La création de nouvelles colonies et leur élargissement dans le cadre de l'occupation israélienne sont au centre de nombreuses violations des droits de l'Homme en Cisjordanie Les années se succèdent et se ressemblent dans les territoires occupés palestiniens, surtout en matière de violations des droits de l'Homme. Non seulement avec la réélection de Benjamin Netanyahu, l'actuel blocage des négociations entre les Palestiniens et les Israéliens a fini par renvoyer le processus de paix aux calendes grecques. Pendant ce temps là, tout porte à croire que la politique de colonisation de la Cisjordanie ainsi que les plans machiavéliques de judaïsation de «Bibi» et ses alliés de l'extrême droite israélienne ne vont pas être stoppés. En effet, selon la Haut-Commissaire adjointe des Nations unies aux droits de l'Homme, Flavia Pansieri, les violations des droits de l'Homme continuent d'alimenter le conflit dans les territoires palestiniens occupés, comme en témoigne sa récente déclaration, avant-hier, lors d'un exposé devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève. «Les violations des droits de l'Homme en Cisjordanie, y compris Al-Qods-Est, sont à la fois la cause et la conséquence de l'occupation militaire et de la violence actuelle, dans un processus cyclique ayant de plus larges implications pour la paix et la sécurité dans la région», a déclaré Mme Pansieri. La responsable onusienne a aussi pointé du doigt la poursuite de la politique de colonisation tout en tirant la sonnette d'alarme sur les plans de leur élargissement dans le cadre de l'occupation israélienne. Au centre de nombreuses violations des droits de l'Homme en Cisjordanie, toujours selon elle, ces colonies «fragmentent le paysage palestinien et restreignent la liberté» tout en fragilisant le droit des Palestiniens à l'autodétermination, qui est «au cœur» de la solution à deux Etats. «La violence des colons suscite un climat d'impunité et la réponse des autorités n'est pas adéquate», a renchéri la Haut-Commissaire adjointe. Mme Pansieri a aussi insisté sur l'importance de la lutte contre l'impunité afin de briser le cycle de violences, de violations des droits de l'Homme et pour éviter de nouvelles violations. «La perspective de l'implication de la Cour pénale internationale (CPI) pourrait susciter des améliorations en matière de mécanismes de lutte contre l'impunité», a-t-elle fait savoir.