cache la braise encore vive qui peut s'enflammer à n'importe quel moment. L'espoir est toutefois permis grâce à la présence des deux enfants porte-drapeau de la Tunisie de demain. C'est ce que laisse entendre le film, actuellement projeté dans les salles de la capitale.


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