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Climat : des mécanismes efficaces et une solidarité agissante
Publié dans Leaders le 08 - 09 - 2009

La Tunisie, sous la direction du Président Zine El Abidine Ben Ali, est convaincue que son rôle dans le traitement des questions liées à la protection de l'environnement et au développement durable ne s'arrête pas à ses frontières géographiques mais va bien au-delà, car le pays s'occupe de ces questions vitales au niveau international et s'évertue à les traiter dans le cadre de la coopération et du partenariat avec les autres pays et les autres peuples.
Les changements climatiques que connaît le monde actuellement et la fréquence des phénomènes naturels extrêmes dus au niveau élevé des émissions de gaz à effet de serre constituent un défi et un enjeu majeurs eu égard à leurs graves impacts sur le caractère renouvelable des ressources naturelles, la santé humaine, la sécurité alimentaire, le rendement des activités économiques et tout particulièrement l'agriculture, et sur le développement en général.
Ce n'est pas par hasard que les Nations Unies considèrent les changements climatiques comme étant le plus important challenge à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement d'ici 2015.
Nous sommes persuadés que les changements climatiques sont étroitement liés aux questions de développement, de progrès économique et social, de lutte contre la pauvreté, de réduction de l'écart de développement entre les pays, de sécurité alimentaire et énergétique, et surtout de solidarité internationale qui revêt une importance extrême dans l'action à mener pour faire face à ce phénomène cosmique et préserver la planète Terre pour les générations futures..
Une vive inquiétude partagée
Nous partageons la vive inquiétude de la communauté internationale devant la dégradation de l'environnement mondial, dégradation qui s'aggrave sans aucun doute, quoique partiellement, par les changements climatiques provoqués par des activités humaines surtout dans les pays en voie de développement
Nous espérons aujourd'hui que la solidarité internationale se concrétisera par des engagements réels que prendront les pays développés d'apporter le financement et la technologie nécessaires en vue d'aider les pays en voie de développement à s'adapter aux impacts critiques des changements climatiques et pour que soit réalisé en décembre prochain à Copenhague un accord à la mesure des défis auxquels se trouve confrontée l'humanité.
Malgré l'intensification des négociations internationales, les résultats et résolutions auxquelles elles ont abouti à ce jour sont en deçà des attentes en ce qui concerne leur réponse aux besoins réels des pays en développement notamment dans les domaines liés au monitoring climatique, à la création de bases de données climatiques, de systèmes de prévisions climatiques et de systèmes d'alerte avancée.
En outre, les fonds d'affectation spéciale annoncés dans le cadre d'initiatives internationales et régionales sont fondés sur l'adoption d'activités liées généralement à l'assistance technique institutionnelle. Ils ne mentionnent pas la nécessité d'aider les pays en développement à établir et à mettre en œuvre des programmes pratiques et des politiques efficaces en vue de s'adapter aux changements climatiques et de réduire leurs impacts croissants sur le développement, l'infrastructure, la sécurité alimentaire, la rareté de l'eau, l'aggravation du phénomène de la désertification, et les menaces pour la santé humaine dans plusieurs régions du monde.
Cela représente un obstacle de taille qui se dresse devant les pays en développement pour les empêcher d'assurer le développement économique et le progrès social et de faire face au phénomène croissant du chômage, de l'émigration et de l'apparition de ce que l'on appelle "l'asile climatique" à partir de plusieurs pays africains et asiatiques en développement, notamment les pays insulaires.
Dans ce contexte, nous ne pouvons que renouveler l'appel à l'action pour l'accomplissement des engagements spécifiques du Sommet du Millénaire, et ceux prévus par l'accord de "Montieri", notamment l'engagement pris par les pays développés d'allouer 0,7% de leur PNB à l'aide internationale en vue de garantir les droits des pays en développement et de contribuer à la réalisation de leurs aspirations à un avenir meilleur et un développement durable et solidaire.
L'appel de la Tunisie
La Tunisie renouvelle également les appels lancés par S.E. le Président Zine El Abidine Ben Ali à l'occasion de plusieurs réunions internationales telles que la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique, pour la promotion de la sécurité alimentaire dans les pays en développement, et à Paris le 13 juillet 2008 pour le soutien et le développement des mécanismes d'alerte avancée, et pour la coordination des efforts déployés par toutes les parties en vue de prévenir les phénomènes climatiques extrêmes.
Cela, outre l'appel lancé par le Président Ben Ali lors du Sommet euro-africain tenu à Barcelone en décembre 2007, pour l'activation du Mécanisme international de solidarité en vue d'atteindre les objectifs souhaités et d'aider les pays en développement, et tout particulièrement ceux d'Afrique, à réduire les impacts des changements climatiques et à s'y adapter.
A cet égard, la Tunisie réitère son appel à la mise en place de mécanismes de financement solidaires plus efficaces pour satisfaire les besoins des pays en développement en matière d'adaptation aux changements climatiques et de réduction de l'écart développemental et scientifique entre les pays. Ces mécanismes contribueraient à la réalisation du développement durable sans affecter le modèle de croissance et les équilibres financiers. Ils s'apparenteraient aux mécanismes de recyclage de la dette, ceux de l'assistance technique et financière, et ceux du transfert technologique. En outre, ils contribueraient à élargir les interventions des fonds existants et à accroître leurs profits leur permettant ainsi de contribuer avec efficience et efficacité à stimuler le développement des pays en développement et à renforcer leur capacité à s'adapter et à faire face aux changements climatiques.
Une approche spécifique
Convaincue de l'ampleur des challenges résultant des changements climatiques, la Tunisie a adopté des politiques et approches de développement qui ont contribué à l'effort international visant à atténuer les impacts de ce phénomène.
Ces politiques sont fondées sur des constantes, dont la lutte contre toute forme de pollution, le contrôle de l'énergie, l'exploitation des énergies renouvelables telles que l'énergie éolienne et l'énergie solaire, le développement des moyens de transport public, l'adoption de technologies propres, le développement de la couverture forestière et végétale, le perfectionnement du traitement des déchets, et l'utilisation de ces derniers pour la production de l'énergie.
Dans ce cadre, de nombreuses stratégies sectorielles ont été mises au point en vue de protéger les systèmes et ressources naturels et les activités économiques. Parmi ces stratégies, citons principalement les suivantes: la stratégie relative à l'adaptation du secteur agricole et des systèmes écologiques aux changements climatiques, la stratégie nationale d'adaptation aux impacts prévus de l'élévation du niveau de la mer sur l'environnement et sur les équipements et l'économie des régions côtières exposées à ce phénomène, le plan d'action pour l'adaptation du secteur sanitaire aux changements climatiques, et la stratégie pour la réutilisation des eaux usées et traitées. Citons également le début de l'action relative à la mise en place d'un système d'alerte avancée pour les phénomènes climatiques extrêmes, et le développement de lois et de législations destinées à consolider les programmes d'adaptation aux effets des changements climatiques dans tous les secteurs concernés.
Les stratégies sus-mentionnées ont permis d'identifier les priorités nationales et d'estimer les importantes ressources financières nationales et extérieures qu'il faudra mobiliser pour exécuter les programmes d'adaptation aux changements climatiques et pour contribuer à l'atténuation des impacts de ce phénomène.
Des systèmes géographiques avancés
Compte tenu de tous ces challenges environnementaux, l'élaboration de politiques susceptibles d'atténuer l'intensité des changements climatiques et l'adoption de programmes d'adaptation à ce phénomène, exigent plus que jamais l'utilisation confiante de données climatiques et scientifiques et de prévisions climatiques fondées sur des systèmes géographiques avancés.
Le renforcement et le développement de ces domaines constituent la pierre angulaire du processus d'élaboration de programmes efficaces pour l'adaptation aux changements climatiques surtout dans les secteurs stratégiques prioritaires tels que ceux des ressources en eau, du sol, de la production agricole, de la lutte contre la désertification, et de la prévention des impacts des phénomènes climatiques extrêmes.
Pour un mécanisme international adéquat
La création d'un mécanisme international - qui permettrait à la fois la collecte d'informations climatiques scientifiques, l'élaboration de prévisions climatiques à court, moyen et long terme et la suggestion des scénarios les plus appropriés pour atténuer les effets des changements climatiques et pour s'y adapter, - constitue une orientation et un choix stratégiques de grande importance que nous préconisons vivement en vue d'aider tous les pays, et surtout les pays en développement, dans les domaines de prise des décisions et d'adoption des politiques les plus efficaces pour l'adaptation aux conséquences des changements climatiques.
Considérant le succès des deux forums internationaux précédents sur le développement durable, et les résultats concrets auxquels ils ont abouti – notamment la création du Groupe intergouvernemental d'experts pour l'étude du changement climatique, l'adoption du Programme climatique mondial et du Programme mondial de recherches climatiques, et ce dès 1979, nous demeurons fermement convaincus de la possibilité de parvenir, à travers notre présente conférence, à la création d'un tel mécanisme pour accroître les capacités de tous les pays à collecter et à analyser les données climatiques ainsi qu'à s'adapter au phénomène de changement climatique.
Réduire l'écart conceptuel et favoriser une vision commune
La participation massive des pays, des organisations internationales et régionales, des experts et des chercheurs à notre conférence renforce notre confiance et notre attachement à l'action commune en vue d'élaborer des programmes d'échange d'informations et de données, plus efficaces, de promouvoir la recherche scientifique et le transfert technologique, et de renforcer les mécanismes de financement pour permettre aux pays de faire face aux changements climatiques
Moins de deux mois avant la tenue de la quinzième session de la Convention-cadre des Nations Unies pour les changements climatiques, nous demeurons pleins d'espoir que notre présente conférence contribuera à renforcer la coopération et à réduire l'écart conceptuel entre tous les pays et afin que soit réalisée une vision commune sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre par des taux substantiels. Ces réductions permettraient ainsi la réalisation des objectifs de la Convention et la stimulation de l'action internationale commune et solidaire.
Lancer effectivement des programmes et plans d'adaptation aux changements climatiques
Il est temps que la communauté internationale se lance effectivement et sans délai dans la mise en œuvre de programmes et plans d'adaptation aux changements climatiques qui sont devenus une réalité incontournable.
A cet effet, elle se doit d'adopter des programmes efficaces pour faciliter le transfert de technologies propres et de consolider les mécanismes internationaux de financement pour relever le défi.
En outre, nous demandons instamment que l'accord international dont nous souhaitons tous vivement la conclusion à Copenhague jette les fondements d'une nouvelle étape de solidarité internationale avec les pays en développements afin de les aider à répondre à leurs besoins urgents d'aide pour s'adapter aux changements climatiques et atténuer leurs conséquences. Parmi celles-ci, les plus importantes sont: la sècheresse, la rareté de l'eau potable, la désertification, les dégâts subis par les activités agricoles, la montée du niveau de la mer et la dégradation des écosystèmes, du patrimoine biologique et des ressources naturelles.
Lire aussi Conférence Mondiale sur le Climat : la Tunisie en pointe
(*) Allocution prononcée le 3 septembre 2009 devant la Conférence Mondiale sur le Climat, tenue à Genève
Le titre et les inter-tires sont de la Rédaction


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