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Encore du chemin à faire
Chômage des jeunes
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 03 - 2015

Au problème du chômage, il n'y a pas de recette miracle à appliquer. Pour y trouver des remèdes, il faut retourner aux racines du pourquoi, à savoir le système éducatif
Tout compte fait, un taux de croissance de 3% permet de créer, annuellement, 45 mille emplois. Donc, il nous faut près de quinze ans pour résorber les 650 mille demandes de travail sur le marché, selon les estimations récentes de Sigma Conseil. Mais en tenant compte des nouveaux venus sur le marché et l'atonie de l'économie nationale, la mission semble impossible, surtout pour certaines catégories de jeunes chômeurs, dans certaines régions de l'intérieur. Une fille habitant une région de l'Ouest tunisien n'aura presque jamais de chance d'être embauchée surtout si elle détient un diplôme dans une discipline littéraire.
Graine de bien ou de mal ? On ne sait plus comment qualifier la jeunesse tunisienne. Chômeur et diplômé, le jeune de nos jours trouve du mal à se tailler une place dans le marché du travail. En parallèle, les entreprises recherchent désespérément des profils qui répondent au mieux à leurs besoins. Cela a généré, d'un côté, des entreprises à faible taux d'encadrement et, de l'autre, un marché de travail qui regorge de diplômés chômeurs. Et au centre, un système éducatif inefficient. Résultat, un taux de chômage galopant.
Le constat est flagrant : le chômage des jeunes Tunisiens est plus grave que celui des pays similaires, notamment le Maroc. Et le taux est devenu plus élevé qu'en Algérie. Cela n'était pas le cas avant la révolution.
Toutefois, il convient de préciser que cette problématique trouve ses origines dans les choix politiques antérieurs qui, au départ, ont été bâtis sur de bonnes et moins bonnes intentions. Selon les bonnes, plus on est formé et diplômé, plus on aurait de possibilités de décrocher un travail. Mais cette vision simpliste n'a mené qu'à la multiplication du nombre de diplômés de supérieur et de diplômes sans se soucier de la qualité des formations ni des débouchés.
En effet, il est difficile de réserver des postes de professeur pour toute une promotion de diplômés en mathématiques. Encore moins pour toutes les promotions. Par ailleurs, on assiste à une explosion de nouveaux métiers dans le secteur financier. A titre indicatif, le marché du travail manque de profil d'actuaire. Or, le détenteur d'un diplôme de mathématiques dispose de toutes les compétences pour réussir une telle carrière. Toutefois, sa formation demeure inadéquate à ce métier et incomplète puisqu'il n'y a pas eu de passerelles entre son cursus de formation classique et d'autres formations en spécialité financière.
Quelle formation ?
A ce problème épineux, il n'y a pas de recettes miracle à appliquer. Pour rechercher les remèdes, il faut retourner aux racines du pourquoi, à savoir le système éducatif. Il est temps que ce système s'ouvre à l'entreprise. D'autre part, il faut changer la mentalité selon laquelle le travail dans la fonction publique est une continuité logique des études. Pour ce faire, il faut encourager l'entrepreneuriat. C'est là où il y a une adaptation mentale des jeunes formés. Le monde appartient, désormais, à ceux qui ont des idées et innovent. A cet égard, la jeunesse tunisienne paraît comme une force de frappe. Ces jeunes sont un atout si une partie d'entre eux peut devenir les entrepreneurs de demain. On ne cesse de rappeler à cet égard que la richesse de la Tunisie, la seule, réside en son capital humain. Mais ce potentiel est tributaire de la qualité des formations et du degré d'ouverture sur l'extérieur. De plus, il faut multiplier les mécanismes d'accès au capital et à l'assistance technique et administrative.
En effet, l'ancien régime l'avait compris depuis belle lurette et il n'a ménagé aucun effort pour résorber le chômage, et le porter au-devant des priorités. Mais aussi de maquiller la situation par des formes d'emplois précaires en multipliant les plans, les programmes et les mesures incitatives qui se sont avérés une simple fuite en avant.
Après la révolution, la fuite en avant semble continuer. Entre l'absence d'une stratégie globale et cohérente pour la promotion de l'emploi et l'inefficacité des timides plans d'urgence se dresse, alors, la réalité effrayante des chômeurs, de plus en plus nombreux, suite à la conjoncture difficile du pays et aux mauvaises performances de la majorité des secteurs. En contrepartie des énormes attentes des chômeurs, les différentes équipes dirigeantes ont balancé d'ambitieuses promesses. D'où, si ce n'est que par le facteur temps, le risque de la désillusion des jeunes est important. Et les chômeurs attendent encore.


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