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Gabegie et irresponsabilité
Point de Mire
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 05 - 2015


Par Abdelhamid GMATI
Dans son allocution prononcée à l'occasion de la fête du Travail, le secrétaire général de l'Ugtt, Houcine Abassi, s'est félicité du bilan de la centrale syndicale et a énuméré ses objectifs futurs. Parmi eux figurent « des négociations équitables au titre de 2015 et 2016 pour compenser la détérioration du pouvoir d'achat des travailleurs». Ce, juste au lendemain des accords sur les augmentations des salaires dans le secteur public et dans la fonction publique. Et il a été annoncé l'entame de négociations pour des augmentations dans le secteur privé. Ce à quoi le président de la commission sociale au sein de l'Utica, Khalil Ghariani, a réagi en déclarant que «l'union refuse l'augmentation des salaires en cette période, en raison du recul de la production». Ce n'est pas l'avis d'un responsable de l'Ugtt, Belgacem Ayari, qui estime que «les employés du secteur privé ont passé une année blanche sans augmentations en 2013. Le pouvoir d'achat des employés s'est dégradé et la situation ne permet pas de passer une autre année sans augmentations. Le fait de fuir les responsabilités en ce moment est inacceptable». Le mot est prononcé : responsabilité. Il est vrai que le citoyen souffre d'une détérioration de son pouvoir d'achat et que ce problème doit être traité avec sérénité et responsabilité par les uns et les autres.
Les observateurs, les économistes, les experts, les responsables, les politiques et le bon peuple s'accordent avec la présidente de l'Utica, Wided Bouchamaoui, lorsqu'elle affirme que «la situation dans le pays est alarmante». Et elle estime que «le gouvernement ne peut résoudre, à lui seul, tous les problèmes», avant d'appeler «à améliorer la productivité, à mettre fin aux revendications sociales et à instaurer un climat favorable pour attirer les investissements étrangers permettant la création d'emplois». Cette question est également primordiale et doit être traitée avec autant de sérénité que de responsabilité. Qu'en pense le citoyen tunisien? D'après un sondage de Sigma Conseil, publié jeudi dernier, 58% des sondés ne sont pas satisfaits du rendement du gouvernement en matière économique et 52,5% d'entre eux pensent que les débrayages que le pays a connus au cours des dernières semaines ont constitué le premier obstacle à l'action gouvernementale. Des grèves, on en connaît tous les jours depuis quelques semaines et dans tous les secteurs. Et visiblement, elles ne sont pas toutes motivées par des revendications salariales. A preuve: alors que des augmentations salariales ont été décidées, le Syndicat général de l'enseignement de base annonce que la grève sectorielle est maintenue pour les 12 et 13 mai. D'autres grèves annoncées sont maintenues. Cette débauche de grèves engendre la gabegie au point que dans certains secteurs, des grévistes s'arrogent le droit d'empêcher la production et le travail. Ce qui a amené un certain nombre d'avocats, d'intellectuels et d'artistes à adresser «un procès d'avertissement contre la présidence du gouvernement via un huissier-notaire pour lui demander d'appliquer strictement la loi contre les grévistes et de procéder à des retenues sur leurs salaires».
De la même manière, la pénible et déplorable affaire des deux journalistes tunisiens kidnappés en Libye depuis plus de 8 mois, et dont on a annoncé le décès, a été exploitée par des « âmes bien intentionnées». On a entendu toutes sortes de déclarations, d'accusations, de règlements de comptes, de surenchères. On impute la responsabilité de cette affaire aux différents gouvernements, accusés de n'avoir rien fait pour obtenir la libération de nos malheureux compatriotes. On oublie, et tout le monde s'accorde sur cela, qu'en Libye, il n'y a pas d'Etat. On oublie que l'an dernier, deux Tunisiens appartenant au personnel administratif ont été kidnappés à Tripoli durant plusieurs mois et ils furent libérés et promus administrativement, grâce à l'action du gouvernement et alors qu'il y avait encore un semblant d'Etat dans ce pays voisin. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. A qui s'adresser? Faut-il négocier, et donc reconnaître tous les groupes de terroristes, de bandes armées, de brigands qui s'affrontent en Libye? Ce qui est déplorable, c'est que les nouveaux héros, savent cela mais se complaisent à dénigrer et à semer la zizanie et la gabegie.
Pour le bien du pays, pour le bien de tous, il serait temps pour tous, et surtout pour les responsables syndicaux, patronaux, politiques et autres de retourner à l'ordre et au sens des responsabilités.
A.G.


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