EST, CSS, CA et ESS abordent la compétition continentale en ayant les yeux sur le championnat local à l'exception du CSS. Entre l'EST, le CSS, le CA et l'ESS, qui jouent ce week-end en Afrique, seul le CSS aura moins de dilemmes à gérer. Le CSS, qui a perdu tellement de points en championnat, sait bien qu'il doit concentrer toutes ses forces et tout son football sur la Ligue des champions. Il n'a plus rien à espérer en championnat, alors qu'il a tout à gagner en Afrique. Contrairement aux trois autres clubs préoccupés également par la course en championnat et qui doivent économiser leurs jambes et leur énergie entre deux compétitions exigeantes. Chacun de ce quatuor a ses arguments, son vécu, ses qualités, ses défaillances et aussi des objectifs derrière sa participation continentale. EST : la courbe ascendante Après des débuts inquiétants et une cascade d'entraîneurs et de joueurs qui ont défilé depuis le début de la saison, l'EST a trouvé un équilibre depuis l'arrivée de De Morais. Aidée certainement par la régression du CA et de l'ESS, l'EST retrouve l'Afrique et la Ligue des champions, une compétition où elle a perdu son avantage comparatif. Atouts ? Un entraîneur qui maîtrise son sujet, une force mentale (l'équipe revient à chaque fois qu'elle est menée au score), une attaque foudroyante (l'effet Eduok-Akaïchi-N'djeng) et une envie de tout réussir. Les «Sang et Or» seront partagés entre tout donner face à El Merrikh ou économiser des forces pour le match face à l'ESS. La défense reste également un point à soigner. CSS : faire mieux C'est une saison pénible pour une équipe qui a le meilleur potentiel technique. Joueurs-cadres libérés (Ben Youssef, Sassi et N'dong), crise financière et ambiance électrique, le CSS opte pour l'école portugaise. Duarte hérite d'une équipe déséquilibrée et pas tranquille. Il doit essayer de motiver cette équipe en transition et essayer surtout de mettre les nouveaux joueurs (Hadda, Zyadi...) dans le contexte Africain. D'ailleurs, le CSS se porte mieux en Afrique qu'en championnat. Il doit surtout acquérir des qualités mentales pour bien faire. Les problèmes sont loin d'être techniques. CA : Khelifa, le chef de file Au CA, les choses ont tourné vite de la quiétude et la maîtrise aux doutes et à la fragilité. Les points perdus en championnat risquent-ils de peser lourd en Afrique? On pense que les deux victoires en championnat contre Gafsa et Hammam-Lif sont importantes. C'est le premier match de Sanchez avec son équipe en Afrique (qualification sur le tapis au tour précédent), et on va être curieux de suivre sa façon d'agir. Son premier atout? Saber Khelifa à notre avis. L'ex-Marseillais a trouvé ses repères et c'est l'homme qui emmène l'équipe derrière lui. L'ESS : l'expérience continentale Les Etoilés sont fin connaisseurs de l'Afrique. Ils ont un avantage comparatif en coupe de la CAF, une compétition où ils ont appris à gagner et à jouer les premiers rôles. Actuellement, les Etoilés se portent bien en championnat, mais auront, comme l'EST, le regard sur la coupe de la CAF et sur l'important match face à l'EST. Faute de solutions de rechange, Benzarti devra mettre de la pression sur l'ossature de l'équipe. Tout donner et ramener un score rassurant ou doser ses efforts en vue du match capital contre l'EST? Une chose est sûre, l'ESS aura à puiser dans son capital expérience continentale pour gérer cet arbitrage.