Echanges économiques et commerciaux, situation sécuritaire, surtout en Libye, opportunités de renforcement des accords bilatéraux, notamment à travers l'installation de zones de libre-échange, tels sont les principaux axes de cette visite Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a quitté, hier après-midi, Tunis à destination d'Alger pour une visite d'Etat de deux jours, sur invitation du président algérien Abdelaziz Bouteflika. A son départ de l'aéroport présidentiel de l'Aouina, Caïd Essebsi a salué le drapeau au son de l'hymne national avant de passer en revue un détachement des trois armes qui lui rendait les honneurs. A son arrivée à l'aéroport international Haouari Boumediène, le président de la République a été accueilli par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Ben Salah, le Premier ministre, Abdelmalek Sallal, et plusieurs membres du gouvernement algérien. Le chef de l'Etat rencontrera, au cours de sa visite, le président algérien, le président du Conseil de la nation, le chef du gouvernement algérien et le président de l'Assemblée nationale populaire, Mohamed Larbi Ould Khelifa, indique un communiqué de la présidence de la République. Au-delà de sa dimension économique cruciale, cette visite intervient au moment où la Tunisie et l'Algérie font face à des défis communs imposés par la nouvelle donne dans la région du Maghreb arabe, dont en particulier la situation en Libye. La Tunisie et l'Algérie ont été les plus exposées aux conséquences de la situation en Libye au niveau de leurs frontières avec ce pays. Elles sont appelées à coordonner et à coopérer davantage s'agissant des dossiers sécuritaires, de la lutte antiterroriste et du développement des zones frontalières. Levée des obstacles Les deux pays disposent de grandes opportunités pour raffermir les relations économiques à travers l'établissement de zones de libre-échange, la levée des obstacles entravant les échanges commerciaux et le renforcement des investissements communs dans tous les domaines vers davantage de complémentarité et d'intégration. A noter que les deux pays sont liés par plus de 115 accords et conventions dont l'accord de résidence (1963), le Pacte de fraternité et de consensus (1983) et l'accord commercial préférentiel entré en vigueur en 2010. En 2014, plusieurs autres accords, notamment financiers, ont été signés par le chef du gouvernement sortant, Mehdi Jomaâ, lors de sa visite en Algérie. Avec environ 70 à 80 entreprises tunisiennes installées en Algérie, une vingtaine d'entreprises algériennes opérant en Tunisie et un volume des échanges commerciaux de l'ordre de 2,8 milliards de dollars, les relations économiques entre les deux pays présentent un grand potentiel. Il y a lieu de noter que l'Algérie est le plus grand pays africain et arabe en termes de superficie. Il compte, en 2014, quelque 40 millions d'habitants et détient l'une des plus grandes richesses naturelles en gaz, pétrole et minéraux divers.