Terrain impraticable, pluie diluvienne et... autosuffisance : Marsois et Gabésiens se sont finalement contentés du résultat de parité Cela fait des années qu'on répète la même chose sur nos colonnes : le terrain central du stade Abdelaziz-Chtioui n'est plus en mesure d'abriter des matches de football. Le gazon doit être déraciné et on doit planter à la place une nouvelle plateforme. En attendant que notre voix soit entendue, les joueurs de l'ASM et leurs hôtes ont tenté tant bien que mal de développer un semblant de football. Sur un terrain qui ressemble plutôt à un champ de patates, on comprend que la plupart des entraîneurs des équipes hôtes optent pour les contres et évitent que leurs joueurs s'engagent sur le terrain par prévention contre d'éventuelles blessures qui peuvent s'avérer dangereuses. Mourad Okbi et le Stade Gabésien n'ont pas dérogé à la règle. Ils ont opté pour les contres rapides et les incursions sur les couloirs. Ils ont cherché à piéger la défense marsoise, mais leurs tentatives n'ont pas abouti. Mourad Okbi s'est montré plutôt satisfait du point ramené de la Marsa : «Le mauvais état du terrain ne permet pas d'aligner le jeu court. Nous étions contraints d'opérer par de longues transversales. C'est une bataille de duels, notamment aériens. On ne pouvait faire autrement. Notre adversaire ne pouvait pas non plus développer son jeu habituel. Mes joueurs étaient combatifs. Nous avons profité des moments de déséquilibre de l'ASM et nous nous sommes créé quatre occasions nettes. Malheureusement, nous n'avons pas su les concrétiser. Nous avons ramené tout de même un point. J'espère que l'impact de ce résultat sera positif pour la suite de notre parcours», se contente de dire l'entraîneur gabésien. Précipitation, mon doux souci... Du côté marsois, la petite prestation livrée par les poulains de Mondher Kebaïer avait d'autres motifs. S'étant déplacés au milieu de la semaine dernière à Gabès, les camarades de Bilel Ben Messaoud ont essuyé une lourde défaite sur le score sans appel de 0-4. Une contre-performance qui leur est restée en travers de la gorge. Perdus dans leurs idées, les banlieusards ne se sont pas appliqués tactiquement. Que d'actions perdues et une seule occasion nette enregistrée au début du match, précisément à la 3', mais Ben Hammouda cadre mal son tir, alors qu'il a été servi sur un plateau par Ouedrago. Après cette première et dernière alerte, c'est la traversée du désert. Les Marsois ont gaspillé leur énergie et ont fait du n'importe quoi sur le terrain. Et ce ne sont pas les joueurs offensifs Ben Ammar, Belarbi et Fhal, incorporés en deuxième mi-temps, qui se montreront plus concentrés que les titulaires. Kebaïer reconnaît que ses joueurs n'ont réussi à aucun moment à se concentrer sur leur sujet : «La précipitation nous a joué de mauvais tours. Les joueurs étaient blessés dans leur amour-propre après la lourde défaite concédée à Gabès. Malgré toute leur bonne volonté, ils n'ont pas réussi à marquer. Ils ont cherché à gagner pour faire oublier au public la dernière déconvenue. Mais les jambes étaient lourdes. Je les félicite pour l'état d'esprit affiché. J'espère que ce passage à vide ne s'éternisera pas», a déclaré l'entraîneur banlieusard qui estime faire un bon parcours jusque-là : «Nous avons 27 points au compteur. Il nous reste 10 matches à jouer et 30 points en jeu. Nous sommes en mesure de finir le championnat avec 40 points. Ce qui ne serait pas mal», conclut-il. Ceci dit, l'ASM est à la 8e place, alors qu'habituellement, il est classé cinquième. Sur ce point, l'Avenir est loin du compte !