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La République, fondement d'un Etat libre et souverain
Mémoire collective : 25 juillet 1957
Publié dans Le Temps le 25 - 07 - 2008

Le 25 juillet 1957, restera parmi les grandes dates de notre histoire.
La proclamation de la République intervint à environ une année après l'avènement de l'indépendance, consolidant par la même cette volonté du peuple à tourner la page d'une ère douloureuse et mettre fin aux injustices et aux abus de toutes sortes qu'il endura pendant soixante-quinze ans .
Le Bey souverain en titre, avait plutôt un rôle de parade et ce, que ce soit avant ou pendant l'ère coloniale.
A l'apogée de l'empire Ottoman, la Tunisie était considérée comme une province du Levant.
Les Beys étaient des sortes de janissaires qu'avaient placés les khalifes ottomans, afin de les représenter et suivre leurs instructions à la lettre.
Aussi, le pouvoir de ces Beys, était-il limité aux affaires internes du pays. Cependant, ils devaient en référer aux Ottomans pour tout ce qui avait trait à la politique extérieure et notamment les décisions mettant en cause les relations de la Tunisie avec les autres Etats ou même les autres provinces telles que l'Algérie ou la Libye.
Cela n'empêchait pas les batailles intestines entre les membres de la famille beylicale.
ceux-ci n'hésitaient pas à s'entretuer pour la prise du pouvoir, si fictif qu'il pouvait être.
Car, en réalité, ils étaient intéressés uniquement par les fastes du trône, se souciant peu de la situation du pays qui laissait à désirer.
Ces batailles et ces tueries aboutirent enfin à l'intronisation de Hussein Ben Ali, qui fut le premier souverain né en Tunisie et de mère Keffoise (chernia), et par l'avènement duquel commença, l'ère des Husseinites.
Ceux-ci essayèrent, petit à petit, à se détacher du joug de l'empire ottoman, sans pour autant lui déclarer une franche rupture pour les avantages qu'ils pouvaient encore en tirer.
Mais cela ne mit pas fin aux discordes ni aux tueries en vue de l'occupation du trône.
Hussein Ben Ali finit, la tête tranchée par son neveu qui mena contre lui une vraie bataille en vue de l'anéantir avec sa famille et ses hommes.
L'ère husseïnite était une page plutôt sombre de l'histoire de la Tunisie, tel que s'accordaient à l'affirmer la plupart des historiens, dont nomment le Cheikh Ibn Ali Dhiaf, qui relata dans son ouvrage : " Al Ithaf " les multiples abus perpétrés par les souverains husseinites, dont certains étaient de vrais sanguinaires.
En tout état de cause, il n'y avait pas de quoi être fier de cette ère où les Beys gouvernaient en monarques absolus, bien qu'ils avaient les mains liées, tant par l'empire ottoman que par les Etats d'Europe, qui finirent au fur et à mesure que l'empire ottoman déclinait, par se relayer pour avoir la main mise sur le pays.
Quand ces pays décidèrent de se partager le " gâteau maghrébin ", ils avaient convenu de laisser la part tunisienne à la France.
" La poire était mûre et c'était bien le moment de la cueillir ", avait dit Bismarck au ministre des Affaires étrangères françaises.
Aussi, le souverain de l'époque en l'occurrence Sadok Bey, se trouva en 1881 devant le fait accompli, et la France lui força la main l'obligeant à signer le fameux traité du Bardo, alors que les troupes françaises avaient déjà envahi le pays.
Promesse fut faite, bien entendu à ce souverain, de lui garder tous les avantages du trône. Il n'avait pas le choix, ou plutôt il devait soit refuser de signer et auquel cas il aurait été déchu et perdrait tous les avantages avec les risques que cela pouvait engendrer, ou bien accepter et il gardait tout, sauf le pouvoir effectif.
Il était, désormais, un souverain fantoche devant agir sous les ordres du colonisateur, que représentait le consul, qui deviendra par la suite le Résident général.
Cependant, afin d'être équitable et pour ne pas entacher l'histoire de préjugés ou de faux, certains Beys en firent l'exception.
Il s'agit d'abord, de Naceur Bey qui essaya de défendre la cause tunisienne. Il avait reçu, entre autres, une délégation du parti du Destour qui lui présenta des revendications tendant à doter le pays d'une constitution et lui faire recouvrer sa souveraineté. Il était allé jusqu'à déclarer qu'il renonçait au trône.
Mais il subit l'épreuve de force du colonisateur et finit par céder et revenir sur sa décision contraint et forcé, la mort dans l'âme.
Puis ce fut son fils, Moncef Bey qui se démarqua totalement de la lignée des Husseïnites par son patriotisme et son amour pour le pays. Ce qui lui coûta d'être détrôné en main 1943 par les autorités coloniales, qui l'exilèrent à Laghouat en Algérie puis à Pau en France où il décéda et fut ramené en Tunisie et enterré, non pas au caveau des princes " Tourbet El Bey ",mais au cimetière du Jellaz le 1er septembre 1948.
Il compta désormais parmi les martyrs qui s'étaient sacrifiés pour la libération du pays du joug du colonialisme.
Celui qui le remplaça sur le trône, Mohamed Lamine en 1943, ignorait qu'il serait le dernier de cette dynastie.
Au début de son règne il prit la même attitude que ses prédécesseurs, d'autant plus qu'il était appuyé et protégé par les autorités coloniales.
Cependant, il commença à appuyer, serait-ce timidement, les revendications du Néo-Destour. Lorsque les négociations pour l'autonomie interne furent amorcées, il exprima sa volonté d'introduire des réformes en vue de l'institution d'une assemblée législative où siègeraient des Tunisiens afin de représenter le peuple et défendre ses intérêts.
A l'avènement de l'indépendance, Lamine Bey signa le décret instituant en 1956, l'Assemblée constituante.
En tant que membre de cette assemblée, Habib Bourguiba, alors grand vizir du Bey, prononça un discours historique au cours d'une réunion extraordinaire de cette assemblée, le 25 juillet 1957.
Dans ce discours, il retraça avec brio, l'historique de la dynastie husseïnite ; s'il avait mis l'accent sur les abus commis par les différents souverains de cette dynastie, et ne manqua pas pour autant d'objectivité. Les réalités incontestables sur ces souverains, avaient été confirmées par les historiens de l'époque, dont Ahmed Ibn Abi Dhiaf, précité, qui fut de surcroît, le ministre de la Plume de Ahmed Bey 1er.
Il était difficile, voire impossible de continuer avec un régime monarchique à cause de tous ces précédents qui lui donnèrent une mauvaise image de marque aux yeux du peuple.
Ce fut la raison pour laquelle le régime républicain a été voté à la quasi-unanimité des membres de l'assemblée constituante.
Le 25 juillet 1957, la Tunisie recouvra son entière souveraineté.


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