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Radhi Meddeb : Demain n'a jamais été aussi incertain!
Publié dans Leaders le 09 - 08 - 2013

Que d'actualité ! Je ne suis même pas sûr que les mois de décembre 2010 et janvier 2011 aient été aussi effervescents ; Ni peut-être même les événements autour de notre indépendance il y a 60 ans.
Récapitulons, dans l'ordre :
* L'assassinat, froid et cruel, de Mohamed Brahmi,
* Le décès suite à un jet de grenade lacrymogène d'un manifestant pacifique à Gafsa,
* Le sit-in du Bardo,
* Le carnage, sans nom, de Chaambi,
* Une festival de bombes plus ou moins artisanales, plus ou moins réelles (La Goulette, Mhamdia, La Medina, La Fayette, etc….)
* Une récolte impressionnante d'armes, de grenades,…. digne d'un Etat en guerre.
* Un contre sit-in, pro- légitimité, porté essentiellement par le seul parti détenteur de la majorité relative.
* Un feu d'artifice de manœuvres musclées : arrestations (et même abattage), déjouement de dizaines d'attentats (Akouda, Sousse, El Ouaridya, Roued et j'en passe), Des terroristes par brassées ! En veux-tu en voilà !
* L'arrestation d'un ou de plusieurs, impliqués dans les meurtres de Chokri Belaid (tiens !) et de Mohamed Brahmi
* Le deuxième drame à Chaambi
Tout cela en 10 jours. Et planant sur tout cela, la grogne grandissante du peuple et l'appel incessant du gouvernement et des dirigeants nahdhaouis au calme, au respect de la "l'égalité" et surtout à la solidarité (allant jusqu'à dénoncer le comportement tunisien « indigne » comparé aux exemples des expériences internationales).

Une constante cependant : la détermination impressionnante du gouvernement à ne pas céder un pouce ; Certains, beaucoup, parleront d'autisme ! Et si ce n'était pas le cas ?

D'abord, un constat : il est évident que les machines policière et militaire sont parfaitement huilées et au fait de leur efficacité, comme nous les avons toujours connues ; Pourquoi alors ce laxisme, frôlant l'incompétence, de l'appareil sécuritaire qui a duré si longtemps ? Fallait-il seulement attendre toutes ces morts gratuites, pour oser réagir ?

Un raisonnement enfantin nous conduirait à croire que les éléments étaient là et les moyens aussi mais que l'ordre d'intervenir ne venait pas ou plutôt ne daignait pas venir ! Pourquoi ?

Complaisance ou complicité comme le prétendent les uns… et les autres d'ailleurs ?

Pourquoi ce brusque réveil ? Et pourquoi maintenant ? Au lendemain de l'assassinat de Mohamed Brahmi et surtout simultanément à la mobilisation populaire du Bardo.

Essayons d'y voir plus clair.

Contrairement à ce qu'estime la plupart, le gouvernement n'est pas aussi autiste que l'on veut bien nous le faire croire, cela est inconcevable; En fait, il est soit fin stratège soit totalement acculé.

Inutile de revenir sur les innombrables spéculations et hypothèses qui ont fleuri tout au long de ces 10 derniers jours et cherchant, sans trouver, à savoir qui a fait quoi et comment. Tous les scénarii ont été écumés à l'occasion, du plus vraisemblable au plus loufoque, en passant par le complot américain, sioniste, franco-algérien, Benaliste, et la liste est longue.

Essayons seulement de décoder la situation actuelle, peut-être que cela permettrait d'être prospectif, de voir plus clair dans notre avenir.

La subtile stratégie

Il faut supposer ici que le parti au pouvoir (car soyons lucide, il n'y en a qu'un) est plus ou moins complice et averti de l'être, de tout ou partie des événements survenus depuis au-moins six mois, et que cela relève d'une stratégie bien ficelée et efficace. Cela expliquerait le laxisme, devenant volontaire et calculé, du gouvernement face aux formes de violence enregistrées et aux agissements occultes et affichés des partisans salafistes et extrémistes.

Comparons cela à une « pépinière terroriste » savamment gérée pour entrer en scène à tout moment et y faire la pluie et le beau temps. Une armée, tantôt de l'ombre tantôt de la lumière, dont la mission serait d'apeurer, d'intimider, de passer à la violence quand cela est nécessaire, en un mot de castrer toutes les forces vives, ou à défaut tester leur résistance de manière à mieux ajuster l'intensité de la menace.

Jusque là, rien de nouveau ni d'ingénieux ; Mais là où la stratégie devient subtile c'est de prouver que l'on est capable de contrecarrer et de combattre cette armée. Autrement dit « Créer le problème et apporter immédiatement la solution » ; « Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution". On crée d'abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore: créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics » .

Hypothèse qui expliquerait le timing de l'apparition des attentats en tout genre qui ont fleuri à tout vent en l'espace de deux jours et anéantis, déjoués, pilonnés à coup d'interventions des brigades anti terroristes et d'interventions spectaculaires en simultané. En un mot, le bourreau et le sauveur ne feraient qu'un !

Tout y passe : des cocktails explosifs qui sautent au nez de leurs fabricants, des arrestations à Chaambi, aux bombes et autres attentas avortés.

Bien sûr, il fallait en sacrifier quelques uns pour parfaire la crédibilité de la mise scène.

Dans le même temps, on ne cesse de bassiner les slogans endormeurs autour de la solidarité, l'union contre le terrorisme, la coalition contre l'ennemi menaçant. Tout en transmettant, en message subliminal : Difficile d'organiser des élections par ces temps incertains (d'ailleurs ce sont là déclarations de Samir Dilou au lendemain de l'assassinat de Chokri Balaid). Idem pour des questions comme la dissolution de l'ANC ou la démission du gouvernement : pensez-vous ! À un moment aussi délicat ? Différons puisqu'il y a feu en la demeure.

Ainsi, les populations, figées dans la psychose mais soulagées de voir qu'on les défend, n'en seront que plus dociles et mieux à même de tout avaler.

Et au passage, en profiter éventuellement pour tenter la reconquête du partisan tiédi et dont la conviction d'octobre 2011 se serait éventée face à une mauvaise gouvernance de près de deux ans (sur ce point les sondages les plus sérieux sont formels).

Cela sans compter la dimension de la diversion dans pareille manœuvre : dispersez vous et concentrons nous sur autre chose de bien plus menaçant. Cela se définit comme : « Garder l'attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, accaparée par des sujets sans importance réelle ou totalement fabriqués. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux.

Bref, provoquer un climat tel, que s'installe chez tout un chacun la conviction que le besoin de sécurité occulte les aspirations de liberté et de démocratie.

Résultat des courses, les tunisiens oublieront les élections, toutes les formes de liberté, la dignité, la pauvreté et la démocratie ; L'unique impératif sera alors: la sécurité et la vie sauve.

Et d'une pierre deux coups : asservir les populations face à la menace et nettoyer le pays, progressivement de toutes les forces intellectuelles, cette élite indésirable et acharnée.

Ainsi l'objectif de la « transition dictatoriale » sera atteint. Mission accomplie.

Parallèlement, on multiplie les démonstrations de force, à coups de meeting et de contre-sit-in, comme un moyen d'impressionner, de déstabiliser les moins convaincus voire même de démentir les rumeurs ou à défaut de sauver les apparences (piètre performance d'ailleurs, puisque dans mon souvenir la foule ayant accueilli le retour du leader nahdhaoui début 2011 avait compté bien plus de fidèles devant l'aéroport que le rassemblement du 3 aout).

Cela expliquerait l'entêtement du pouvoir à y rester : confiants dans un scénario qu'il a lui même construit et orchestré dans le moindre détail et qui de surcroit se déroule à merveille: pourquoi donc s'en inquiéter et se laisser déstabiliser ?

Si cette lecture s'avérait bonne, l'avenir serait tout tracé : nous partirions pour une dictature comme jamais la Tunisie n'en a connu précédemment et celle-là risquerait de durer des décennies sinon davantage. Il n'est de secret pour personne, qu'une fois « les frères » parvenus au pouvoir, par un procédé ou un autre, ils ne le lâchent plus. Pour ceux qui s'y opposeraient encore, il y a les potences et pour les plus aventureux il y a les passeports !

Le scénario iranien serait en marche !

Il n'en demeure pas moins que ce schéma n'est pas le seul possible.

Le pouvoir dos au mur

L'autre scénario serait que le pouvoir en place soit réellement étranger à toute l'actualité violente des derniers mois et spectaculairement accrue tout récemment.

Cela suggère sa bonne foi. Pourquoi pas ?

Etranger mais quelque soit le cas, assurément responsable au moins du laxisme face à l'installation annoncée du terrorisme ; Cela est sans appel.

Il est possible d'imaginer que le dit pouvoir, par « nostalgie affective » ou permissivité excessive, ait laissé s'enraciner les mouvements extrémistes sans peut-être en mesurer la réelle menace aussi bien sur le peuple que sur lui même. Et si la crise survenue au lendemain de l'assassinat de Chokri Belaid a été étouffée dans l'œuf (faute de mobilisation populaire et grâce aux compromis occultes avec l'opposition), la suite des événements a amorcé une situation autrement plus virulente.

La seule explication possible dans ce cas de figure serait que le pouvoir est totalement dépassé par une actualité qu'il gère de moins en moins bien. Aux abois, il convulse, mais sans plus.

Face à l'assassinat de Mohamed Brahmi le 25 juillet dernier et au soulèvement populaire (et engagé) qui s'en est suivi et auquel le pouvoir ne s'attendait pas forcément, ajouté au carnage de Chaambi, l'heure de la réaction devenait indifférable.

Dans l'urgence et la panique, tout fut mis en œuvre pour masquer des mois de mauvaise gouvernance et d'incompétence : appels au calme et à l'union, activation de la grosse artillerie (au sens propre et figuré), démonstrations de force, interventions musclées et porteuses médiatisées au maximum, des dizaines d'arrestations, une présence efficace sur tout le territoire tunisien : Bizerte, Tunis, Sousse, Ben Guerdane,
Kasserine, etc…

Cela pourrait expliquer le réveil inopiné de l'appareil sécuritaire : les ordres auraient finalement été donnés en l'absence de toute autre alternative. La récréation serait momentanément finie.

En parallèle, le ton ondule entre l'ouverture et la menace, on tente le tout pour tout, le louvoiement est perceptible, dix kilomètres à la ronde.

Dans l'affolement, tout est expérimenté : du discours rassurant et paternaliste à celui plus intimidant en passant par le chantage, la bravade et la surenchère, et s'il faut des preuves et des sacrifices, qu'à cela ne tienne : les extrémistes et autres ennemis du peuple sont arrêtés voire abattus, illico presto et mis hors d'état de nuire et le meilleur reste à venir. Les négociations sont potentiellement ouvertes, les principes les plus rigides sont remis en cause, les compromis deviennent possibles, les sit-ins tolérés et protégés, … pourvu que le pouvoir ne bascule pas, pourvu qu'il reste aux mains d'Ennahdha ! Cela est la condition sine-qua-none. Une ligne rouge pour employer une expression à la mode. Tout est négociable, sauf la position de Chef de Gouvernement, pierre d'achoppement de l'édifice du pouvoir.

Dans la foulée des tentatives en aveugle, un contre sit-in est organisé avec des moyens , y compris publics, faramineux, un appel sans précédent est lancé aux masses : faute de popularité et d'efficience, tout est mis en œuvre pour prouver une légitimité devenue pourtant obsolète depuis le mois d'octobre dernier.
Mais une constante reste inébranlable : le pouvoir restera là où il est.

Pourquoi, me direz-vous, alors que l'incompétence est convenue et la légitimité consommée par l'engagement même de ses dirigeants, pris à la veille des élections d'octobre 2011?

Parce que de la même bouche de ces mêmes dirigeants, un scénario différent risque fort d'en reconduire une partie à l'exil et peut être au-delà. Le risque est énorme et il n'est pas question de le courir : c'est donc une bataille à la vie ou à la mort, c'est gagner ou disparaître.

Voilà pourquoi, la détermination du gouvernement est si forte à conserver la tête du pouvoir exécutif.
Il est clair que pour Ennahdha, c'est le pouvoir ou le retour possible à la case départ et cela nonobstant les affirmations des autres partis promettant sereinement une scène politique devant inclure Ennahdha, que celle-ci soit au pouvoir ou dans l'opposition.

Mais la politique est un monde où la confiance ne règne pas…. et bien à raison !

Pour résumer la situation, j'emprunterai la célèbre déclaration de Tarak Ibnou Ziad lors de la conquête d'Espagne et après avoir fait incendier sa flottille « Derrière vous, il y a la mer et devant vous l'ennemi, la fuite est vaine »
Le statuquo à tout prix, c'est donc le seul salut. Demain, il fera peut-être jour.

Si cette hypothèse est la réalité, le cours des événements risque d'être extrêmement aléatoire et dangereux : le bras de fer entre la rue (boostée par l'opposition mais aussi par l'UGTT, l'UTICA, la Ligue des Droits de l'Homme, l'Ordre des avocats et la société civile) et le pouvoir ne saurait durer éternellement et le combat se soldera tôt où tard par la chute du pouvoir ou par son recours à la répression et à la violence.

Le pouvoir déchu basculera-t-il à son tour dans le terrorisme clandestin ? Sur quoi débouchera la mobilisation du Bardo? Un consensus inespéré finira-t-il par s'imposer pour le salut de la Tunisie ? Autant de questions fondamentales mais peut-être prématurées.

Non, le gouvernement n'est pas autiste. Il n'a jamais été plus réaliste que maintenant.

Aujourd'hui, l'avenir est en otage et demain n'a jamais été aussi incertain.

L'heure est grave : la Tunisie est sur une poudrière.

« VIVE LA TUNISIE»

Radhi Meddeb

Tags : Radhi Meddeb Tunisie


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