Le nouveau climat politique sera le meilleur stimulant pour restaurer la confiance et permettra de mobiliser un volume d'investissements sans précédent au cours des cinq prochaines années et la mise en chantier de mégaprojets «L'année 2015 sera, par excellence, celle du travail et de l'effort, mais aussi celle de la stabilité, de la consolidation de l'autorité de l'Etat et du rétablissement de la confiance en les institutions». C'est ce qu'a déclaré le président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui recevait, hier, les vœux du nouvel an des chefs de missions diplomatiques et des organisations internationales accrédités à Tunis. Le chef de l'Etat a souligné, dans une allocution, lors de la cérémonie tenue, à cette occasion, au Palais de Carthage, que la Tunisie compte d'abord sur ses capacités propres pour relever les défis mais aspire également à voir se poursuivre le soutien des pays frères et amis, des organisations et des bailleurs de fonds. Le nouveau climat politique et social engendré par les dernières élections ainsi que le soutien dont bénéficie le gouvernement auprès des différentes familles politiques sont le meilleur stimulant pour retrouver la confiance des investisseurs étrangers et des institutions financières internationales, a déclaré Béji Caïd Essebsi avant d'ajouter: «Nous ambitionnons de mobiliser au cours des cinq prochaines années un volume d'investissement sans précédent et de mettre en chantier des mégaprojets dans les domaines du développement et des infrastructures». Béji Caïd Essebsi a formé le souhait de voir de nombreux pays frères et amis continuer à soutenir la Tunisie «afin que nous puissions consolider les fondements de la démocratie et immuniser les bases de la stabilité et des institutions de l'Etat». Une politique étrangère équilibrée Le président de la République a assuré que la Tunisie œuvrera «à ce que notre diplomatie puisse recouvrer sa vitalité et son prestige et à ce que notre politique étrangère soit équilibrée dans ses prises de position et respectueuse de la légalité internationale sans jamais s'immiscer dans les affaires intérieures des pays, se tenant aux côtés des justes causes et jetant les passerelles de coopération et de dialogue avec les divers peuples du monde. La Tunisie continuera à assumer son rôle en matière de reconstruction et de réorganisation des affaires arabes, a encore déclaré Béji Caïd Essebsi, formant le vœu de voir les pays arabes frères actuellement confrontés à des crises politiques et sociales surmonter leurs difficultés et retrouver leur stabilité. Béji Caïd Essebsi a réitéré l'engagement de la Tunisie à soutenir la juste cause du peuple palestinien et son droit à recouvrer l'intégralité de ses droits nationaux et à établir son Etat indépendant sur son territoire, conformément aux résolutions de la légalité internationale. Il s'est engagé à rétablir le crédit de confiance dont jouissait la Tunisie en Afrique et à développer les relations avec les Etats membres de l'Union européenne par la concrétisation du sens du partenariat privilégié et l'élargissement de la coopération à de nouveaux secteurs au-delà des cadres de la coopération traditionnelle. Il a, aussi, souligné l'intérêt de créer de nouvelles opportunités à même de servir le développement et le partenariat avec les pays d'Amérique et d'Asie. De son côtés, le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Palestine à Tunis, Salmène El-Harfi, a condamné l'attaque terroriste perpétrée près de la localité de Boulaâba (gouvernorat de Kasserine) et au cours de laquelle quatre gardes nationaux sont tombés en martyrs, exprimant ses condoléances aux familles éplorées et à l'ensemble du peuple tunisien. « Nous souhaitons à la Tunisie progrès et prospérité », a déclaré l'ambassadeur de Palestine, formant le vœu de voir les ambassadeurs accrédités à Tunis constituer « une passerelle d'amitié et de fraternité » entre la Tunisie et leurs Etats respectifs. Etaient présents à la cérémonie, notamment, le chef du gouvernement, Habib Essid, le président de l'Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, et ses deux vice-présidents, Abdelfattah Mourou et Faouzia Ben Fedha.