De notre envoyé spécial à Milan Bradaï KARRAY L'actuel sélectionneur de l'équipe d'Italie, Antonio Conte, a déjà commencé à reconstruire une sélection, à qui il veut inculquer la gagne après un Mondial calamiteux. Il a déjà réussi avec la Juventus en remportant trois titres consécutifs. Actuellement, Antonio Conte souhaite monter un système qui doit mettre les joueurs en confiance, surtout que le football italien ne dispose plus de joueurs de classe mondiale. Rencontré à Milan, au cours du match Inter-Palerme, Conte a démontré une disponibilité et une humilité extraordinaires... La presse italienne a fait savoir que vous êtes en fureur face à la fédération italienne et aux clubs italiens... Je suis seulement mécontent de la position des clubs italiens qui ont refusé de laisser leurs joueurs partir en stage avec l'équipe d'Italie, en faisant savoir qu'ils sont mobilisés en ligue des champions, en coupe de l'Uefa et bien sûr en championnat. Comme je suis réaliste, j'ai critiqué la position de la Federcalcio, ce que le président Carlo Tavecchio n'a pas apprécié. Mais tout est rentré dans l'ordre. Je ne suis pas actuellement en état de démissionner. Vous aviez décidé d'opter pour le 3-5-2 avec la sélection comme avec la Juventus... C'est un plus par défaut. Faute de joueurs de classe internationale, j'ai opté pour un système qui doit mettre les joueurs en confiance. Je dois trouver les solutions pour que l'adaptation se fasse rapidement. Vous avez écarté Balotelli lors de votre premier match avec la Squadra Azzurra... Je n'envoie aucun message en particulier aux joueurs avec cette liste. Il y a ce groupe en place, mais tout peut changer. Je veux juste faire comprendre à tous les priorités de la sélection et comment se comporter en fonction de ces priorités. Balotelli vient déjà d'être rappelé et doit faire beaucoup d'efforts pour se maintenir avec le groupe. Ça marche bien avec l'équipe d'Italie. Allez-vous changer quelque chose? En six entraînements, les joueurs ont compris l'idée de jeu et l'ont bien assimilée, un entraîneur peut avoir mille idées, ce sont les joueurs qui font la fortune ou la ruine des entraîneurs. Face à la Hollande, ce fut une démonstration. Mais notre objectif reste l'Euro 2016. Nous ferons tout pour que le football italien émerge de nouveau. Depuis votre désignation, vous avez manifesté votre envie de travailler avec les clubs italiens... Je veux collaborer avec toutes les composantes du football italien. C'est essentiel d'avoir des confrontations directes et sincères entre les clubs et l'équipe d'Italie. Mais je pense qu'actuellement, l'égoïsme des clubs italiens a pris le dessus sur la Squadra Azzurra.