La situation sécuritaire à El Faouar a dégénéré, hier matin, après de violents heurts entre manifestants et forces de l'ordre. Ces derniers s'étaient retirés, suite à quoi les protestataires ont entièrement incendié le poste de police et agressé les journalistes présents sur place, parmi eux les correspondants de l'agence TAP, de la chaîne El Watania et des stations radio Hannibal, Mosaïque et Nefzaoua. Le pare-brise de la voiture d'El Watania a été saccagé. Peu auparavant, des protestataires ont déclaré à l'agence TAP qu'ils rejetaient le traitement sécuritaire de leurs revendications en faveur de l'emploi et du développement local, qu'ils qualifiaient de « légitimes », accusant les forces de l'ordre d'avoir infligé des coups et blessures aux personnes arrêtées lors de ces incidents. Le mouvement de protestation a été déclenché, mercredi, au cours duquel des manifestants avaient lancé des pierres sur le poste de police. Les forces de l'ordre étaient intervenues pour les disperser en faisant usage de gaz lacrymogène. Durant la nuit de jeudi à vendredi, les protestataires ont bloqué les principales artères de la ville, mis le feu à des pneus et jeté des pierres sur la police. Après une accalmie durant la journée de vendredi, le mouvement a complètement dégénéré, hier.