«L'Ugtt demande au nouveau gouvernement de mettre sur la table des discussions le dossier de la justice fiscale», a déclaré le secrétaire général de l'organisation syndicale, Houcine Abassi, rappelant que l'Ugtt a sa propre approche de la révision de la loi fiscale, intitulée «Pour une justice fiscale». Dans une déclaration aux médias, en marge des travaux du congrès de la Fédération générale de la planification et des finances, tenu à Hammamet, il a souligné la nécessité d'examiner les moyens permettant d'instaurer une justice fiscale dont le fardeau ne doit pas être supporté par les seuls salariés à travers le prélèvement à la source, mais aussi par la création de ressources financières supplémentaires pour l'Etat. Il a insisté sur le besoin urgent qu'il y a d'intégrer l'économie informelle dans le circuit organisé et structuré afin de préserver les droits de l'Etat, appelant à combattre l'évasion fiscale de certaines institutions et à identifier les moyens susceptibles d'accroître les contributions qui restent encore faibles, malgré les bénéfices importants réalisés par certaines entreprises. Abassi a fait part de la disposition de l'Ugtt à œuvrer à trouver une plateforme commune de coopération avec les différentes parties pour améliorer la productivité de l'entreprise, considérant que cette question ne concerne pas uniquement les travailleurs, mais constitue une responsabilité collective de toutes les parties de la production. Le secrétaire général de l'Ugtt a déclaré, à l'ouverture des travaux du congrès, que «les mouvements de certains secteurs relevant de l'Ugtt constituent des dépassements qui ont un impact négatif sur les secteurs concernés et sur l'opinion publique syndicale». Il a insisté sur l'impératif de trouver des mécanismes de dialogue et d'interaction au sein de l'organisation afin d'éviter les mouvements désordonnés.