A force de se croire invincibles, les Marsois ont fini par tomber de haut. Du côté de Gabès, c'est la force tranquille Les Banlieusards ont concédé, samedi dernier, leur deuxième défaite d'affilée à domicile. Est-ce le début d'une chute vertigineuse? Ça en a tout l'air. Les joueurs n'arrivent pas à rester concentrés du début à la fin d'un match. En témoigne leur dernière sortie face au Stade Gabésien. Ben Messaoud et ses camarades n'ont conservé leur avantage au score que durant cinq petites minutes. Leur adversaire est non seulement revenu au score, mais il a également doublé la mise à une minute de la fin de la période initiale. En deuxième mi-temps, les Gabésiens n'ont fait que dérouler leur jeu en limitant les accès à leur zone de réparation. Il faut dire que les attaquants marsois ont manqué également d'imagination. Les Moussa, Ben Ammar, Mouihbi et Dhaou ont couru derrière la balle sans en faire bon usage. Et pour rendre à César ce qui appartient à César, il faut reconnaître que le seul attaquant marsois qui a été égal à lui-même fut Omrani. Il ne pouvait, à lui seul, faire des miracles. Adel Sellimi explique les raisons de ce deuxième échec consécutif à domicile : «La lourdeur des joueurs sur le terrain est d'ordre mental et non pas physique. Ils se sont mis dans la tête qu'il ne faut pas perdre à domicile. Et ce n'est pas seulement à cause de la pression du public local. A un moment donné, Ils se sont crus invincibles au Chtioui. Par ailleurs, ce stade est devenu un problème pour nous. Sa pelouse est à la limite du praticable. J'ai proposé qu'on délocalise nos matches à El Menzah, Radès ou Zouiten. Car pour adopter un jeu technique avec des passes courtes, ça ne peut pas se faire au stade Chtioui», confie l'entraîneur marsois avant de poursuivre : «Le Stade Gabésien n'a pas volé sa victoire. L'adversaire a doublé la mise sur un penalty à cause d'une erreur commise par Laâbidi. Mais on ne peut pas en vouloir à un jeune joueur. Nous avons dominé les débats en deuxième mi-temps, mais ce fut une domination stérile. Les joueurs se sont mis trop de pression au point qu'elle est devenue nocive», conclut Adel Sellimi. Une bonne gestion du match Chiheb Ellili et sa bande ne peuvent que se féliciter des trois points ramenés de La Marsa. Ils ont évolué sur la même pelouse, mais avec un état d'esprit différent: «Mon message aux joueurs au cours de la semaine était précis: aller chercher la victoire à La Marsa. Mon intuition s'est avérée juste : les deux dernières sorties face à l'USM et l'EST se sont ponctuées, certes par des matches nuls, mais notre prestation était prometteuse au point que je sentais que la victoire devait arriver. Nous l'avons cherché en première mi-temps et nos efforts ont été récompensés par deux buts», déclare Chiheb Ellili qui reconnaît que son équipe s'est contentée du service minimum durant la deuxième période de jeu : «Il est vrai que nous avons baissé de régime en seconde mi-temps. Dans la tête des joueurs, et c'est légitime, ils ont préféré conserver l'avantage au score que de prendre des risques inutiles. Ils ont tenté également d'ajouter un troisième but qui aurait tué le match en opérant par des contres. Je félicite mes joueurs pour cette victoire et de disposer deux grands gardiens dans le groupe, Khalloufi et Helal qui a sorti un grand match à La Marsa», se félicite l'entraîneur gabésien. Si le chemin est de plus en plus clair pour Chiheb Ellili, ce n'est pas le cas de Adel Sellimi qui a du mal à s'en sortir à domicile. En trois sorties, il a gagné un match sur le terrain, remporté une victoire sur le tapis et concédé deux défaites à domicile. Le fameux choc psychologique tarde à opérer.