L'Observatoire national de la sécurité routière prévient les conducteurs sur les risques qu'ils encourent à cause des intempéries et avance les recommandations indispensables à leur sécurité. Prendre le volant en hiver présente plus de risques d'accidents de la route et de glissades. La pluie, les averses, le vent latéral et la chute de neige sont autant de facteurs climatiques qui contrarient les plus avisés des conducteurs. Ces derniers sont appelés à redoubler de vigilance et à se conformer aux gestes qui sauvent afin de pouvoir s'acclimater, comme il se doit, aux intempéries et d'éviter le tragique. Temps pluvieux ou neigeux : gare aux dérapages ! Qu'elle soit timide ou arrogante, la pluie constitue l'un des facteurs propices aux accidents de la route durant la saison froide. Les premières pluies sont tout aussi risquées que les averses, dans la mesure où elles transforment le gras et la poussière couvrant la chaussée en une substance bourbeuse, favorable aux glissades. Le risque est encore plus notable dans le cas où les pneus sont en piteux état. La pluie réduit en outre la visibilité et la rend, parfois, impossible. Aussi, l'Observatoire recommande-t-il aux conducteurs de bien vérifier l'état du véhicule et de s'assurer de la fonctionnalité des freins et des essuie-glaces. Le conducteur doit s'assurer de la visibilité contingente que projette le rétroviseur extérieur brouillé par les gouttelettes d'eau. Le manque de visibilité peut, en outre, résulter de la buée formée à l'intérieur du véhicule. D'où la nécessité d'entrouvrir les fenêtres, d'actionner le chauffage ou le mécanisme anti-buée. Le conducteur est appelé, par ailleurs, à être encore plus attentif aux piétons et aux cyclistes. Garder sa droite et respecter le principe de la priorité au passage et réduire la vitesse maximale autorisée sont autant de règles à respecter. L'observatoire insiste, en outre, sur l'impératif, pour le conducteur, de réduire la vitesse notamment à l'approche des flaques d'eau. Ces dernières peuvent, en effet, cacher des fossés susceptibles de déséquilibrer ou encore d'endommager le véhicule. Il convient, aussi, de respecter la distance de sécurité. Il est utile de rappeler, d'ailleurs, que la distance de freinage et le temps d'arrêt augmentent en temps pluvieux. En cas d'averses, il serait plus sage d'arrêter le véhicule sur le côté et patienter jusqu'à ce que les pluies soient moins contraignantes. L'observatoire attire l'attention des conducteurs quant aux dépassements au moment de traverser les oueds et courants d'eau, car il n'est pas évident d'estimer ni la profondeur ni l'intensité du courant d'eau. Les conducteurs peuvent toujours suivre l'actualité météorologique via les communiqués diffusés par les institutions concernées. S'agissant du temps neigeux, la conduite à tenir consiste à réduire la vitesse, garder une distance de sécurité importante et rouler tout en prenant l'extrême droite. Au moment de changer de direction, il convient de manipuler le volant aussi lentement que possible, et ce, afin d'éviter le risque de glissade. Il est prudent, en outre, d'éviter d'appuyer fort sur l'accélérateur ou de retirer son pied d'une façon brutale. L'observatoire recommande aux conducteurs de se conformer à la signalisation routière pour s'informer sur les caractéristiques d'une route entièrement recouverte par la neige. Savoir résister au vent Le vent latéral est susceptible de contrecarrer la direction du véhicule et de le dévier de sa trajectoire. Pour lui résister, il est recommandé, donc, de réduire la vitesse afin de bien maîtriser le véhicule via le volant. L'observatoire appelle les conducteurs à être plus attentifs à l'égard des cyclistes et motocyclistes qui risquent, à toute bourrasque, de perdre l'équilibre et de chuter. Les conducteurs des voitures légères doivent, de leur côté, redoubler de vigilance, surtout au moment d'être dépassés par des véhicules lourds comme les bus ou les camions. Le brouillard représente une caractéristique du temps hivernal. Il constitue, aussi, un risque pour les usagers de la route, notamment les conducteurs. Pour s'adapter à ce facteur météorologique, il est conseillé d'actionner les feux de croisement ou ceux de brouillard et d'éviter surtout le recours aux feux de route qui risquent de réduire davantage la visibilité. La diminution de la vitesse est indispensable afin de permettre au conducteur de s'arrêter en temps opportun. Faut-il rappeler encore que, pour bénéficier d'une meilleure visibilité, il est nécessaire d'actionner les essuie-glaces et les anti-grêle. La prudence implique de garder une distance de sécurité plus importante que d'accoutumée. A défaut d'une visibilité optimale, le conducteur doit recourir davantage au sens de l'ouïe. Pour ce, il est appelé à ouvrir les fenêtres afin de pouvoir entendre la circulation. Cependant, et en cas d'absence totale de visibilité, il ferait mieux de se garer sur le bas-côté, actionner les feux de détresse et patienter jusqu'à ce que le brouillard se dissipe.