La présidente du Centre international des études stratégiques sécuritaires et militaires (Ciessm), Badra Gaâloul, a indiqué jeudi que 105 femmes sont détenues actuellement dans les prisons tunisiennes pour des affaires liées au terrorisme et que 1.200 autres femmes ont été empêchées de rejoindre la Syrie. Elle a indiqué, lors d'une journée d'étude sur le thème : «Le rôle des femmes dans les organisations terroristes», organisée à Tunis à l'initiative du Ciessm, qu'une récente étude syrienne a démontré la présence d'environ 700 femmes tunisiennes dans les rangs des groupes armés de l'Etat Islamique (Daech), chargés, outre le «jihad al nikah», de médecine, d'éducation et de coordination entre les terroristes. De son côté, le colonel à la garde nationale et vice-directeur des études, Riadh Bakara, a indiqué que le nombre de femmes tunisiennes en Syrie est d'environ 300 combattantes, contre 3.000 combattants hommes. Les conférenciers ont affirmé que la pauvreté et la marginalisation socioéconomique et politique sont les principales causes de l'augmentation de l'adhésion des femmes aux groupes terroristes, faisant savoir que ces femmes deviennent, en rejoignant les rangs des combattants, des acteurs actifs dans les opérations terroristes. Cette journée d'étude a, également, porté sur l'engagement massif des femmes dans le terrorisme, ses causes, les moyens de polarisation des femmes dans les organisations terroristes, ainsi que le rôle qu'elles occupent au sein de ces organisations et le rôle de la prison et des réseaux sociaux dans l'endoctrinement terroriste des femmes.