• La circulation dans le centre-ville est devenue une source de gêne à causede plusieurs facteurs structurels et d'autres liés au comportement de certains automobilistes... Le trafic automobile dans les artères de la capitale est devenu un vrai tourment, notamment pendant les heures de pointe. A l'entrée sud de la capitale, à titre d'exemple, et dès 8h00, c'est le désordre total, un véritable calvaire. Et la situation devient de plus plus gênante, insupportable même en cas dysfonctionnement (un constat devenu presque régulier) ou encore en temps pluvieux. Pis encore, la majorité des conducteurs ne respecte pas la priorité. L'essentiel pour chacun est de passer le premier pour se débarrasser de ce bouchon le plus rapidement possible. On a même constaté que certains automobilistes ne se gênent pas de rouler sur le trottoir, au risque de renverser un piéton, pour dépasser les autres véhicules en attente. Les propriétaires des taxis préfèrent travailler sur la ligne de la banlieue sud pour que le montant de la course soit raisonnable et éviter de mettre à rude épreuve l'état du véhicule. Mais ce qui préoccupe encore plus, c'est la présence des camions qui constituent un vrai danger pour les automobilistes, surtout que certains automobilistes ne respectent aucunement les normes de sécurité et les règles de bonne conduite. Selon Faten, jeune fonctionnaire, «le risque d'accident sur la route de la banlieue sud est permanent, car les voitures de tourisme roulent derrière ou devant les grands camions. Une simple fausse manœuvre peut causer des accidents mortels». La jeune femme propose ainsi d'assurer une meilleure organisation du trafic en réservant la période de la nuit, où le nombre de voitures de tourisme est réduit, aux camions qui transportent, généralement, des matériaux de construction ou des marchandises. Une meilleure organisation du trafic Il faut reconnaître que certains conducteurs ne semblent pas soucieux de respecter le Code de la route et n'hésitent pas à prendre le volant alors qu'ils ne sont pas sont en état de conduire, d'autres ne se gênent pas de parler au téléphone portable. Des comportements qui posent généralement des risques, souvent très graves. Et même les campagnes de sensibilisation médiatiques ne semblent pas apporter les résultats escomptés dans la mesure où l'on voit encore les mêmes négligences. La densité de la circulation ne se limite pas aux entrées du centre-ville, elle est constatée dans presque toutes les artères dont beaucoup sont exiguës. La rue de la gare, par exemple, est partagée depuis des années aussi bien par les voitures de tourisme, que par les taxis individuels et collectifs , sans parler des bus publics et privés qui affluent en grand nombre. L'un des cafetiers se plaint de ce nombre excessif de véhicules indiquant qu'il «est nécessaire de trouver une solution radicale à ce calvaire qui dure déjà depuis des années. Tous les commerces qui se trouvent dans la rue de la gare travaillent au-dessous de leur capacité car il est impossible à un conducteur de garer sa voiture pour acheter un produit donné ou boire un café. Même les fournisseurs des magasins trouvent du mal à faire leur travail pendant la journée!».La rue Habib Thameur où se trouvent plusieurs administrations et entreprises – l'une des voies considérées comme étroites – est partagée avec la voie du métro. Cela explique, en partie, la lenteur de la circulation. Parfois, c'est le conducteur qui est à l'origine de la perturbation du trafic en se garant dans une mauvaise position , et parfois c'est l'absence des agents de la circulation qui encourage les automobilistes à appuyer sur le champignon et à ignorer le code de la route, sans parler de l'état des signalisations routières, usées ou endommagées dans leur grande majorité. D'où la nécessité de mener une campagne de rénovation de ces signalisations horizontales et verticales pour les réparer ou les remplacer. Le problème du trafic automobile dans le centre-ville demeure entier même si un projet de révision du plan de la circulation a été annoncé depuis quelques années, dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et l'Espagne. D'un autre côté, on pense que le manque de parkings ou leur mauvaise exploitation par les automobilistes – qui préfèrent des espaces de stationnement proches de leur lieu de travail ou de l'hypercentre – a compliqué encore les choses. La solution consisterait sans doute à favoriser le transport en commun aux dépens de la voiture personnelle. Mais faut-il encore que celui-ci soit au niveau des normes de confort, de rapidité et de sécurité. A ce niveau, on pense que le réseau ferroviaire rapide serait en mesure de répondre à ces nouveaux défis...