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Les jalons d'un développement durable car participatif
Coopération tuniso-italienne et promotion de la pêche côtière à Médenine
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 04 - 2015

Un projet coûtant 824 mille euros pour dynamiser la pêche côtière et la vie socioéconomique à Médenine.
Les habitants du gouvernorat de Médenine ne tarderont pas à cueillir les premiers fruits du projet NEMO. Lancé en mars 2014, le projet NEMO traduit l'intérêt porté par la coopération italienne au développement quant à la lutte contre les flux migratoires vers l'Europe via la mise à la disposition des communautés rurales transfrontalières en Libye, en Tunisie et en Egypte des moyens à même de leur garantir un gagne-pain durable, une vie digne et de rétablir enfin l'estime de soi, longtemps lésée à défaut d'une équité de chance développementale. Réalisé par l'Institut agronomique méditerranéen de Bari (Ciheam- Bari), en coopération notamment avec la direction générale de la pêche et de l'aquaculture relevant du ministère tunisien de l'Agriculture, le projet NEMO est en pleine phase de réalisation. Financé par la Coopération italienne au développement, notamment le ministère italien des Affaires étrangères, avec une enveloppe de 824 mille euros au titre de trois ans (mars 2014/ février 2017), le présent projet sera essentiellement axé, pour ce qui est de notre pays, à la promotion de la pêche côtière dans le gouvernorat de Médenine et dans la zone de Zarzis, en particulier. «Le projet sera réalisé à Zarzis, et plus exactement au centre polyvalent de formation de Zarzis. Le choix de cette zone rurale n'est pas fortuit. Bien au contraire, c'est un choix participatif, pris suite à l'entente de toutes les parties impliquées dans le projet. Cela dit, le projet n'impactera pas uniquement Zarzis. Ses avantages socioéconomiques seront au profit de tout le gouvernorat de Médenine», précise M. Daniele Galli, coordinateur international du projet et représentant Ciheam-Bari.
Le gouvernorat de Médenine produit, à lui seul, quelque 16 mille tonnes de produits de la pêche par an dont 50% proviennent de la pêche côtière, ce qui justifie, indicateurs à l'appui, l'importance de cette activité socioéconomique pour les communautés rurales de la région. Une activité qui peine, malgré son rendement, à séduire les jeunes qui préfèrent se laisser amadouer par les passeurs ou «harragas» plutôt que de s'investir dans la pêche et perpétuer ainsi le savoir-faire de leurs aïeuls.
Pêche côtière : le maillon fort d'une dynamique socioéconomique
Aussi, la «philosophie» NEMO tend-elle à créer une plateforme de développement durable dont le principal pivot n'est autre que la pêche côtière. Pour ce, il a fallu réfléchir sur les moyens à même de valoriser ce savoir-faire, mettre plus en vue le produit de la pêche et le convertir en un maillon fondamental à la dynamique socioéconomique.
Ainsi, les intervenants audit projet ont choisi de réhabiliter le Centre polyvalent de formation dans le domaine de la pêche à Zarzis et de l'enrichir par trois sous-projets : un musée, un restaurant et un circuit touristique. Trois composantes-clés qui transformeraient la vision portée sur la pêche côtière et par les pêcheurs mêmes et par les visiteurs étrangers.
Les pêcheurs, responsables
de la promotion
Le musée de la pêche côtière aura pour finalité de mettre en lumière le savoir-faire ancestral des pêcheurs et d'impliquer ces derniers dans la promotion de leurs activités. Plus jamais passifs, désormais participants au processus du développement durable, les pêcheurs contribueront à l'ameublement du musée par l'exposition d'engins qu'ils jugeraient cruciaux à leurs activités. «Et ce sont les pêcheurs qui expliqueront aux visiteurs les caractéristiques des équipements exposés, les techniques utilisées... Ils se chargeront ainsi de la promotion de leurs activités et en recevront des indemnités. D'où la création de sources de revenus supplémentaires au profit de la communauté des pêcheurs», indique M. Houssem Hamza, coordinateur du projet et représentant de la Direction générale de la pêche et de l'aquaculture. Parallèlement, le centre comptera, dorénavant, un restaurant pas comme les autres. Il s'agit d'un espace ouvert au public pour déguster les produits de la pêche, mais aussi l'huile d'olive qui reste le principal produit agricole de la région. Des plats typiques, concoctés par les femmes de la région, dans le respect optimal des normes internationales de l'hygiène, seront présentés aux visiteurs.
Faire valoir la Tunisie comme destination touristique via la valorisation de ses produits constitue ainsi une nouvelle approche promotionnelle, une vision autre que celle conventionnelle du tourisme de villégiature ; un tourisme répondant aux attentes signifiées par les visiteurs à maintes reprises. «Cette nouvelle vision du tourisme sied parfaitement à la région de Médenine. Une région qui dit long sur les richesses de la Tunisie. D'autant plus qu'il est temps d'opter pour un tourisme inclusif, participatif, à même d'absorber des visiteurs férus de découvertes», renchérit M. Galli. Et d'ajouter que ce projet permettra, en outre, de faire écouler directement les produits de la pêche et d'éviter que les pêcheurs se retrouvent encore entre l'enclume d'un gagne-pain minime et le marteau des intermédiaires.
Troisième composante du projet : le circuit touristique. Il faut dire que le Centre polyvalent de Zarzis se situe au sein d'une zone dynamique puisqu'il avoisine aussi bien le port, la mer, le souk hebdomadaire, la station de transport interrégional (station de louages), ce qui crée, immanquablement, un circuit touristique, accessible aux habitants et aux visiteurs étrangers. Un circuit qui s'inscrit dans une logique de développement durable de la zone via la promotion des activités génératrices de revenus. «Il est, par ailleurs, question de mettre à niveau les logements riverains du centre. Outre son aspect socioéconomique, le projet vise la réhabilitation de l'estime de soi de la population rurale côtière de Médenine», souligne M. Hamza.
Le projet NEMO promet, donc, un lendemain meilleur pour les 1.500 pêcheurs bénéficiaires qui apprendront désormais à prendre leur économie en main et à faire preuve aussi bien de responsabilité collective que de ferveur afin de préserver leurs activités, leur identité régionale. Il est à noter que le centre continuera sa mission formatrice. Les jeunes y apprendront l'amour de la pêche, tout en comprenant les corrélations évidentes entre ce métier et les piliers basiques de l'économie régionale, notamment le tourisme écologique, la commercialisation des produits agricoles et de la pêche ainsi que la protection de l'environnement, principale source de vie et de survie.


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