L'ancien premier responsable de la sécurité de l'aéroport Tunis-Carthage est considéré comme étant la boîte noire des trois ans de la politique sécuritaire de la Troïka Me Houssein Bader, l'avocat de l'ancien officier de police promu au rang de premier responsable de la sécurité de l'aéroport Tunis-Carthage, Abdelkrim Laâbidi, a déclaré que son client est exposé à une véritable tentative de meurtre par empoisonnement afin de le faire taire à jamais et priver l'opinion publique d'une véritable boîte noire qui peut en dire long sur les trois ans du règne de la Troïka. Toujours est-il que s'il est la réponse aux multiples questions que se posent les Tunisiens à chaque fois que le terrorisme est à l'ordre du jour... pourquoi l'a-t-on mis, alors, derrière les barreaux, s'il n'y a pas de vrai et de logique dans ces questions ? Il s'agit d'un homme qui est considéré par l'opinion publique comme étant la boîte noire des trois ans de la politique sécuritaire de la Troïka et qui, de la bouche de son avocat, Me Houssein Bader, s'apprête à adresser une lettre ouverte aux Tunisiens. Abdelkrim Laâbidi est l'ancien numéro 1 de l'aéroport Tunis-Carthage, il va parler et expliquer les raisons qui ont conduit à son arrestation... La Presse a eu accès aux plus importantes lignes de cette lettre où il est question de manipulation et de manœuvres politiciennes... Cela étant, lorsque le porte-parole de la Direction générale des prisons et de la réhabilitation, M. Ridha Zaghdoud, déclare que le détenu est en bonne santé, c'est qu'il n'a pas été transféré à l'hôpital Charles-Nicolle puis à l'hôpital militaire de Tunis le 12 mars dernier suite à une dégradation soudaine de son état de santé et que l'infirmier de service dans la prison d'El Mornaguia était dans l'incapacité, médicalement, de le diagnostiquer avant d'alerter ses supérieurs afin d'évacuer d'urgence le prisonnier Abdelkrim Laâbidi vers un hôpital beaucoup plus spécialisé. Empoisonnement ou simple problème de santé. selon ce que La Presse a eu comme informations, Abdelkarim Laâbidi est loin d'être un détenu ordinaire pour que la direction des prisons demeure indifférente lorsqu'il tombe malade. Bien au contraire, le 12 mars dernier, lorsque Abdelkrim Laâbidi s'était mis à vomir et à faire le parterre de sa cellule en corps et en âme, s'étirant comme une anguille dans un filet pour échapper à son pêcheur, il y avait là matière à interrogation... et c'est le rapport du médecin qui l'a révélé ensuite... La boîte noire a failli être perdue à jamais... Heureusement, la médecine était là pour sauver cet homme, d'une importance capitale pour deux juges d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis. Le premier instruit dans l'assassinat de Chokri Belaïd et le second dans celui de Mohamed Brahmi. Finalement, Laâbidi est de retour dans sa cellule sans que personne ne sache s'il a été empoisonné, alors que tout le monde s'impatiente de le voir à la barre donner son témoignage dans tout ce qui s'est passé en Tunisie pendant son passage à l'aéroport Tunis-Carthage en tant que premier responsable de la sécurité aéroportuaire sous les deux gouvernements de la troïka. Un retour avec la bouche pleine de beaucoup d'humiliation et d'abandon, mais aussi de vérités à dévoiler... Selon le rapport médical, Abdelkarim Laâbidi souffrait au moment de son admission à l'hôpital Charles-Nicolle à Tunis d'une gastro-entérite dont les causes demeurent inconnues, alors que lui-même avait déclaré à son avocat que jamais il n'a eu de problèmes gastriques. Nous sommes au mois de juin 2012, Abdelkarim Laâbidi est nommé comme premier responsable de la sécurité de l'aéroport Tunis-Carthage. Il est appelé, selon ses dires, à faciliter le passage aux personnalités de premier rang dont les noms figuraient sur les listes fournies par le gouvernement de l'époque, débarquant et embarquant — de et à l'aéroport — . Et d'ajouter : «Ces mêmes personnalités n'étaient soumises à aucune fouille tant au niveau des bagages qu'au niveau de la vérification concernant leurs identités». Des dires qui laissent entendre que l'on cherche à faire taire un témoin d'une extrême importance pour l'histoire proche de la Tunisie...