Hédi Saheb Ettabaâ s'est éteint après avoir écrit et représenté l'une des plus belles pages de l'histoire du Club Africain. Figure emblématique d'une période marquée par le militantisme sportif, il a su imposer le respect et l'admiration pour son engagement et sa fidélité. Leader de groupe, athlète accompli, brillant étudiant et haut commis de l'Etat, il s'est éteint après avoir honoré une image que très peu de noms peuvent égaler. Celui qu'on surnommait le battant, est l'un des rares à avoir su cumuler une grande carrière de footballeur et un parcours académique probant, aidé dans ces deux domaines par la précocité de son talent, ce même talent qui l'a conduit à intégrer le Club Africain, dès l'âge de 9 ans. La flamme clubiste continuera de briller grâce à des hommes d'exception, des hommes d'honneur tels que Hédi Saheb Ettabaâ. Outre son autorité morale, son statut social et une vie riche en consécrations, l'histoire nous enseignera aussi qu'il a été sacré avec le Club Africain champion de Tunisie, à l'issue des deux exercices d'après- guerre, offrant ainsi au club de Bab Jedid les deux premiers titres de son histoire. Un message fort envers ceux qui considéraient jadis un onze authentiquement tunisien comme une équipe d'indigènes.