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L'effet du radicalisme politico-religieux
Arrêt sur image... 7 césars pour Timbuktu
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 03 - 2015


Par Samira DAMI
Trois récompenses ont échu à des artistes tunisiens lors de la 40e édition des césars qui s'est déroulée le 20 février au théâtre du Châtelet à Paris. Toutes ces récompenses ont été obtenues pour le long métrage franco-mauritanien de Abderrahmane Sissako. Lequel a triomphé, au cours de la cérémonie, en raflant pas moins de 7 Césars sur 8 nominations.
Il est vrai que le film est d'actualité et se veut une semonce contre le radicalisme politico-religieux, le fanatisme des djihadistes et l'obscurantisme, en général, et véhicule de bons moments cinématographiques.
Toutefois, il pèche par un certain discours direct et un didactisme pesant. Alors, pourquoi toutes ces récompenses ? Mais, focalisons-nous auparavant sur les heureux «Césarisés» qui, on le sait, sont Sofiène El Fani qui a remporté le César de la meilleure photographie, Amine Bouhafa qui a reçu le césar de la meilleure musique originale, enfin Nadia Ben Rachid qui a remporté le césar du meilleur montage. Sachons que Sofiène El Fani s'est distingué bien auparavant en tant que directeur-photo, notamment dans pratiquement tous les films d'Abdellatif Kechiche, tels L'esquive, La graine et le mulet, Vénus noire et notamment La vie d'Adèle. Amine Bouhafa, ingénieur en informatique, doublé de musicien, a commencé par composer pour le cinéma dès l'âge de 15 ans. A son actif 12 musiques de films.
Enfin, Nadia Ben Rachid, chef monteuse, a déjà un parcours bien rempli, puisqu'elle a monté 28 films en tout, entre fictions et documentaires. Et ce n'est pas la première fois qu'elle travaille avec Sissako, puisqu'elle a monté deux de ses précédents opus : La vie sur terre et En attendant le bonheur.
Il est indéniable que ces techniciens et artistes tunisiens ont du talent et méritent d'être récompensés.
Toutefois, on peut se demander pourquoi Sofiène El Fani, par exemple, n'a pas reçu le césar de la meilleure photo pour La vie d'Adèle lors des Césars 2014, d'autant que le film s'est distingué par sa mise en scène, le jeu des acteurs, dont notamment les deux actrices principales, mais aussi par la qualité de l'image et de la lumière.
Rappelons que La vie d'Adèle n'a reçu en 2014 pour tout prix que le césar du meilleur espoir féminin attribué à Adèle exarchopoulos. pourtant, il s'agit d'un film marquant qui a raflé la Palme d'or de la 66e édition du festival international de Cannes, tant il a séduit et convaincu le jury et l'ensemble de la critique et de la presse internationales.
On peut donc supposer que La vie d'Adèle ait été quasiment ignoré par le jury des césars en raison de la polémique opposant le réalisateur Abdellatif Kechiche à certains de ses techniciens et les deux actrices principales Lea Seydoux, notamment, et Adèle exarchopoulos qui ont dénoncé les conditions difficiles de tournage.
Certains critiques ont franchi le pas, tous étonnés de voir la vie d'Adèle si peu récompensé alors que les précédents films de Kechiche tels L'Esquive et La graine et le mulet ont remporté, respectivement en 2005 et en 2008, chacun quatre Césars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.
En tout cas, en raflant autant de Césars, il est quasi certain que Timbuktu a bénéficié de l'effet du contexte politique mondial, marqué par le fléau du terrorisme et du radicalisme politico-religieux qui se déclinent dans toutes sortes de conflits et de guerres civiles et confessionnelles fratricides qui sévissent, notamment, au moyen-orient et en Afrique.
L'effet de la tuerie Charlie Hebdo et de l'Hyper-Casher de la Porte de vincennes à Paris qui a marqué récemment l'actualité en France, voire dans le monde, n'est pas non plus étranger au triomphe de Timbuktu aux Césars 2015.
Peut-on en conclure, alors, que l'actualité et le contexte politique influencent parfois, voire commandent les décisions des jurys de pareilles manifestations ou autres festivals en général ? Tout porte à le croire.


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