Cette épreuve constitue une bonne préparation pour les championnats du monde et les jeux olympiques Des champions vont, et des champions arrivent, et l'haltérophilie tunisienne continue à jamais. L'engouement, la compétence, la passion, la volonté, la mémoire y sont forts , plus qu'ailleurs, et jamais en rupture de stock. Les athlètes qui passent par là connaissent le secret qui permet d'être et d'avoir été. On le sait déjà, l'haltérophilie est à la fois l'une des disciplines sportives les plus éprouvantes et les plus passionnantes. Constamment attendu, l'haltérophile a toujours besoin de démontrer sa vraie valeur. Il n'a d'autre choix que le devoir de performance. En effet, s'il n'avance pas, il recule. C'est une perpétuelle remise en question. Une conscience au quotidien. Le seul moment où on n'a plus rien à prouver c'est lorsqu'on arrête. Tout cela a fini par se développer et prendre forme au sein des différentes équipes nationales. Au fait, ce n'est, après tout, qu'un mouvement de balancier de l'histoire. L'impératif de résultat entraîne nécessairement des obligations dans les performances. Le palmarès de l'haltérophilie tunisienne parle de lui-même. C'est l'une des disciplines qui a le plus apporté de titres et de trophées au sport tunisien. C'est également l'une des disciplines souvent présentes sur le podium des échéances continentales et internationales. On ne va pas encore parler des moyens et des ressources mis à la disposition de la fédération et des équipes nationales. On ne va pas, non plus, évoquer les conditions de préparation des athlètes. Tout cela a fini par se transformer en calvaire qui dure et qui perdure. Qu'on se le dise: les haltérophiles tunisiens font de la résistance au quotidien et personne n'a osé, jusque-là, lever le petit doigt. Abandonnée à son destin, la fédération a souvent fait de son mieux, voire encore plus, mais le bricolage a ses limites. Savoir patienter? Mais l'heure est venue pour se poser de bonnes questions. Et si la situation et les sacrifices devenaient insoutenables ? Et si l'haltérophilie tunisienne ne pouvait plus briller par suite de la marginalisation d'athlètes qui manquent, cruellement, de motivation? Et si, dans ces conditions décourageantes, la relève n'était pas assurée? On allait voir ce que l'on allait voir. Pendant ce temps, les épreuves et les échéances pointent à l'horizon. Et la sélection tunisienne est de plus en plus appelée à défendre son rang et les titres remportés par ses différents athlètes, hommes et dames. Ils seront demain à Malte pour disputer les Jeux Méditerranéens d'Haltérophilie. La sélection devrait dès lors compter sur les haltérophiles qui sont capables de monter sur les plus hautes marches du podium, à l'instar de Ghada Hassine(-69 kg), championne d'Afrique, Yosra Dhiab(+75 kg) médaillée d'argent l'année dernière au championnat du monde en Russie. Avant le déplacement à Malte, la sélection tunisienne a effectué un stage de préparation à Sfax, sous la direction de l'entraîneur national, Hédi Bey. Toujours est-il que l'objectif de la participation à ces jeux concerne tout particulièrement les championnats du monde juniors et cadets en Pologne, ainsi que le championnat du monde seniors à Boston aux Etats-Unis au mois d'octobre. Il reste que les Jeux Olympiques de 2016 au Brésil demeurent l'objectif des haltérophiles tunisiens. Une épreuve qui prend le dessus sur toutes les autres et qui reste le rêve de toute une vie.