L'avenue Bourguiba s'est transformée ce lundi en un immense happening à l'occasion de la commémoration de la révolution. Toutes les sensibilités politiques s'y sont donné rendez-vous pour célébrer l'évènement dans une ambiance bon enfant. Les forces de l'ordre ont bien fait les choses en réservant un emplacement à chaque parti. A la manifestation de la Troika (recomposée) de l'opposition qui regroupe le Front populaire, El Joumhoury et El Massar, le terre-plein central ; au mouvement d'Ennahdha, les escaliers tant convoités du théâtre municipal au-dessus desquels a été dressée une estrade ornée de drapeaux…de la résistance syrienne et les trottoirs d'en-face ; au militants du parti Ettahrir la place du 14 janvier, alors que l'imposante manifestation de Nida Tounès n'a pu accéder à cette avenue devenue emblématique de la révolution. Ceci n'a pas empêché la survenue de quelques incidents comme lors du passage devant le théâtre d'une manifestation de soutien aux victimes du bassin minier qui a été prise à partie par les militants d'ennahdha, ou lorsque la manifestation de Nida Tounès a atteint les abords de la place de 14 janvier. Les journalistes n'ont pas été oubliés. Deux des leurs ont été agressés par des membres des LPR. L'un d'eux s'en est plaint aux policiers. Il s'est vu répondre : "il n'y a que Dieu qui puisse les arrêter"!
