Un médicament anti-obésité, produit par le laboratoire américain Orexigen Therapeutics, a reçu le feu vert pour sa commercialisation en Europe, a annoncé l'Agence européenne du médicament (EMA). Le Mysimba est une combinaison de deux principes actifs, le naltrexone, utilisé pour traiter la dépendance à l'alcool et aux opiacés et le bupropion prescrit comme anti-dépresseur. Après plusieurs années d'hésitation, l'agence américaine Food and Drug Administration (FDA) a finalement approuvé le médicament en septembre dernier. Dans son communiqué, l'EMA précise néanmoins que le Mysimba ne sera disponible que sur prescription et qu'il est réservé à des adultes obèses lorsqu'ils ont un ou plusieurs facteurs de risques comme de l'hypertension ou un taux élevé de cholestérol. Parmi les effets indésirables potentiels du médicament, l'agence mentionne des troubles gastro-intestinaux ou liés au système nerveux central et reconnaît que des incertitudes subsistent. Le feu vert de l'EMA doit désormais être formellement approuvé par la Commission européenne avant une commercialisation effective dans chaque Etat membre. En 2012, l'EMA avait rejeté la demande d'autorisation d'un autre médicament anti-obésité, le Qsiva (commercialisé aux Etats-Unis sous l'appellation Qsymia) du laboratoire américain Vivus, en raison de ses effets cardiovasculaires à long terme. Un seul traitement médicamenteux anti-obésité est autorisé en France, le Xenical, produit par le laboratoire Roche. La commercialisation d'allI, une autre spécialité à base d'orlistat, vendue sans ordonnance en France à partir de 2009, a en revanche été discrètement arrêtée par son fabricant, le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) en 2012.