L'évènement sera célébré jeudi sous la coupole du Bardo en présence des trois présidents. Le jeudi 25 juillet 1957, 16 mois après l'indépendance et alors qu'on s'acheminait vers un régime parlementaire où le bey - qui entretemps avait pris le titre de roi -se contenterait d'un rôle décoratif, l'Assemblée nationale constituante réunie en session extraordinaire proclamait à l'unanimité, la république. En attendant les élections qui auront lieu deux ans plus tard, la présidence de la république était confiée sur proposition du président de l'Assemblée, Jellouli Farès, au Président du conseil, Habib Bourguiba. La dynastie husseinite vieille de 252 ans a vécu. Sur les 19 souverains qui se sont succédé au trône, un seul a trouvé grâce aux yeux des députés qui sont intervenus ce jour-là : Moncef Bey, le roi-martyr. Par contre, ils n'ont pas eu de mots assez durs pour dénoncer le bey régnant, Lamine 1er qui se voyait accuser de tous les maux. Certains, emportés par leur élan, sont allés jusqu'à condamner toutes les monarchies, devenues dans leur bouche, le mal absolu au point de provoquer un incident diplomatique avec le Maroc, alors que le régime républicain allait nous ouvrir des perspectives radieuses en matière de développement et de libertés. Ce 25 juillet 1956 constitue sans doute un tournant dans l'histoire. La république a permis des avancées importantes en matière de développement économique et social, mais a lamentablement échoué dans le domaine des libertés au point de donner naissance à un régime liberticide et corrompu à une sorte de monarchie républicaine qui cumule les inconvénients des deux régimes au point d'aboutir à l'explosion du 15 janvier 2011. Tags : république Jellouli Farès Habib Bourguiba
