Scènes de protestations, expulsions et pelouses en mauvais état. Voilà des images qu'on voudrait vite oublier Après six semaines de trêve, la Ligue 1 a repris ses droits le week-end dernier et pas dans les meilleures conditions, s'il vous plaît. Dix-sept buts ont été marqués par les 16 équipes, ce qui est peu. Outre le manque flagrant d'efficacité, il y a lieu de noter les trois expulsions enregistrées : celles de Bouchniba (ESZarzis), Bilel Yaken (ASGabès) et Lahbibi (ESMétlaoui). Jusque-là, va pour le nombre de buts marqués et le nombre des expulsions qui font partie du jeu. Mais là où le bât blesse est que l'on assiste toujours aux mêmes scènes sur nos pelouses. A titre d'exemple, nous citerons le classique Club Sportif Sfaxien-Etoile Sportive du Sahel. Nous ne pouvons plus passer sur des événements indignes de nos coutumes. Jets de bouteille, protestations de part et d'autre, slogans régionalistes. Nous ne sommes pas sortis de l'auberge. Les règlements de la fédération doivent changer. L'instance fédérale doit réviser ses plans. Les amendes ne font plus mal aux clubs en dépit de la crise financière qui les secoue. Il faudra chercher autre chose. Retirer des points au classement par exemple pour tirer la sonnette d'alarme. Nous sommes encore au début de la phase retour et la fédération doit sévir autrement avant que les choses n'empirent. Nous ne pouvons pas passer également sur le comportement du président de l'ESMétlaoui, Boussaïri Boujlel. D'abord, que faisait-il sur le banc des remplaçants? A notre humble avis, il devrait y avoir une loi interdisant aux présidents des clubs de s'asseoir auprès des remplaçants. Boussaïri Boujlel n'a certainement pas rendu service à son équipe par ses protestations répétées à l'encontre de l'arbitre. Finalement, l'arbitre a ordonné son expulsion. Aujourd'hui, la fédération doit trancher. La place des présidents des clubs est dans les tribunes et pas dans les guérites des remplaçants. Avez-vous vu une fois Silvio Berlusconi (AC Milan), Nasser Khleïfi (PSG) ou Andrea Agnelli (Juventus) prendre place sur le banc? A notre connaissance, non. Pourquoi cette mauvaise manie est-elle pratiquée dans notre championnat? Le moment est venu de la bannir. Pelouses ou champs de patates ? Autre lacune constatée lors de la reprise du championnat, le piteux état de nos pelouses. Nous citerons en exemple celles du stade Mustapha Ben Jannet à Monastir et Taïeb Mhiri à Sfax. Avant la trêve, ces deux terrains étaient en excellent état. Georges Leekens et l'équipe de Tunisie avaient même jeté leur dévolu sur le stade de Monastir pour les rencontres des éliminatoires de la CAN 2015. Aujourd'hui, c'est tout à fait le contraire. Les pelouses de Monastir et Sfax ressemblent plus à des champs de patates qu'à des terrains de football. Elles sont indignes d'un championnat de Ligue 1. De plus, les images de nos stades sont exportées à l'étranger. Au Qatar exactement et nous ne citerons pas le nom de la chaîne télévisée. Les images nous font certainement de la mauvaise publicité. Il y a donc un problème d'entretien de nos pelouses. Un responsable de la municipalité de Sfax a évoqué le problème de la pelouse du Stade-Taïeb Mhiri. Sans rentrer dans les détails, il a expliqué que des graines ont été semées et qu'elles pousseraient bientôt, pour redonner une âme à la pelouse. Nous l'espérons. Reste le problème du terrain de Monastir. C'est vraiment une énigme à élucider.