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On sonne à la porte du palais du Bardo
Le gouvernement Essid face à crise avec les enseignants
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 03 - 2015

Mohamed Ennaceur, président de l'Assemblée des représentants du peuple, multiplie les missions de bons offices et promet aux enseignants une sortie honorable à la crise les opposant au ministère de l'Education. Un effort, certes, louable. Mais les véritables solutions existent ailleurs
Quand Nida Tounès avait décidé de charger Habib Essid, considéré comme une personnalité indépendante, de former le gouvernement à l'issue des élections du 26 octobre 2014, beaucoup d'observateurs et d'analystes ont sauté le pas pour affirmer que Béji Caïd Essebsi a trouvé l'astuce lui permettant de faire taire ceux qui ont remué ciel et terre dénonçant «attaghaouel» qui menaçait la jeune expérience démocratique tunisienne dans son essence même.
Ces mêmes analystes professaient un discours aussi simple que simpliste : Béji Caïd Essebsi va transférer le pouvoir au palais de Carthage via le palais de La Kasbah où Habib Essid allait appliquer les directives du nouveau président de la République et répondre à tous ses désirs.
Et le feuilleton ayant accompagné la composition du premier et du deuxième gouvernement Essid allait confirmer, dans une large mesure, «ces analyses savantes».
L'on se rappelle encore le coup de force opéré par Slim Riahi, président de l'Union patriotique libre (UPL), auprès de Béji Caïd Essebsi pour arracher trois postes ministériels au sein du gouvernement actuel, alors que Habib Essid lui a proposé un poste de secrétaire d'Etat.
Aujourd'hui, presque un mois après l'installation du gouvernement Essid, la donne a changé et l'on a le sentiment que le pouvoir a échappé aussi bien au palais de Carthage qu'à La Kasbah et a glissé inexorablement et doucement vers le palais du Bardo où Mohamed Ennaceur, président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), donne l'image de l'homme sage vers lequel tous les mécontents se tournent et auprès duquel les contestataires et protestataires (y compris les syndicalistes) trouvent une oreille attentive et une disposition à intervenir auprès de qui de droit pour satisfaire leurs demandes et éteindre les crises avant qu'elles ne s'aggravent.
Déjà, les syndicalistes du transport ont sollicité ses bons offices quand les chauffeurs de bus et du métro se sont trouvés dans l'obligation de débrayer et que le ministre du Transport (aux dernières journées du gouvernement Jomaâ) a refusé de les écouter.
Aujourd'hui, leurs collègues de l'enseignement secondaire, en butte «à l'incompréhension du ministre de l'Education et à ses menaces d'appliquer la loi», sollicitent Mohamed Ennaceur et lui demandent de calmer le ministre et de faire son possible pour désamorcer la crise pour que nos enfants ne perdent pas une année scolaire et pour que les enseignants acceptent d'organiser les examens du deuxième trimestre de l'année scolaire en cours.
De son côté, le président de l'ARP exprime sa disposition à intervenir pour remettre les pendules à l'heure.
En d'autres termes, qu'il le reconnaisse ouvertement ou qu'il essaye de jouer la carte de la modestie ou de la disposition à servir l'Etat sans attendre une récompense ou un satisfecit de quiconque, Mohamed Ennaceur s'est imposé comme l'ultime recours quand rien ne marche et que le pays menace de sombrer dans la violence, et les événements survenus dans plusieurs régions, à l'occasion de la grève des enseignants, montrent que les démons de la division et de la dissension attendent la moindre étincelle pour apparaître au grand jour.
L'équilibre est à préserver à tout prix
Comment les acteurs du paysage politique et civil national réagissent-ils à cette nouvelle donne et que proposent-ils pour que les pouvoirs ne s'entremêlent pas et que le palais du Bardo, où les députés peinent à assumer les missions pour lesquelles ils ont été élus, ne vire pas vers le centre unique et effectif du pouvoir ?
«Personne ne peut nier l'expérience dont se prévaut Mohamed Ennaceur ou les excellentes relations qu'il a toujours entretenues avec l'Ugtt ainsi que sa disposition à rassembler tout le monde et à trouver les solutions qui contentent les uns et les autres. Sauf qu'il ne faut pas oublier qu'il porte deux casquettes, la première est celle de président de l'ARP et la deuxième celle de président par intérim de Nida Tounès, le parti censé diriger le pays après avoir gagné les législatives, même si le gouvernement actuel est présidé par une personnalité indépendante et que les ministres appartiennent à plusieurs partis politiques», soutient Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du travail patriotique démocratique (Ptpd).
Il ajoute : «Il faut admettre qu'il existe des problèmes qu'il faut résoudre avec courage, transparence et clarté. Ces problèmes attendent un traitement rationnel loin des interventions des sages qui cherchent à satisfaire les mécontents mais pour une durée déterminée.
Et ce genre de solutions ne font qu'accentuer les crises. Ce qui se passe actuellement au sein de l'ARP n'est pas acceptable au point que les gens se demandent quand les députés vont commencer à exercer effectivement leur mission. Il est malheureux que le palais du Bardo se soit transformé en une place où tous les mécontents se réunissent et exigent d'être reçus par le président de l'Assemblée, donnant l'impression que les autres institutions ne fonctionnent pas. Il est aussi important de veiller à ce que l'équilibre entre les pouvoirs soit assuré pour que l'Assemblée ne supplante pas le pouvoir judiciaire ou le pouvoir exécutif», conclut-il.
Tout le système risque de s'effondrer si...
Pour le Pr Amin Mahfoudh, constitutionnaliste et membre actif de la société civile, «ce que Mohamed Naceur cherche à faire dépasse se propre personne. Le problème se situe ailleurs. Le grand danger, c'est que l'ensemble du système risque de s'effondrer comme un château de cartes au cas où il ne parviendrait pas à fournir les réponses qu'il faut aux problèmes posés».
«Aujourd'hui, tout est bloqué et les institutions se trouvent dans l'impossibilité d'assurer les fonctions qui leur sont attribuées. Face à la déferlante des revendications et à la multiplicité des centres de pouvoir, on se trouve devant la grande question : comment concilier démocratie, donc négation absolue de la violence (la réponse que les régimes totalitaires opposent aux revendications) et réponse aux demandes toujours pressantes.
Malheureusement en Tunisie et au-delà des personnes ou des partis politiques présents sur la scène nationale, c'est bien le fait qu'on ne dispose pas en cette étape, qui est toujours transitoire, des moyens à même de satisfaire tout le monde. Aujourd'hui, il est urgent d'instaurer un débat global entre ceux qui gouvernent (le gouvernement et la présidence de la République) et l'Ugtt et poser tous les problèmes sur la table des négociations et se dire clairement et courageusement les réalités», prône le Pr Amin Mahfoudh.


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