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Société : Mohamed et cet amour de la «Squadra Azzurra»
Publié dans WMC actualités le 23 - 06 - 2012

Ce dimanche 24 juin 2012, Mohamed aura bel et bien la main sur le cœur. Et si l'équipe d'Angleterre jouait, au cours de cet Euro 2012, un mauvais tour à la Squadra Azzurra? «L'évêque français de Meaux (ville située à l'Ouest de Paris), Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704) ne s'était pas trompé en qualifiant l'Angleterre de «Perfide Albion». Les Anglais sont capables de surgir en dernière minute. Wayne Rooney n'est-il pas bien revenu à sa forme?», explique-t-il en esquissant un large sourire.
Enseignant universitaire, natif du Sahel tunisien, mais se définissant toujours comme un «Lafayettois» (l'enfant du quartier Lafayette de Tunis, où il a toujours vécu), la cinquantaine, costume cravate, Mohamed est vous l'avez compris- un grand amateur du football transalpin.
«Contrairement à beaucoup d'autres, je n'ai pas contracté le “virus“ du football italien en voyant des Italiens gagner. Bien au contraire: je suis devenu un supporter de l'Inter de Milan et de l'équipe d'Italie après l'échec de la première contre le Celtic de Glasgow, le grand club écossais, en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions, en 1967. L'Inter était meilleure, et cela m'a fait mal», raconte-t-il.
Un environnement en noir et blanc
«C'était un autre temps. Il n'y avait ni parabole, ni récepteur satellitaire, ni encore téléviseur couleur», ajoute-t-il. A ce moment là, l'environnement du téléspectateur tunisien était fait de deux chaînes en noir et blanc, tient-t-il à préciser. Il y avait la chaîne tunisienne « qui commençait en arabe pour se terminer en français » et la RAI.
C'est dire que «le football italien cela faisait, pour ainsi dire, partie des meubles», aime-t-il à commenter. Mohamed revient, à ce propos, sur le premier poste de télévision que son défunt père, fonctionnaire de police, avait acheté, en 1966. «C'était un Autovox, une marque italienne alors largement connue, qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à un meuble», se souvient-il. Mohamed se souvient également que le poste ne fonctionnait jamais sans que l'on ait pris soin de brancher, d'abord, «un stabilisateur» (le courant électrique n'avait pas un débit uniforme) et comportait une petite fenêtre fermée à clé.
«La clé était en possession de mon défunt père qui ne l'ouvrait, en semaine, qu'une fois assuré que mes sœurs et moi avions terminé les devoirs, et… le dimanche», assure Mohamed. Il poursuit: «Dimanche, il y avait deux rendez-vous que je ne ratais pas: la mi-temps d'une rencontre du «scudetto» (le championnat d'Italie) et l'émission «Dominica Sportiva» (Dimanche sports). Celle-ci se prolongeait souvent tard dans la nuit et mon père m'intimait, quelquefois, d'aller au lit avant qu'elle ne se termine».
«J'ai pleuré de joie»
«J'étais tellement fan du football italien que certains de mes camarades du lycée m'attendaient dans la cour les lendemains de défaites de l'équipe nationale de l'Italie ou d'un club italien pour me faire, comme on dit, ma fête», se rappelle Mohamed. «Il y avait notamment un certain Hatem, qui était un fan de Leeds United, et qui était désagréable», souligne Mohamed.
«Mon plus mauvais souvenir? La défaite de l'Italie, en finale de la Coupe du monde, au Mexique, en 1970, contre le Brésil. J'ai pleuré de joie lorsque Roberto Boninsegna, un opportuniste comme il n'y en a pas deux, avait marqué le but de l'égalisation après celui du monstre Pelé. Le Brésil était plus fort. Et l'Italie a perdu par 4 à 1», regrette-t-il.
Cette Coupe du monde est restée dans la mémoire de Mohamed qui se rappelle de la bonne prestation de joueurs italiens de «très grand talent: Tarcisio Burnich, Giacinto Facchetti, Luigi Riva, Gianni Rivera et Alessandro Mazzola, qui était tellement élégant “qu'on avait l'impression qu'il jouait avec un smoking“». Mohamed se souvient également de l'Anglais Gordon Banks, de l'Allemand Franz Beckenbauer et évidement du Brésilien Pelé.
Mohamed s'amuse beaucoup lorsque des journalistes comparent les argentins Maradona et Messi au «Roi Pelé». A cela, il répond: «Pour Maradona j'arriverai toujours à convaincre quiconque que Pelé est meilleur. Quant à Messi, qu'il gagne, d'abord, une Coupe du monde, on en parlera après!» C'est clair, net et précis pour ce «chauvin» qui dit que l'Argentin «ne fait pas mieux que Gianni Rivera ou Alessandro Mazzola». «D'ailleurs, les entraîneurs de la Squadra Azzurra avaient des difficultés à choisir entre ces deux joueurs, qui évoluaient au même poste», se souvient Mohamed.
«Des joueurs français sûrs d'eux et dominateurs»
«Je croyais être guéri du “virus“ du football italien lorsque je suis parti, à la fin des années soixante-dix, en France pour préparer ma thèse et que je me suis engagé dans une longue carrière d'enseignant. En France, il n'y avait pas moyen de suivre l'Inter de Milan et l'équipe d'Italie», indique Mohamed.
Chassez le naturel, dit le proverbe, il revient au galop. «Je me suis retrouvé, un soir de juillet 2006, à l'occasion de la finale de la Coupe du monde de football, dans une terrasse de café à Hammamet sud, où je suis allé passer quelques jours de vacances. Et le démon c'est réveillé lorsque j'ai vu des joueurs italiens douter face à des joueurs français sûrs d'eux et dominateurs», martèle Mohamed. «D'autant plus que la plupart des clients appuyaient l'équipe de France».
Quelle était la joie, donc, de Mohamed lorsque les coéquipiers de Buffon, Matarezi et Gattouso remportent la Coupe grâce aux tirs au but. «Je n'ai pas dormis de la nuit, et je me suis rappelé ces soirées passées, dans ma jeunesse, à regarder cette Squadra Azzurra, qui m'a donné beaucoup de joie», dit-il.
Le football italien, Mohamed déclare qu'il n'est pas le seul à l'«affectionner». Et, il vous racontera, à ce propos, pour exemple, l'histoire de ce supporter de l'Inter de Milan, qui tenait, dans les années quatre-vingt, un café du côté de la rue Jamel Abdenasseur à Tunis. Celui-ci avait un abonnement et il lui arrivait fréquemment de se rendre au stade Giuseppe-Meazza (plus connu sous le nom du stade San Siro), à Milan, pour suivre des rencontres de son club préféré. Et, il ne serait pas le seul. Mohamed a entendu parler d'un commandant de bord d'une compagnie aérienne, supporter de la Juventus de Turin, qui faisait pareille. «A ce moment, il n'y avait pas de parabole, ni surtout de visas pour l'Italie», appuie Mohamed.
Et le match Italie-Angleterre? «Ce n'est pas gagné», déclare-t-il. «Mais avec le «“Catenaccio“ (le système de jeu ultra-défensif inventé par les Italiens et qui consiste à fermer toutes les issues à l'adversaire et à le surprendre grâce aux contre-attaques), les Anglais souffriront beaucoup. Et une fois les Anglais éliminés, rien n'arrêtera plus la Squadra Azzurra», prévient Mohamed.


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