Le chercheur, qui a inventé un faitout pratique pour les ménagères, est prêt à vendre son idée aux industriels intéressés Notre «Géo trouve tout». Habib Bounouh est le père d'une nouvelle invention. Après «le charbon vert», extrait à partir d'une plante forestière qui est séchée, broyée et ensuite traitée et transformée en combustible, solide et gazeux, le ZHB et le carburant économique, le technicien, inventeur à ses heures, a mis au point, cette fois-ci, une technique permettant de modifier la composition des faitout classiques utilisés en cuisine afin de pouvoir cuire plusieurs plats à la fois dans un seul ustensile. Selon l'inventeur, cela présenterait un double avantage : non seulement la cuisson serait plus rapide, mais en outre, la personne devant les fourneaux n'aurait pas besoin d'utiliser plusieurs brûleurs à la fois, ce qui permettrait une économie de gaz. L'inventeur reste fidèle à ses principes, à savoir économiser de l'énergie et recourir à des combustibles biodégradables pour protéger l'environnement. Ses inventions respectueuses de l'environnement permettent de réaliser des économies d'énergie et d'argent. Il y a quelques années, le chercheur, qui travaille à l'Agence nationale de protection de l'environnement, avait mis au point un joint pour les machines industrielles qui leur éviterait de trop consommer de l'énergie en produisant de l'électricité. L'inventeur a, ensuite, récidivé en mettant au point, grâce au mélange de 70% d'essence, 25% d'eau et 5% d'additif, un carburant qui libère très peu de matières polluantes et toxiques dans l'air. Pour protéger ses inventions et ne pas se faire voler ses idées, le chercheur a déposé ses brevets d'invention à l'Innorpi. «J'ai réalisé cette nouvelle invention pour les industriels qui sont intéressés par les produits innovants. Il s'agit de changer la conception des faitout actuellement utilisés en cuisine afin de les rendre plus pratiques pour des ménagères pressées, intéressées par une cuisson rapide et qui veulent, par ailleurs, économiser de l'énergie», a souligné M. Habib Bounouh. Seule ombre à l'horizon : outre le fait que les passerelles seraient inexistantes entre le monde industriel et celui des inventeurs, l'espionnage industriel ferait rage. «Les créations des inventeurs ne sont pas du tout valorisées en Tunisie. Il n'existe pas de culture de l'innovation à proprement parler. Contrairement à ce qui se passe dans les pays européens, où les industriels sont constamment à l'affût de tout ce qui est nouveau en matière de recherche et d'innovation, en Tunisie, les industriels évoluent dans leur propre monde et les inventeurs aussi. Les échanges entre eux sont pratiquement inexistants. Les inventeurs souffrent, par ailleurs, d'un autre problème. Bien qu'ils déposent des brevets pour protéger leurs inventions, leurs idées sont volées», conclut l'inventeur.