L'attention et la concentration du conducteur atteignent leur plus bas niveau en début d'après-midi (de 13h00 à 14h00) et très tard dans la soirée (entre 2h00 et 4h00), heures au cours desquelles ont lieu le plus grand nombre d'accidents de la route L'Observatoire national de la sécurité routière a encore une fois organisé une campagne de sensibilisation aux accidents de la circulation au cours du mois de janvier. Pour ce mois-ci, quatre principaux thèmes ont été choisis, à savoir: la conduite en état de fatigue, l'utilisation du téléphone portable au volant, le non-respect de la distance de sécurité réglementaire servant de référence pour la réalisation de spots audio et télévisés qui seront diffusés tout au long de ce mois sur les radios publiques et privées et à la télévision. Les études réalisées ces dernières années sur les principales causes des accidents de la route ont montré que la conduite sous l'effet de la fatigue et l'emprise de l'alcool représentaient les principales causes des accidents de la route. Plus de 40% des accidents qui sont survenus sur les routes ces dernières années ont été causés par l'extrême fatigue ressentie par l'automobiliste lorsqu'il conduisait. En effet, le rapport de cause à effet est automatique: la fatigue ressentie généralement après une nuit sans sommeil, en début d'après-midi à l'heure de la sieste ou lorsque le conducteur a roulé pendant de nombreuses heures sans se reposer se répercutent automatiquement sur le niveau d'attention et de concentration du conducteur qui faiblit. Il suffit d'une minute d'inattention ou d'une petite négligence sur la route pour que le pire se produise. D'autres études se sont intéressées au comportement de l'automobiliste sur la route. Elles ont démontré que l'attention et la concentration du conducteur atteignent leur plus bas niveau en début d'après-midi (de 13h00 à 14h00) et très tard dans la soirée (entre 2h00 et 4h00), heures au cours desquelles ont lieu les plus grand nombre d'accidents de la route. La fatigue est surtout observée chez les camionneurs de poids lourds et les chauffeurs de taxis collectifs qui font plusieurs voyages dans la journée sans se reposer. Volet législatif, la loi a fixé des conditions strictes pour les poids lourds: les camions qui transportent des produits dangereux et inflammables et qui pèsent plus de trois tonnes doivent être équipés d'un appareil de contrôle de la vitesse et d'un tachygraphe. En 2002, l'article 2 du décret 145 a, par ailleurs, délimité le nombre d'heures au-delà desquelles les automobilistes ne sont pas autorisés à rouler. Après avoir conduit pendant quatre heures et demie, l'automobiliste doit se reposer pendant au moins quarante-cinq minutes. Une des plus grandes causes responsables des accidents de la route serait l'utilisation du portable au volant. C'est ce qu'ont démontré la majorité des études réalisées dans plusieurs pays qui connaissent le nombre d'accidents le plus élevé. C'est devenu une certitude: parler au volant diminue la concentration et réduit la perception des risques par l'automobiliste. Quand on parle au téléphone et qu'on roule à 90 km/h, l'automobiliste réduit sans s'en rendre compte la distance de sécurité réglementaire qui le sépare des autres conducteurs de la route et augmente le risque de provoquer un accident. Même l'utilisation d'un écouteur ne limiterait pas le danger que représente l'utilisation du portable au cours de la conduite car le conducteur, concentré sur sa conversation ferait moins attention à ce qui se passe sur la route. Bien que depuis 2001, l'utilisation du téléphone portable au volant est considérée comme une infraction par la loi tunisienne, sanctionnée par une amende, de nombreux automobilistes continuent à téléphoner et à parler au volant, inconscients du danger que cela représente. Pour lutter contre les comportements irresponsables sur la route, l'Observatoire national de la sécurité routière a émis plusieurs recommandations.